
Ce petit édito – moins long pour le coup que mes discours à la Fidel Castro – pour remercier en premier lieu tous ceux qui sont venus nous rejoindre le jeudi 20 novembre 2025 au 111 boulevard de Ménilmontant à Paris pour souffler les dix bougies de Chroniques d’architecture et dont j’aime à penser qu’ils ont passé une bonne soirée.
Fêter un anniversaire est toujours une heureuse surprise, ne serait-ce que d’être là pour en parler. Churchill (je crois) a dit que « 90 % des projets échouent parce que le porteur du projet a laissé tomber juste avant que ça marche ». Sachant cela, impossible d’abandonner et nous y voilà dix ans plus tard.
Dix ans, pour une société de presse qui n’appartient ni à un banquier ni à un industriel ni à un rentier, en ces temps mauvais, doit être en soi une petite performance. Pour autant, un anniversaire, c’est la fin de tout ce qui a déjà été fait et le tremplin pour tout ce qu’il reste à faire.
Cet anniversaire est celui d’une équipe, jamais tout à fait la même d’une année à l’autre mais toujours mise au défi chaque mardi d’une nouvelle publication digne de votre intérêt. C’est aussi l’anniversaire de toutes celles et ceux, ami(e)s et partenaires – je ne peux pas ici les citer tous, ils se reconnaîtront – qui les premiers nous ont soutenu avant d’adhérer à notre mode de financement solidaire qui permet de préserver notre indépendance éditoriale et notre liberté de ton. Quand ce n’est pas déjà fait, chacun est d’ailleurs invité à rejoindre le cercle des abonnés de Chroniques (les détails dans le Kiosque).
En effet, cet anniversaire est aussi le vôtre, vous qui nous lisez chaque semaine, ou de temps en temps, quitte à nous engueuler ou à nous féliciter dès le mercredi matin. Bref, plutôt qu’une vision binaire du monde – eux et nous – propre aux imbéciles, foin de l’art de la guerre, à Chroniques, nous préférons cultiver la vigueur du débat et l’art de la fête, sans autre raison que de se retrouver ensemble autour d’une certaine idée de l’architecture et d’une certaine idée de la presse. Ce qui explique notre persistance à publier tous les mardis soirs le meilleur magazine dont nous sommes capables et à joyeusement célébrer, au rythme des équinoxes, le temps qui passe.
Si cet anniversaire est une promesse, c’est aussi le rappel de la fragilité des ambitions. En fait, quoi que l’on fasse, le temps à partager avec les amis manque toujours. Ce pourquoi à Chroniques, pour ce numéro 452 et tous les suivants, la lumière sera toujours allumée pour les architectes.
Merci à tous de votre fidélité.
Christophe Leray
Avec nos remerciement pour une généreuse fête anniversaire
