La médiathèque de Vitrolles (Bouches-du Rhône), livrée en 2016 (concours 2012) par l’agence Jean-Pierre Lott, est constituée d’un voile disposant de 22 rayons de courbure différents et ornée d’ouvertures évoquant des éclats de verre. A l’intérieur, un escalier monumental relie le rez-de-chaussée en poteaux-poutres à une mezzanine. Au-dessus, deux niveaux accueillent bureaux et locaux techniques. Communiqué.
Vitrolles, comme de nombreuses villes périphériques des grandes métropoles, a trop vite grandi. Victime de l’urbanisation des années 60, elle est passée du statut de petit village provençal d’un millier d’habitants, à celui d’une cité dortoir composée d’immeubles sans âme.
Le projet de la médiathèque (3 990 m² SHOB pour un coût total de 10 M€ HT) offre deux visages : un rez-de-chaussée implanté à l’alignement – complètement vitré – invitant à entrer et un étage composé d’un grand voile sinueux de béton blanc ajouré, lequel exprime le mouvement et la légèreté, métaphore de la lecture. C’est dans cette opposition que le projet trouve sa force.
Le socle transparent sur la place donne au piéton la vue sur l’entrée, les espaces d’exposition, le café, l’auditorium, faisant sortir le bâtiment de son cadre. L’étage, en encorbellement, protège les espaces de consultation de l’ensoleillement direct. On y trouve les salles de consultation où le travail sur la fluidité (symbolisé par les courbes) et la lumière a été recherché : ainsi, sur la place, la façade n’est que peu percée car orientée au sud, les prises de lumière se faisant au nord pour garantir un éclairage homogène sans ensoleillement direct.
Ce grand voile cinétique donne à la médiathèque des formes changeantes. Suivant la lumière, l’endroit où l’on se trouve, le jour, la nuit, le bâtiment offre des visages différents.
Le pôle enfance se trouve au rez-de-chaussée, en lien direct avec l’espace d’accueil et le plateau libre. Le mobilier dessine l’espace, un puit de lumière en partie centrale garantit un très bon éclairement. Un jardin extérieur prolonge la salle et permet aux enfants d’avoir des activités de plein air. La salle de «l’heure du conte» gravite au-dessus du hall et, par sa forme, évoque une étoile, le lieu du rêve et de l’histoire. Elle est le point central de la composition.
Au niveau 1 se situent, sur un même plateau, le pôle fiction et le pôle documentaire. Un grand escalier donne accès au niveau des coursives élancées, qui tissent des liens entre les espaces.
Des plateaux sont libres, le positionnement des mobiliers peut évoluer. De grands puits de lumières du nord garantissent une qualité de lumière propice à la lecture.
Au niveau 2, on retrouve les services internes reliés aux plateaux de lecture et à l’entrée par l’ascenseur dédié aux services.