Le caractère même de la photographie est de révéler des qualités qui ne sont pas visibles au premier abord mais qu’il faut plutôt rechercher. Chronique-Photos d’Erieta Attali.
Bien sûr, chacun peut se poster devant un bâtiment et se contenter de ce qu’il voit à la surface. Toutefois, si vous approfondissez vos recherches, notamment si vous visitez un site réel et complexe, vous commencerez à voir des choses que notre culture visuelle a du mal à capturer.
Il y a tellement de couches qu’elles nécessitent souvent une approche narrative à travers une série de photographies en dialogue ; quelques images visuellement frappantes mais isolées ne peuvent pas capturer la complexité des transitions diurnes, saisonnières, voire sociales.
Ma mission est de rechercher ces choses que nous ne sommes pas formés pour voir. C’est pourquoi je passe beaucoup d’heures, voire de jours, sur chantier : c’est le seul moyen de devenir réceptif aux nuances de l’interaction entre un bâtiment et son environnement, tant physique qu’humain. Le bâtiment se déploie avec le temps. Chaque composant se met en place, à condition de prendre le temps nécessaire pour comprendre toutes les interactions invisibles qui composent l’architecture.
Quiconque regarde une image peut l’interpréter à sa manière et nul n’échappe jamais à la subjectivité mais l’intention, consciente et concentrée, fait une différence qui est communicable à travers l’image.
Erieta Attali
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