Le Centre aquatique de la Plaine (CAP) de Sartrouville (Yvelines) a fêté le 25 mars 2023 ses dix ans d’exploitation en concession. Construit entre 2011 et 2013 par l’architecte Jean-Michel Ruols, sa façade de métal d’un rouge éclatant et le dôme qui le surplombe en font un équipement atypique. Découverte.
Le contexte
La Communauté de Communes de la Boucle de la Seine, maître d’ouvrage, (devenue depuis la Communauté d’agglomération Saint Germain Boucles de Seine) a décidé en 2008 de remplacer la piscine municipale construite en 1976 pour répondre aux besoins croissants de ses habitants. Pour ce faire, en octobre 2010, elle s’est engagée pour la construction d’un nouvel équipement dans le cadre d’une concession de vingt ans avec Opalia, dont les deux ans de construction, laquelle prend fin en 2030. C’est ainsi que le Centre Aquatique de la Plaine (le CAP) a été inauguré le 22 mars 2013.
Si le programme est désormais habituel pour un équipement de ce type et de cette dimension – bassin de 50 m, bassin d’activité, pataugeoire, salle de fitness, bassin forme, sauna, hammam, bain à remous – Jean-Michel Ruols a su, avec une enveloppe rouge surplombée du cylindre qui accueille le bassin rond de l’espace bien-être, doter l’ouvrage d’une forte personnalité. A tel point que l’ouvrage, en 2017, a servi de décor à une partie du film « Tamara 2 ».
La concession
Avec 304 000 entrées en 2019, dernière année avant Covid, le CAP n’a cessé de se développer depuis son ouverture et l’équipement a retrouvé depuis septembre 2022 ses chiffres de fréquentation d’avant la pandémie.
« L’intérêt de la concession est de s’inscrire dans le long terme, qu’il s’agisse d’investissements et de maintenance », souligne Jonathan Tatinclau, directeur du site. « La collectivité exerce son pouvoir de contrôle – l’accueil, la maintenance, la propreté, la justification des investissements – tout en pouvant prendre du recul par rapport à la gestion de l’équipement. Ces relations de bonne intelligence font que la collectivité récupérera un équipement parfaitement maintenu – en concession, nous devons accueillir des gens jusqu’au dernier jour – qu’elle pourra encore exploiter durant de nombreuses années », dit-il.
C’est l’une des différences entre la concession et la délégation de service public (DSP) qui impose de nouveaux appels d’offres de gestionnaire tous les trois ou quatre ans. S’il faut changer une machine par exemple, une collectivité doit appliquer moult procédures souvent longues et coûteuses quand le concessionnaire peut acheter directement la machine dont il a besoin. Il s’agit de la même machine devant répondre au même besoin, la différence étant la rapidité de résolution du problème, ce d’autant qu’une défaillance remplacée rapidement évite une usure inhabituelle des équipements.
« Si une pompe lâche, j’appelle et le lendemain, au plus tard dans la semaine, elle est changée ; quand vous avez construit un bâtiment neuf, vous y faites attention », explique Jonathan Tatinclau qui, en tant que gestionnaire, craint le syndrome de la fenêtre cassée quand elle n’est pas rapidement réparée.
« J’ai la chance de travailler dans une structure qui fonctionne très, très, bien et avec de bonnes relations avec la collectivité », conclut-il.
Une approche globale du projet
La concession propose une autre approche que la méthode itérative habituelle : d’abord le concours d’architecture qui donne une image, puis les appels d’offres, qui marchent ou pas, puis la construction au coût aléatoire de l’équipement, le tout sans vision de combien vont coûter la gestion et l’entretien. Dans ce cas, le maître d’ouvrage, au moment de choisir, ne sait pas combien va lui coûter son équipement.
A l’inverse, l’intérêt de la concession pour la collectivité locale est de trouver dans le même tour de contractualisation le projet architectural, le prix de l’ouvrage et le prix de l’exploitation sur les prochains quinze ou vingt ans. De fait, quand la collectivité lance un appel d’offres à concessions, les propositions qu’elle reçoit concernent l’ensemble du projet.
« Notre différence est que nous prévoyons tout en même temps – le budget de construction et le budget de gestion et de maintenance – alors que, souvent, ces deux budgets sont distincts. Notre prix est complet puisqu’il inclut celui de la construction, celui des honoraires – l’architecte, qui n’est pas au pourcentage, sait exactement combien il va gagner – et les élus, connaissant le coût exact de l’emprunt et le coût exact du déficit d’exploitation pendant vingt ans, peuvent établir leur budget sans surprises », explique Jérôme Netter, Directeur d’Opalia, concessionnaire du CAP.
Opalia, un agrégateur de talent au service de votre centre aquatique
Opalia est né en 2009 de la volonté de Suez Eau et de Vert Marine de s’associer pour créer une société dédiée au projets en concession dans le domaines des équipements de sports et de loisirs, plus particulièrement dans celui des piscines et des centres aquatiques.
A partir des besoins définis par la collectivité, la mise en œuvre d’un concept enrichi par l’expérience du partenaire permet de garantir les choix techniques et stratégiques qui vont conditionner le projet architectural et la réussite de l’exploitation. Le financement piloté par Opalia, spécialiste de la concession, permet d’identifier les risques et de sécuriser au mieux le coût global de l’ouvrage.
Le service public est assuré en étroite collaboration avec la collectivité qui en définit le cadre et son évolution. A chaque étape, l‘engagement d’Opalia et son savoir-faire permettent d’optimiser la performance de l’équipement en termes de gestion et d’animation sur toute la durée du contrat.
En savoir plus :
Jérôme Netter
Directeur
OPALIA
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