À Paris La Défense, pour Euro Ariane SAS maître d’ouvrage, la Nouvelle AOM (Franklin Azzi, ChartierDalix, Hardel Le Bihan) a livré en 2025 la rénovation environnementale – avec changement des façades, réaménagement des espaces d’accueil et création d’un business center – de la tour Ariane. Surface et coût : n.c. Communiqué.
Une architecture modernisée
Le projet de rénovation vise à conserver et à valoriser les spécificités architecturales de laTour existante, tout en la réactualisant en une Tour du XXIe siècle, marquée par l’urgence climatique.
« Notre ambition pour Ariane était de projeter un immeuble emblématique de la fin du XXe siècle dans le monde contemporain en sublimant son héritage architectural et ses qualités techniques intrinsèques pour en faire une nouvelle icône à haute performance environnementale », explique Jean-Marc Sabiani, fondateur & managing partner de Catella Aquila Investment Management.
L’écriture des façades composées de la répétition d’un module, suit la trame constructive de la structure existante et de l’enveloppe en béton. Chaque module est constitué d’un cadre rectangulaire en double vitrage transparent devant les hublots, et d’un vitrage opaque devant les allèges. La transparence de cette peau de verre, maximisée grâce à un détail de conception soigné, permet de mettre en valeur la structure de béton originelle.


La performance énergétique au cœur du projet
L’ambition de projeter la Tour Ariane dans la sphère des restructurations contemporaines exemplaires sur le plan énergétique, est au cœur des réflexions sur l’ensemble de la tour et notamment sur ses façades.
Les nouveaux vitrages toute hauteur créent une « robe thermique » devant la façade porteuse en béton pour permettre une isolation par l’extérieur, mettre en valeur la trame historique de la façade et augmenter l’apport de lumière naturelle. Cette nouvelle peau, expression architecturale contemporaine, épurée et régulière, permet d’améliorer la performance thermique de l’enveloppe du bâtiment. Les besoins en chauffage et climatisation sont ainsi réduits de 30 %, entraînant une baisse de 21 % de la consommation énergétique des locataires de ce bâtiment, labélisé BREEAM RFO, niveau Very Good.
Un chantier technique et vertueux en site occupé
Les travaux se sont déroulés en site occupé à 85 % (près de 4 000 personnes). Les équipes ont dû intervenir en intérieur et en extérieur simultanément, tout en permettant aux utilisateurs de travailler sur place. Seulement deux heures trente de bruit étaient autorisées par jour. Les opérations ont donc été anticipées, notamment chez les locataires, permettant de mettre au point des techniques visant à réduire les nuisances sonores. Les interventions sur les parties extérieures de la Tour ont été menées en journée, tandis que les travaux préparatoires dans les bureaux ont eu lieu de nuit. La communication avec les locataires était un enjeu primordial pour qu’ils soient inclus dans le projet et y adhérent.
Au total, la pose de la façade courante (niveaux de superstructure) s’est déroulée sur 15 mois pour intervenir chez plus de 17 locataires différents, dont certains installés sur plusieurs niveaux. Exigeant sur le plan environnemental, le chantier a permis de recycler jusqu’à 93 % des boucliers déposés de la façade originelle et quasiment 100 % du vitrage. Au rez-de-chaussée, ce ne sont pas moins de 290 boucliers qui ont été réutilisés dans le hall sous forme de lustre magistral, de quoi ancrer la totalité du projet, de la conception à la réalisation, dans une démarche environnementale exemplaire.

Le pavillon d’entrée a été redessiné, plus transparent, il atténue la lecture monolithique de la tour. Il accueille de nouveaux usages et s’ouvre largement sur le parvis de l’axe historique. Les espaces du socle ouverts sur le pavillon et le grand hall ont été également profondément transformés pour accueillir un nouveau business center d’environ 750 m² (auditorium, salles de réunion, beauty center) connecté au hall.

