Evocation métaphorique de la dématérialisation des données archivées, dont le «cloud computing» est la dernière étape, la peau qui recouvre le bâtiment A11 de 9 630 m² livré en 2016 par l’Atelier d’Architecture Brenac & Gonzalez et Associés dans la ZAC Paris Rive Gauche, vient effacer ses limites. Communiqué.
Les échanges entre personnes, les flux, génèrent des images fortes qui, en architecture, peuvent se retranscrire dans la recherche d’échappatoire à la pesanteur. Etablie sur la recherche d’une identité forte et sur le tissage de liens importants avec la ville existante, cette nouvelle étape du développement de la ZAC Paris Rive Gauche vient compléter un dispositif de réappropriation urbaine entamé depuis presque 20 ans.
Construire au bord d’un vide urbain représente toujours une situation exceptionnelle. La parcelle de l’ilot A11 échappe à toute mitoyenneté, elle s’oriente sur les axes urbains qui la structurent, tout en offrant des vues sur ce paysage ferroviaire, fleuve de rails et de caténaires porteur d’une poésie urbaine évidente, entremêlant les différentes strates de la ville dans un balai interlope.
Ainsi l’ilot A11 ne présente pas de façades avant et de façades arrière mais constitue une entité qui offre aux passants et aux voyageurs des angles de vue changeants.
Le bâtiment propose deux premiers niveaux en alignement de l’avenue de Francequi accueille deux espaces commerciaux, puis un corps principal en retrait et enfin un attique en surplomb du corps principal.
Dans les étages, les plateaux se développent suivant une trame de 1,35 m, permettant la constitution de bureaux cloisonnés ou paysagés. Cette variation d’aplomb de façade se fait par la rotation et le pliage des différents volumes sur l’avenue de France. Pourtant, la géométrie apparemment complexe du bâtiment tire parti de sa situation avec une grande simplicité structurelle et sans plancher de reprise.
Le revêtement de l’édifice est tout à la fois présent et absent, à la manière d’un bâtiment évanescent, dont le profil change au gré de la lumière et du ciel. Le bâtiment se couvre ainsi d’une peau de tubes d’aluminium émaillé blanc qui donnent à lire les courbes et les arabesques des modules assemblés.
L’enveloppe est une surface d’échanges qui se doit de protéger le corps. Le traitement de la peau d’un bâtiment tertiaire peut être comparé au travail d’un couturier ou d’un tailleur qui choisit le costume le plus approprié à son client. Ce choix est fonction du contexte, de l’époque, de la saison.
Un système de fenêtre-bandeau à chaque niveau du bâtiment permet d’optimiser l’accès à la lumière naturelle, quelles que soient les expositions. Ce principe offre un grand avantage en termes d’autonomie à la lumière du jour et permet ainsi de garantir des consommations énergétiques basses.
Tous les châssis de façade s’ouvrent dans la journée, permettant ainsi la ventilation naturelle des bureaux. Par ailleurs, toutes les façades exposées au rayonnement solaire sont munies de stores extérieurs relevables, reliés à la GTB.