Que ferions-nous sans ce pressant besoin d’aller voir ailleurs autrement ? s’interrogeait Axel Dahl dans sa précédente chronique. Il poursuit son exploration. Chronique-Photos.
La grâce d’une courbe est une invitation à demeurer : seul le rêveur qui s’arrondit à contempler des boucles connaît ces joies simples du repos dessiné. (Gaston Bachelard, Poétique de l’Espace)
Et voici que je suis devenu un dessin d’ornement
Volutes sentimentales
Enroulement des spirales
Et pourtant je viens de m’entendre respirer
Est-ce bien un dessin
Est-ce bien moi.
(Pierre-Albert Birot, Poèmes à l’autre moi)
Il suffit d’ouvrir un livre et l’Univers entier vous assaille.
C’est un grand foutoir qui à chacune de nos pressantes questions répond « Chaos ! »
Mais qui parfois, par hasard, probablement, dessine clairement ce qui pourrait nous croquer – un dieu par exemple.
C’est le temps du temps, et celui-ci dure aussi peu qu’il compte énormément.
Nous le suivons souvent, pourtant : observant d’un côté, subrepticement, pour mieux deviner de l’autre ce qui déjà n’est plus que mirage.
C’est un livre, vraiment, et grand ouvert on peut y voir ce que l’on veut.
Même de vieux dieux, bien dépassés par ce qu’ils auraient désiré il y a maintenant trop longtemps.
Kabbale indéchiffrable enrobée de cunéiforme recourbé ; lumineux mystères d’Isis et tréfonds des froids enfers brûlants.
Chimère et petit bout d’un grand tout : c’est nous.
Il suffit d’ouvrir ses yeux.
Et l’Univers tout entier nous accueille.
Axel Dahl
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