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Accueil > Chroniques > De la valeur réinventée des prestations d’architecte

De la valeur réinventée des prestations d’architecte

30 mai 2017

Pour les concours Réinventer etc., nombre d’architectes se plaignent amèrement de «travailler gratuitement». Il faut dire que pour Réinventer Paris 1, les contraintes des dossiers en compétition étaient particulièrement exigeantes. Pour Réinventer Paris 2, la ville de Paris a tenu à préciser que, cette fois, le concours se déroulera en seulement deux phases. Alors, ils devraient être contents les architectes, non ?

En préambule, quelques nuances. Lors du premier concours, tous les architectes n’ont pas travaillé gratos. Nul ne peut en effet imaginer Sou Fujimoto ou Rudy Ricciotti oeuvrer à l’œil pour quelque promoteur que ce soit intéressé par un concours de charges foncières.

De jeunes agences expliquent par ailleurs que ce concours fut pour elles l’occasion d’établir des contacts utiles avec des maîtres d’ouvrage, des promoteurs et des bailleurs et que tout n’est pas perdu donc.

Enfin, une toute petite minorité d’agences sont parvenues à passer entre les mailles du filet et à obtenir un projet, comme la Fabrique de la Danse des architectes de l’Atelier Secousses. Mais, il faut bien admettre que la plupart des agences ont au final travaillé gratuitement.

Si cette vaste production est en effet gratuite pour la ville de Paris, cela ne signifie pas pour autant qu’elle n’a pas de valeur. La preuve, la loi MOP précise bien que toute prestation d’architecte doit être rémunérée. De fait, pour chaque prestation, l’architecte se doit d’être assuré. Quand une agence réalise une faisabilité, elle est assurée. Donc toute démarche intellectuelle doit l’être également. CQFD. D’ailleurs, quand un architecte appelle un avocat, le compteur se met à tourner au moment où l’homme de robe décroche son téléphone.

Quelle valeur donc pour la démarche intellectuelle des architectes de Réinventer Paris 1 ?

Il y avait lors de cette grande foire immobilière des projets de toutes tailles mais prenons l’exemple d’un concours habituel pour 150 logements. Dans ce cas, l’agence retenue est rémunérée environ 20 000€ sur note de motivation, disons 40 000€ avec des images et jusqu’à 100 000€ pour le très gros projet d’un conseil général dont le président souhaite attirer des stars étrangères. De fait, à moins de 100 000 boules, Rem Koolhass ne répond même pas au téléphone. Mettons donc 40 000€ en moyenne pour la valeur du travail fourni. Il s’agit là d’une rémunération, pas forcément d’un calcul des coûts réels portés par l’agence, mais 40 000€, c’est de la valeur.

Pour les coûts réels, compter déjà le temps passé. Pour un projet avec ce niveau de rendu exigé, il semble raisonnable de penser qu’au sein d’une agence deux architectes, dont un chef de projet, ont bossé à plein temps pendant deux mois. Quatre mois de salaires chargés, ce sont déjà 20 000€, au bas mot. Plus toutes les prestations extérieures nécessaires au projet, les frais de production, sans même compter le temps et la prestation intellectuelle du chef de l’agence, le coût global du concours pour l’agence oscille vraisemblablement entre 50 et 60 000€. Mettons 50 000 pour la simplicité du calcul.

Sur les 800 dossiers reçus, environ 130 ont été retenus par Réinventer Paris 1. Donc 130 propositions x 50 000€ = 6 500 000,00€. Même si une partie de ce montant a en effet été payée aux architectes et que la valeur de l’exercice pour d’autres équivaut au débit de trésorerie, il demeure que 6,5M€, c’est une somme, laquelle représente, au minimum, la valeur totale produite par ce collectif d’architectes dont la ville de Paris bénéficie ‘gratuitement’. C’est le contribuable qui va être content de la bonne affaire.

Certes, après tout, depuis Europan, chacun connaît la règle du genre et personne n’est tenu de concourir. Pour sa part, la Ville de Paris a indiqué espérer, au travers de ce concours, encaisser 600 M€ de revenus. Ce n’est pas rien.

Le plus navrant est peut-être que, sur ces 600 M€, l’organisateur ne puisse en réserver 6 ou 5, ou même seulement 4, pour défrayer les architectes. La moindre des choses serait, pour la capitale du siècle des lumières, de faire preuve d’un peu d’élégance.

D’autant que la ville de Paris a dépensé sans doute au moins autant en frais juridiques pour se garder de tous les détails écrits en petits caractères dans les contrats des 22 lauréats. Et en payant sans broncher l’horloge à la seconde où commençait l’appel. Mais, pour les architectes, 1% de vastes richesses qui n’existeraient pas sans eux, c’est encore trop ? Même pas les os ? Cela ressemble fort à du mépris.

D’autant plus qu’une autre forme de calcul de la valeur est possible : se souvenir que la phase esquisse – qui était peu ou prou demandée à Réinventer Paris 1 – représente sur un projet habituel environ 4 à 4,5% des honoraires de l’architecte. Sur un immeuble à 20M€ par exemple, si les honoraires de la maîtrise d’œuvre sont de 10%, ceux de l’archi sont aux mieux de 4 ou 4,5%. Sur ce total, la phase esquisse compte pour pas loin de 40%. Bref, sur un projet à 20 M€, cette phase rapporte théoriquement 400 000€ à l’agence si le projet est construit. Il s’agit donc d’une valeur potentielle connue. Ainsi, si l’on devait estimer avec elle la valeur globale de l’œuvre produite par les architectes pour ce concours, on atteindrait des sommes stratosphériques : 130 x 400 000 = 52 M€ !

Stratosphériques ? Voire. Même avec cette configuration, la valeur super globale de Réinventer Paris 1 produite par les architectes représenterait encore moins de 10% du total des revenus escomptés par la Ville de Paris qui, même en rémunérant les agences à ce tarif-là, serait encore gagnante de 550 M€. L’architecture, à y penser, ce n’est quand même pas la ruine…

Y a-t-il une formule idéale pour ces compétitions appelées apparemment à se multiplier ? Paris devrait-elle organiser un concours d’architecture, rémunérer 130 projets et en choisir 22 sur leurs seuls mérites architecturaux ? Sans doute que, sans contrôle sur le projet, les promoteurs seraient moins enclins à se lancer dans l’aventure et les gains financiers pour la ville seraient moindres. Rien de tel qu’une saine concurrence entre les ‘développeurs’ pour faire monter les enchères et une saine concurrence entre les architectes pour faire baisser le prix de leur prestation. Jusqu’à travailler gratuitement ?

Ce ne sera donc désormais plus le cas. Promis, juré, de mépris il n’est point. La ville a entendu les complaintes et Réinventer Paris 2 se fera simplement en deux phases et tout le monde sera enfin heureux et, arrivé le soir, Anne Hidalgo racontera encore pour les endormir de belles histoires aux architectes …

Christophe Leray

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Chroniques, Editos Mots-clés : Réinventer Paris

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