En mai 2023, le jury du Concours Lumières 2023, présidé par Guy Geoffroy, président de l’association des Éco Maires, par ailleurs maire de Combs-la-Ville, a distingué quatre maîtres d’ouvrage parmi les candidatures à cette 34ème édition du concours Lumières. Eclairage sur les projets lauréats.
Le jury a fondé son appréciation sur différents critères tels que la cohérence du projet par rapport à son environnement, sa fonction ou encore le passé historique du site mis en lumière.
Sensibilisé à l’impact environnemental de l’éclairage, il a pris en compte la performance énergétique de l’installation, l’intégration des équipements visant à réduire son impact visuel ainsi que la réduction des nuisances lumineuses. L’exploitation et la maintenance des réalisations dans la durée ont également fait l’objet de l’attention du jury.
1er Prix
Ville de Mazamet (Tarn)
Passerelle himalayenne
La passerelle himalayenne relie les vestiges archéologiques de l’église Saint-Sauveur au village médiéval d’Hautpoul, site protégé au titre du Code de l’environnement au regard de son caractère pittoresque. Sa structure métallique surplombe de 70 mètres de haut la vallée de l’Arnette, sur une longueur d’environ 140 mètres.
Le jury a particulièrement apprécié la cohérence au projet, notamment en termes d’intégration environnementale et paysagère. Un juste équilibre s’en dégage, tout en discrétion. Techniquement, les précautions prises en matière d’intégration des sources, la modulation de l’intensité lumineuse et le choix des spectres lumineux contribuent grandement à la réussite de cette mise en valeur.
2ème Prix
Communauté de communes Maurienne Galibier (Savoie)
Fort du Télégraphe
Situé sur la route menant au col du Galibier, sur le territoire de la commune de Valloire, qui en est propriétaire, le Fort du Télégraphe domine Saint-Michel-de[1]Maurienne et la vallée de la Maurienne. Construit entre 1885 et 1888 sur un éperon rocheux, à 1 560 m d’altitude, c’est un monument patrimonial majeur, parfaitement préservé qui témoigne de la militarisation des Alpes à la fin du XIXe siècle. Son nom tire son origine du télégraphe Chappe construit à cet endroit au début du XIXème siècle. Il abrite désormais des transmissions hertziennes civiles.
En primant cette réalisation, le Jury tient à souligner le rôle de la lumière comme vecteur de communication. Le Fort devenu “signal”, devient l’enseigne lumineuse du territoire, et valorise tout autant le patrimoine historique que l’usage contemporain en termes de communication auquel il se prête. Un parti pris audacieux, qui atteste l’importance de l’éclairage en tant que vecteur d’attractivité, à travers une réalisation exemplaire en termes d’intégration paysagère et de prise en compte des enjeux environnementaux.
3ème PRIX ex aequo
Ville de Yerres (Essonne)
Mise en lumière du Parc Budé (remparts, tour de guet, grotte et cheminements)
Classé Espace Naturel Sensible (ENS), le parc Budé a été réhabilité pour favoriser la circulation piétonne et valoriser les éléments patrimoniaux inscrits au titre des monuments historiques : remparts, tour de guet, fontaine et fausse rivière, grotte monumentale. La mise en lumière, sobre et discrète repose sur un éclairage différencié selon qu’il se trouve dans la partie urbaine, côté cœur de ville ou naturelle, en bordure de l’Yerres.
Dans le parc, une douzaine de projecteurs sculptent depuis l’extérieur les éléments les plus significatifs de la grotte monumentale, créant une ambiance douce et colorée préservant la tranquillité de la faune à l’intérieur. Le pilotage de l’installation permet d’adapter les temps d’éclairage en fonction des saisons et des différentes zones.
3ème Prix ex aequo
Ville de Lyon (Rhône)
« Traverser la lumière »
Dans le cadre de son 3ème Plan Lumière, la ville de Lyon souhaite apporter des réponses adaptées à la diversité des quartiers, en tenant compte de leurs usages. « Traverser la lumière » est un projet artistique qui s’inscrit dans le cadre du réaménagement des bas Ports du quartier de Confluence. Ce lieu, plutôt austère, est dédié aux mobilités douces.