Au cœur du XVe arrondissement résidentiel et commerçant, et sous l’impulsion de Société Foncière Lyonnaise (SFL) maître d’ouvrage, Biome est une opération de 24 000 m² de nouveaux bureaux et services co-signée par les agences Yrieix Martineau Architecture (YMA) et Jouin Manku qui investissent le site unique de l’ex-siège historique de la SMABTP. Livraison attendue : juin 2022. Communiqué.
Biome se veut à l’image des environnements de travail : une architecture ouverte en connexion avec la ville vivante et une nature authentique, qui offre les conditions d’une vie sociale professionnelle enrichie, et une contribution responsable à l’environnement.
Architecture emblématique des années 60, l’immeuble des architectes Lopez-Pottier-Leroy, se réinvente sur lui-même. Considérant l’importance de ce patrimoine et son contexte urbain et paysager inédit, la démarche va au-delà d’une simple transformation. C’est le site tout entier qui se métamorphose.
Le projet Biome prévoit la restructuration lourde de l’édifice existant et la création de deux nouvelles constructions. L’une des innovations de Biome est de s’implanter, non pas dans un grand pôle business parisien, mais en cœur d’ilot d’un quartier résidentiel vivant.
Les équipes d’architectes-designers ont envisagé le projet dans une approche participative du renouvellement urbain, une relecture bienveillante de l’histoire constructive et esthétique de l’existant, pour en faire un véritable lieu d’épanouissement professionnel et personnel. Ils font le pari d’un projet ambitieux et humain, inscrit dans le futur de l’architecture tertiaire. Et dessinent la nouvelle architecture iconique des lieux.
Ville/Homme/Nature, l’ambition d’une reconnexion
A l’origine îlot fermé de 6 300 m² à l’architecture solitaire, le projet Biome propose de l’ouvrir à la vie du quartier et inversement, permettre aux passants de voir en lui. Pour créer cette dynamique d’échanges, il invente des liaisons, des continuités spatiales et des perméabilités visuelles. L’îlot est revisité dans sa dimension urbaine et naturelle à la manière d’un square parisien. Il crée un nouveau parcours traversant l’architecture et le site, et reconnecte les accès Zola et Violet.
Le cœur est réinvesti d’un nouveau jardin arboré, composant avec les jardins voisins, un vrai poumon vert profitable au quartier. Le sol s’enrichit. Il conçoit une nouvelle topographie autour d’une centralité et un nouveau paysage qui fait émerger de nouvelles architectures. Ces dernières s’implantent en limite et redéfinissent des continuités urbaines, jusqu’alors absentes, dans une échelle qui cherche du lien avec le piéton et un dialogue avec l’architecture patrimoniale.
Refaire l’architecture sur elle-même et nouveau vocabulaire d’architecture-structure
La restructuration s’appuie sur la conception d’ingénierie de plan libre du bâtiment-patrimoine pour libérer des plateaux de travail et créer une nouvelle identité de façade plus contemporaine, plus performante.
Au sous-sol, l’ancien niveau de parking est restitué à la vie du bâtiment par un travail topographique sur le terrain qui amène la lumière naturelle dans cette enclave et permet d’y inventer de nouvelles surfaces autour d’un patio végétalisé à ciel ouvert. L’architecture de Lopez-Leroy, résolument moderne, tient à une volonté de performance d’ingénierie pour son époque. Dans une même recherche structurelle ingénieuse, les nouveaux bâtiments emploient le vocabulaire d’une architecture-structure.
L’extension rue Violet prend la forme d’une architecture horizontale avec un exosquelette de béton rationalisé sur trois niveaux. De son côté, le nouveau pavillon Zola défit lui aussi son temps. Challenge technique autant que construction esthétique, Biome affiche une exo-structure de béton de forme tronconique sur huit niveaux. Son volume incliné à la recherche d’une architecture plus organique devient la nouvelle icône des lieux.
De l’îlot aux bureaux, une stratégie environnementale axée Bas Carbone et Biodiversité
Parmi les grandes opérations parisiennes BBCA Rénovation, Biome est un pari environnemental. La limitation de l’impact carbone et le développement de la biodiversité sont les thématiques fortes du projet. Le process constructif s’inscrit dans la démarche de réemploi, en réutilisant certains matériaux in-situ et ex situ.
Ainsi, 50% des planchers sont réutilisés, le Granito mis en œuvre est issu du marbre présent en façade. Le projet maximise le potentiel d’accueil de la biodiversité urbaine en redistribuant 2 500 m² d’espaces verts avec des espèces locales diversifiées. Il densifie chaque espace extérieur (jardin, terrasse, toiture, patio) pouvant développer le biotope.
Les espaces de travail de Biome sont aussi pensés en responsabilité, dans un usage d’adaptabilité et de réversibilité pour anticiper les usages futurs.