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Accueil > Editos > Sous prétexte d’économies, au ministère de l’Éducation nationale, la gabegie ?

Sous prétexte d’économies, au ministère de l’Éducation nationale, la gabegie ?

10 juin 2025

Rectorat de Versailles
@Académie de Versailles

Pour les agents du rectorat et les magistrats de la cour d’appel de Versailles (Yvelines), c’est galère ad vitam aeternam ? En effet, le projet architectural de Campus Lesseps longtemps attendu qui devait leur offrir un « nouveau mode de pilotage, de management et de fonctionnement » est tombé à l’eau. À quel prix ?

Il y a une solution toute trouvée pour dépister les 40 milliards d’économies que le gouvernement cherche désespérément : se débarrasser du budget du ministère de l’éducation nationale, le premier budget de l’État qui en 2024 a coûté dans le détail 27,4 milliards d’euros pour l’enseignement public de premier degré et 39,4 milliards pour le second degré, soit 66,8 milliards d’euros. Soustraction faite, cela laisse même de la marge, sans toucher évidemment à ce que perçoit l’enseignement privé (8,9 milliards d’euros).

Le fait est que les sociétés libérales, puis illibérales, n’ont de cesse de couper dans le budget de l’enseignement public, ce fut d’ailleurs l’une des premières décisions de Nicolas Sarkozy président. Comment lui en vouloir, c’est un ministre socialiste, le climatosceptique Claude Allègre, qui avant lui voulait déjà « dégraisser le mammouth ». Depuis, les gouvernements successifs ont si bien réussi que le mammouth est à l’os et en voie de disparition. C’est clairement ce qui se passe dans tous les pays sous la coupe de dictateurs avérés ou en devenir. C’est sûr qu’une éducation publique laïque pour des citoyens capables d’exercer leur libre arbitre fiche les jetons à tous les fous de Dieu, de Trump là-bas à Retailleau ici, qui préfèrent gouverner des veaux, pour citer De Gaulle, du moment qu’ils gouvernent. C’est d’ailleurs la seule façon pour eux d’accéder au pouvoir ! Pourtant, l’extrême-droite et les fachos, on a déjà essayé : cela se finit toujours dans les ruines.

Voyons, pour en être sûr, ce qui se passe avec le projet avorté du Campus Lesseps du Rectorat de Versailles, ville qui accueille la 3ème édition de la Biennale d’architecture et de paysage (BAP) du 7 mai au 13 juillet 2025.

De quoi s’agit-il. À Versailles, le projet « Campus Lesseps » prévoyait, sur le site qui héberge actuellement uniquement les services du rectorat, le regroupement des services du rectorat, de la Direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN), du CROUS et la Cour administrative d’appel de Versailles. Un projet plein de bonnes intentions puisqu’il devait permettre « de renforcer les synergies au sein de l’académie, d’adapter les surfaces de bureau aux nouvelles modalités de travail (télétravail) et d’accroître significativement la performance énergétique des bâtiments ».

Le budget prévisionnel de l’opération, encore coté dans l’annexe au projet de loi de finances pour 2025, s’élevait à 133,60 M€ toutes dépenses confondues (TDC), y compris les frais de mobiliers et de déménagement. Le même document indique par ailleurs une provision à hauteur de 16,60 M€ devant permettre « notamment le paiement des études préalables telles que les études de sols ».

À savoir. L’académie de Versailles compte 9 % des effectifs scolaires de France et plus de 100 000 agents, avec des services répartis sur trois sites à Versailles. La cour d’appel quant à elle compte six chambres et l’intégralité de ses services devait occuper un bâtiment neuf du nouvel ensemble. Sur un site classé, le projet prévoyait d’optimiser l’occupation de la parcelle avec de nouvelles circulations et de construire à la place des parkings existants deux autres bâtiments en plus de la cour d’appel et de quatre bâtiments réhabilités pour une surface totale de 17 500 m² SDP.

Un projet raisonnable d’évidence puisque validé le 8 novembre 2023 par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) qui dépend de Matignon, Élizabeth Borne alors Première ministre. Projet pourtant annulé au printemps 2025 par Borne Élizabeth, ministre de l’Éducation nationale. Avec le dérèglement climatique, ce n’est plus le vent qui tourne mais les girouettes !

Aucun communiqué de presse pour annoncer la nouvelle de cet abandon en rase campagne. Comme aucune information n’avait filtré quand fut désignée en décembre 2024 l’agence lauréate du concours. Une discrétion de violette alors même que ce rectorat nouveau devait être un « démonstrateur », associant bien-être des agents et efficacité économique, fonctionnelle et, bien sûr, énergétique puisque nul ne construit en 2025 un bâtiment non durable. De quoi en finir avec la vétusté des locaux actuels obsolètes, énergivores et inconfortables et mettre fin aux dysfonctionnements de services éclatés aux quatre coins de la ville. Mais bon, pour l’innovation et le confort, les agents devront donc attendre.

Je ne suis pas comptable des deniers de la République mais, au prétexte des économies que le gouvernement ne sait pas où trouver – taxer les super super riches n’a en effet aucun sens puisqu’ils envoient leurs rejetons dans des écoles privées – au-delà de l’amertume des acteurs du projet et de ceux-là mêmes qui devaient bénéficier de nouveaux locaux tip top, la question se pose : quel est le montant de la gabegie pour en arriver là, c’est-à-dire, après avoir fait vingt fois le tour de la terre, à l’exact point de départ ? Parce que la facture est déjà douloureuse…

Pour commencer, c’est bien simple, une fiche de l’académie de Versailles, parvenue à Chroniques, décrit pourtant « une situation d’urgence immobilière », tout report ayant des « conséquences importantes » en termes de surcoût (location, inflation des prix de la construction). Cette fiche par ailleurs détaille tous les bienfaits de ce nouveau démonstrateur. En premier lieu, elle indique que cinq des sept sites amenés à se regrouper étant loués à des bailleurs privés, le projet « engendrera » une économie annuelle de loyers et charges locatives de près de 5 M€. Soit sur 20 ans (on a le droit d’espérer que ce nouveau campus ne sera pas obsolète en 20 ans) la somme de 100 millions. L’académie anticipe également une économie annuelle de près de 300 000 € sur les charges de fonctionnement et les dépenses énergétiques.

La fiche précise donc, surtout, que l’investissement financier sera rentabilisé en une « vingtaine d’années », ce d’autant qu’une « étude socio-économique réalisée aux canons du SGPI met en avant une valeur ajoutée nette de 50 M€ du projet ». Elle souligne enfin le coût du report du projet, l’évaluant à 6 M€ par an.

Le tout sans compter le salaire pendant dix ans des fonctionnaires dédiés à ce projet passé par pertes et profits, pertes surtout.

Il est permis de penser que François de Mazières, maire de Versailles et ancien président de la Cité de l’architecture, qui n’a pas répondu à notre sollicitation, n’aurait pas été malheureux d’éviter de gros travaux dans sa ville durant une année électorale, les municipales prévues en 2026. Mais le même était membre du jury, il dut alors trouver du mérite au projet et doit être aujourd’hui malheureux qu’il soit annulé purement et simplement !

Il n’est pas le seul. Se mettre à la place des lauréats architectes ayant investi deux ans de travail, au lieu de huit mois, pour une indemnité sans commune mesure avec le coût réel pour l’agence. Sans parler du coût pour l’entreprise – c’était évidemment une conception-réalisation : entre le concours et les B.E., compter au bas mot déjà 5 M€. L’entreprise n’a pas répondu à notre sollicitation aussi les exégètes ne nous en voudront pas de l’approximation.

Contacté, Nicolas Aussenac, directeur de la transformation, responsable du « Lab d’innovation de l’académie » et, surtout, directeur du projet Campus Lesseps au sein du Rectorat de Versailles, cité dans le rapport du SGPI de novembre 2023, n’a pu, à juste titre certainement, que s’en remettre à son devoir de réserve. Dans un souffle, il a juste laissé échapper : « c’est une déception pressante… Un projet ambitieux mais les difficultés budgétaires du moment… ». Il n’a pas fini sa phrase. Ce n’est pas grave, nul ne lui en voudra, au contraire, on avait compris.

Bref, foin du bien-être des agents et de la rationalité économique, ce sera (et encore, peut-être…) au successeur d’Élizabeth Borne, dans vingt ans, de gérer ce dossier – la vétusté des bâtiments loués n’aura qu’empiré – et de se débrouiller avec un projet encore plus onéreux et plus compliqué. Pour autant, « l’intérêt public » du jour est sans doute préservé et sauvé le budget de l’État.

Cela écrit, plus inquiétant que jamais est le fait qu’il ne peut en l’occurrence s’agir ici d’un cas isolé. Celui-ci n’est donc que le dernier signe en date d’une totale déstructuration institutionnelle à l’échelle du pays. Voilà en effet une excellente façon pour ce gouvernement visionnaire de faire des économies, c’est exactement la façon dont nous en sommes arrivés là.

Christophe Leray

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Editos

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