En 2009, Veolia a décidé de regrouper les collaborateurs de dix de ses sites franciliens au sein d’un seul et unique siège. En 2011, c’est à Aubervilliers (93), en petite couronne de Paris, que s’est finalement porté le choix d’installation de ce nouveau bâtiment. En 2012, à l’issue d’un concours international, l’agence Dietmar Feichtinger est lauréate. Elle a livré l’ouvrage – Le V – en janvier 2017. Communiqué.
Organisé sur huit niveaux de superstructure et trois d’infrastructure, le nouveau siège s’inscrit sur les limites parcellaires. Les niveaux bas accueillent les espaces communs, les accueils, un centre de conférence et les espaces de restauration notamment, sur lesquels sont placés les espaces de bureaux.
Trois halls en double hauteur permettent l’accès au bâtiment. Le hall principal est orienté vers la darse, le hall 2 est situé à l’angle de la rue Anne-Marie Fettier et de l’avenue Victor Hugo, le hall 3 à l’angle de la voie V2 et de l’avenue Victor Hugo. Les parvis situés devant ces halls constituent les seuls retraits du projet par rapport à l’alignement.
Les trois halls sont reliés à l’intérieur du bâtiment par des circulations qui desservent également le centre de conférences, l’Agora, et les espaces de réunions périphériques. Les ensembles de circulations verticales sont en lien direct avec les halls. Placés sur l’intrados, les paliers vitrés donnent sur le jardin.
Les escaliers profitent de la lumière naturelle et permettent des liaisons aisées entre chaque niveau. Leur usage est privilégié, ils constituent de véritables lieux d’échanges. Située au rez-de-chaussée, l’atrium est directement accessible depuis le hall principal. Le foyer se trouve en partie centrale, avec de part et d’autre un auditorium, des salles de réunion et la salle du conseil. Une zone de livraison est située au nord.
La restauration se trouve en rez-de-jardin. Une rue intérieure entre le restaurant et la cafétéria permet un accès aisé aux espaces de restauration depuis les bureaux. L’ensemble est ouvert sur de vastes jardins, proposant des espaces de restauration extérieurs et une continuité visuelle entre les deux patios. Des salles de réunion sont également disposées autour des jardins. L’espace de restauration et les jardins attenants servent d’espace de travail en dehors des heures du déjeuner. Le restaurant club au dernier niveau, sur la pointe sud-ouest, offre une vue étendue sur Paris, Montmartre et la Tour Eiffel.
Les espaces tertiaires s’organisent dans les niveaux supérieurs. Chaque niveau est facilement divisible en trois lots distincts et indépendants. Cette divisibilité assure une modularité et une évolution des espaces. L’absence de faux plafond permet des hauteurs libres de 305 cm dans les bureaux. Les plateaux font 18 m de largeur, permettant de disposer des bureaux en premier jour et une zone centrale en second jour principalement occupée par des salles de réunions, espaces d‘échanges et archives.
Les escaliers sont situés en façade et largement vitrés sur l’extérieur. Ils incitent les utilisateurs à les emprunter pour accéder aux différents étages. Ils apportent de la convivialité, favorisent les échanges et permettent des économies d’énergie concrètes et quotidiennes sur les ascenseurs.
Les façades répondent à l’orientation et la situation urbaine. Elles se différencient selon leur localisation, sur le jardin ou sur la rue, et selon leur orientation. La composition en strates est soulignée par des éléments horizontaux placés en nez de dalle. Dans chacune de ces strates une écriture verticale est déclinée selon les différentes façades : allège de hauteur constante dans l’extrados, de hauteur variable dans l’intrados, entrant en relation avec les mouvements du jardin.
Les façades sont constituées d’une alternance de parties fixes vitrées et d’ouvrants opaques pour le confort des utilisateurs. Ces ouvrants permettent également le désenfumage naturel dans le cas de plateaux non cloisonnés. L’entretien des façades courantes est réalisé à l’aide de dispositifs de nettoyage en toiture, excepté pour la typologie munie de coursives à l’ouest.
«Le dynamisme et l’urbanité dense à venir, l’orientation de la parcelle, l’étendue du ciel et la proximité de l’eau, offrent l’opportunité de traiter ce projet tel un parc-campus, nourri d’une relation étroite entre un paysage et un lieu de travail», explique Dietmar Feichtinger. «La forme en V contribue à créer un lieu à la fois protecteur et accueillant avec les grands jardins intérieurs, et ouvert sur la darse, urbain et convivial. Face au boulevard, le bâtiment devient représentatif, élément structurant d’une urbanité métropolitaine dense», dit-il.