Pour Antoine Mercusot, être photographe est se retrouver seul face à soi-même, face à ses doutes. Mais soi-même, comme au théâtre, est un autre, ce pourquoi soi-même est universel. Un voyage émouvant aux confins de l’architecture.
Dans des univers neutres, des lieux de passage, j’ai placé ces figurines comme au théâtre.
Des silhouettes en transit, qu’on pourrait penser en voyage ou en visite, sont capturées en arrêt, à l’isolement forcé, perdues dans un espace étranger exempt de repères du quotidien et propice à l’errance psychologique.
Remontent alors à la surface, jaillis du fond d’eux-mêmes, leurs fantasmes, rêves et angoisses.
Deux visions se superposent : celle des personnages qui scrutent le monde extérieur à travers le prisme de leur intériorité et celle du spectateur qui les observe.
De ce jeu du «qui regarde qui ?», émerge un questionnement existentiel sur l’évolution du Monde et le rôle que nous avons à jouer au sein la société.
Cette approche laisse entrevoir les prémisses d’une réflexion sur nos attitudes, nos modes de vie parfois destructeurs et inadaptés.
Dans ce monde toujours en mouvement, de plus en plus mondialisé, où la performance est de rigueur, il n’est pas toujours aisé de trouver sa place.
Nous sommes à la fois tous uniques et tous semblables…
Antoine Mercusot
Ces images sont tirées de deux séries photographiques intitulées Fictions (2011) et Nous irons sur la Lune (2013).
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