La solidarité, la plupart des gens s’en souviennent quand ils en ont besoin. Ce pourquoi ceux-là pensent qu’elle a disparue. La ville offre pourtant des indices d’une solidarité discrète qui s’exprime pareillement dans la peine et dans la joie. Dans la cité déserte d’Anthony Folliau, chaque signe est un tribut à la vie, à l’avenir et la confiance en soi. Chronique-photos.
Après ce 13 novembre de sinistre mémoire, en levant la tête, j’ai trouvé une solidarité réservée et inhabituelle dans le paysage parisien.
L’identité française flottait aux fenêtres comme au temps de nos Anciens.
Ces drapeaux rappellent autant de joies que d’atrocités. Oscillant au gré du vent, chacun d’eux vaut manifeste.
Ces familles, ces femmes, ces hommes, ces enfants, riches, pauvres, avec ce geste, déclarent tous leur fierté.
Aussi beaux soient ces étendards dans ces photos, je tenais à sortir de l’effervescence et de ces engouements fraternels qui ont suivi les attentats.
J’ai donc opté pour des photos calmes à la composition simple et architecturale.
Les photos sont désertées pour céder la place à ces actes silencieux mais forts.
A ceux qui croient la solidarité disparue, il leur suffit de lever la tête pour en découvrir l’existence, si infime soit-elle.
Anthony Folliau
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