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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Chroniques d'Eric Cassar > Chroniques des n-spaces > L’architecture est un instrument d’environnements (suite)

L’architecture est un instrument d’environnements (suite)

2 février 2021

environnements
The instrumentower @arkhenspaces

[…] L’ar(t)chitecture instrument d’environnements doit aider (en complément des jardins ou des espaces « naturels » ou en libre évolution), à travers des environnements plus divers, plus subtils, plus parfumés, à produire un nouvel équilibre entre les milieux physiques et virtuels.

Le luthier (ou l’architecte)

L’architecte conçoit un instrument à vivre et pour vivre : naître, grandir, apprendre, se divertir, stocker, travailler, jouer, guérir, se nourrir, habiter, rêver, se dépenser, parler, écouter, débattre, créer, faire, se rencontrer, se retrouver, échanger, s’aimer, s’émouvoir, etc.

Sa destination peut varier, être spécifique ou multiple (simultanément ou alternativement) mais, au-delà d’un support efficace pour l’usage, l’instrument a un rôle essentiel pour le bon accomplissement des finalités de ses fonctions. Il doit pour cela pouvoir se relier imperceptiblement à nous via les milieux dans lesquels nous sommes immergés, jouer avec et de l’environnement, parfois simultanément.

L’environnement est à la fois le climat extérieur et intérieur, l’atmosphère, la construction sensible, la forme et la texture des murs, l’odeur, les traces numériques et physiques produites par les vivants présents mais aussi par les objets, les matières, etc. C’est l’autour, tout ce qui n’est pas exclusivement moi mais avec lequel je suis en inter-relation et dont l’instrument va pouvoir se nourrir pour composer une mécanique du tissage – parfois inconsciente –, un enrichissement du milieu.

Il s’agit alors de jouer de l’environnement comme on jouerait de la musique. Le violoncelle chante par la rencontre du crin de l’archet avec le métal de la corde qui vibre dans le bois. Il est l’instrument du violoncelliste et de la musique. Une architecture est l’instrument de l’environnement, possiblement au carré, parce que l’architecture joue de l’environnement comme l’instrument joue de la musique et elle est jouée, entre autres, par l’environnement comme l’instrument est joué par un musicien.

L’environnement est la substance produite mais il peut aussi être l’initiateur. Un peu à la manière d’un simple carillon à vent, il transforme une énergie produite par l’environnement (ici le vent) en un effet altérant l’environnement sensible (ici le son généré).

Si l’architecture a d’abord cherché à protéger les habitants des variations de l’environnement extérieur (l’abri), elle a ensuite œuvré à créer une forme d’environnement idéal, un confort standardisé (1), figé. Elle doit maintenant chercher à jouer avec l’environnement extérieur à la fois pour mieux s’y relier et parce qu’il représente une source immense de hasard et de modulations.

Sous-ensemble de la biosphère, indispensable à notre survivance, l’extérieur, quel qu’il soit, devient pour l’instrument une source de potentielle énergie et de possibles stimuli : une matière d’écriture. L’architecture n’est plus un système fermé mais un système ouvert qui tire parti de tous les intrants agissant simultanément depuis l’intérieur (habitants, objets, etc.) et l’extérieur (le vivant, le climat, etc.).

Définir l’architecture comme instrument d’environnements ne désigne pas pour autant le champ instrumental. L’origine du jeu (l’action) peut puiser autour de nombreuses sources. Comme il existe des centaines de types d’instruments de musique, il doit pouvoir exister une infinité de types d’instruments d’environnements. Même si des familles se constitueront, chaque instrument, chaque ar(t)chitecture différera, jouant davantage avec les sons, les déplacements physiques, les mémoires numériques, le climat, les émotions, l’affluence, les rencontres, etc.

Ainsi le travail de l’architecte ne crée plus seulement un décor utile mais un décor unique, actif, activable par plusieurs « sujets » : humains, vivants et non vivants.

Le jeu

L’instrument doit pouvoir accueillir, combiner, jouer avec le prévisible, l’imprévisible et les actions d’acteurs multiples et divers. Même si certaines règles du jeu dépendent de l’instrument lui-même c’est-à-dire de l’architecture (physique et numérique) du lieu. Il se joue généralement à plusieurs :

– les habitants (2) : propriétaires, gestionnaires, ou occupants. Ils reproduisent ou fabriquent une composition (consciemment ou inconsciemment) à partir des possibles ouverts par l’instrument conçu par l’architecte et mis à leur disposition : des actions aussi simples que fermer un volet, orienter un store, allumer un feu, ouvrir une fenêtre, augmenter le flux d’une ventilation, mais aussi rendre accessible une terrasse (en dehors d’un simple agrément), adapter le lieu à un nouvel usage, (dés)habiller une enveloppe, diviser ou assembler des pièces, moduler (physiquement et numériquement) les vibrations intérieures et les accès aux autres n-spaces, etc. Cette transformation du lieu sera facilitée par des outils de conception architecturale comme par exemple les notions d’espaces servis et servants définis par Louis Kahn, dont l’intérêt peut être amplifié par une gestion augmentée d’une infrastructure et d’une application numérique, combinée à des « chefs d’orchestre » humains (3).

– le climat (à temps court et long) : source plus ou moins naturelle d’imprévus, qui fait intervenir différents rythmes. Le positionnement du soleil varie en fonction des saisons. Une rafale de vent, une averse ou une éclaircie apparaissent sur des temps plus courts de manières plus imprévisibles mais il est possible d’anticiper leurs actions et d’amplifier certaines résonances (sans savoir pour autant ni exactement quand elles auront lieu, ni où, ni combien de temps).

– la végétation à travers la floraison, la pousse des plantes, des arbres et tout type de vivant selon le contexte. Une architecture peut être propice à l’accueil et à l’écoute d’autres formes de vie (flore et faune) qui, à leur tour, agiront sur le lieu. Elle peut dialoguer ou encourager la vie à différents degrés (4).

– les objets (connectés) dont les comportements programmés (plus ou moins déterminés ou aléatoires) pourraient se répercuter sur l’environnement intérieur. Des mécanismes divers, internes au lieu, pourraient augmenter, améliorer, altérer voire ponctuellement « dérégler » l’instrument.

– d’autres lieux extérieurs, des informations ou des personnes pourraient avoir une influence à distance parce qu’ils auraient été reliés à l’n-spaces grâce aux nouvelles technologies. Poreux, un n-spaces s’ouvre ou se ferme à d’autres n-spaces en fonction de paramètres préalablement définis.

Instrumentation et inter-relations

L’instrument d’environnements ouvre son « jeu » à une grande quantité d’acteurs, vivants ou non-vivants, connectés ou déconnectés, matériels ou immatériels. La nature de l’instrument, sa conception, orientera le tissage, l’orchestration des acteurs les uns avec les autres ainsi qu’avec le lieu lui-même (5).

Elle inventera quelques fois des techniques de maillage multidimensionnel, permises notamment par les nouvelles technologies à l’ère des n-spaces. De même que chaque être vivant est un monde dans le monde (la biosphère, son milieu associé), qu’il possède sa propre géométrie et quelquefois ses propres lois physiques à l’intérieur de son corps ; chaque bâtiment, instrument d’environnements devient un monde dans le monde (le quartier, la ville, les différents espaces digitaux) avec ses règles, son fonctionnement intrinsèque, ses relations.

Il génère ses mailles, permanentes ou temporaires ; il définit son tissage interne (racinaire, rhizomique (6), pluriels, etc.), ses propriétés, ses techniques et produit une « sphère d’espace » hybride à la fois physique et numérique. Cette sphère n’est jamais autonome (sauf effet exceptionnel revendiqué – chaque règle contient son exception –) car l’instrument d’environnements agit sur/avec l’environnement. Il est toujours un élément, un outil qui échange et se rattache plus ou moins intensément aux meta-milieux associés, à la fois la biosphère et la noosphère (7).
(A suivre)

Eric Cassar
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Ce texte publié en trois volets est le second d’un triptyque dont le premier est accessible ici : Du champ de traces au chant des traces

(1) Depuis Yves Klein et l’architecture de l’air, où la connotation était positive : recréer l’« Eden », jusqu’à la prolifération des environnements contrôlés décriés par Rem Koolhass : les Junkspaces.
(2) L’habitant d’un lieu n’est pas uniquement celui d’un habitat. Il est ici celui qui gère le lieu, l’entretient, en prend soin, que ce soit pour lui-même ou pour les autres, par lui-même ou par procuration. Celui qui habite régulièrement un musée, qui y travaille comme le gardien, le « chef d’orchestre » ou le régisseur de l’espace, celui qui est en charge de son bon fonctionnement.
(3) Voir Habiter l’infini , Travailler en c(h)oeur et plus généralement le bâtiment actif ( ), Eric Cassar, Arkhenspaces
(4) Voir les « Degree of Life » définis par l’architecte Christopher Alexander dans The phenomenon of life
(5) Du champ de trace au chant des traces, Eric Cassar
(6) Mille plateaux, Felix Guattari et Gilles Deleuze
(7) Voir les travaux de Vladimir Vernadsky. La biosphère est l’espace physique occupé par/de la vie. La noosphère est l’espace de la pensée.

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Par Eric Cassar Rubrique(s) : Chroniques des n-spaces

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