Fêter un anniversaire est toujours une heureuse surprise, ne serait-ce que d’être là pour en parler.
C’est le troisième anniversaire de Chroniques d’architecture, ce qui pour une société de presse qui n’appartient ni à un banquier ni à un industriel ni à un rentier, en ces temps mauvais pour les journalistes, doit être en soi une petite performance. *
Loin de nous pourtant l’idée de nous gargariser, il s’agit plutôt de célébrer une étape symbolique et de prendre un pari sur l’avenir. Un anniversaire, c’est la fin de tout ce qui a déjà été fait, c’est aussi un tremplin pour tout ce qu’il reste à faire. Surtout en cette troisième année d’exercice, la plus périlleuse paraît-il. Bref, il y a du travail !**
Je dis ‘nous’ car cet anniversaire est celui d’une équipe mise au défi chaque mardi d’une nouvelle publication digne de votre intérêt. Je dis ‘nous’ car cet anniversaire est aussi celui de tous ceux – ils se reconnaîtront – qui ont adhéré à notre mode de financement solidaire pour préserver notre indépendance éditoriale et notre liberté de ton. Je dis ‘nous’ car cet anniversaire est aussi le vôtre, vous qui nous lisez chaque semaine, ou de temps en temps, quitte à nous engueuler ou à nous féliciter dès le mercredi matin. Bref, têtus, nous le sommes tous pour développer notre magazine.***
Le premier numéro de Chroniques d’architecture a été publié trois jours avant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ce numéro 135 est publié un 13 novembre. Si cet anniversaire est une promesse, sa date de publication est aussi le rappel de la fragilité des ambitions.
Merci à tous de votre fidélité.
Christophe Leray
Rédacteur en chef****
*Le Media de Mélenchon, avec autrement plus de moyens, n’a pas tenu six mois. Ils veulent conduire le pays, ils ne peuvent pas faire un journal ! Mais bon ça vaut pour le banquier, l’industriel et le rentier. Journaliste, c’est un métier.
**Serrer les dents et sourire n’est pas un oxymoron.
*** Et puis, comme à Cannes, je veux remercier toute ma famille et tous ces amis qui me sont chers, qui se reconnaîtront.
****Qui s’exprime ici au nom de toute l’équipe.