Architecture pour la psychiatrie de demain, rédigé par des chefs d’établissement, des médecins, des architectes, etc., traite des besoins du patient en sa qualité de citoyen. L’Institut de l’environnement raconte la courte mais vibrante aventure d’un laboratoire pédagogique. Matériaux et architecture durable – 2ème édition est, comme son nom l’indique, un guide de référence des matériaux valorisant le bilan environnemental.
Architecture pour la psychiatrie de demain
La psychiatrie occupe une place à part dans le système de soins français, comme dans l’imaginaire collectif. Depuis l’avènement des asiles départementaux en 1838, les projets architecturaux sont intimement liés aux approches thérapeutiques et se font l’écho des débats sur la place des malades mentaux dans la société.
Héritiers d’un patrimoine reflétant des pratiques et des conceptions ancrées dans leur temps, les hôpitaux se transforment, s’ouvrant aujourd’hui sur la ville et se projetant hors les murs, en privilégiant la liberté d’aller et venir et en préparant la réinsertion sociale des patients. Dans ce contexte, comment l’architecture peut-elle aider à concilier soin et réinsertion, à répondre aux besoins du patient et à garantir sa qualité de citoyen à part entière ?
S’il n’existe pas d’architecture spécifique à la psychiatrie, toutes les réalisations contemporaines répondent à des impératifs de fonctionnalité, d’efficience économique, tout en veillant au bien-être des patients et à la qualité de vie au travail.
Chefs d’établissement, médecins, architectes, historiens et sociologues retracent ici l’évolution de l’architecture des établissements psychiatriques au fil des époques et des législations, décrivant dans le détail les réalisations et projets architecturaux les plus notables, qui, par leur richesse et leur diversité, constituent autant de repères pour concevoir les lieux d’accueil de demain. Un ouvrage qui permet de comprendre, de l’intérieur, comment penser l’architecture pour la psychiatrie de demain en mettant l’humain au cœur du projet.
A propos des auteurs : Yann Bubien est directeur général du CHU d’Angers et vice-président de la conférence des directeurs généraux de CHU. Cécile Jaglin-Grimonprez est déléguée générale du groupement de coopération sanitaire des hôpitaux universitaires du Grand Ouest (HUGO). Elle a dirigé le projet de reconstruction du CHU de Nantes «Île de Nantes» de 2004 à 2014.
Presses de l’EHESP ; Architecture pour la psychiatrie de demain, sous la direction de Yann Bubien et Cécile Jaglin-Grimonprez ; 192 pages ; Format : 24 x 18 cm ; Prix : 40 €
L’Institut de l’environnement : une école décloisonnée, par Tony Côme
En 1968, la Hochschule fur Gestaltung d’Ulm, école allemande que l’on présente comme la principale héritière du Bauhaus, est menacée de fermeture. L’idée de son possible transfert à Paris émerge alors sous le nom d’Institut de l’environnement. Un bâtiment, expressément élaboré par Robert Joly avec la complicité de Jean Prouvé, est inauguré un an plus tard, rue Erasme, sur le terrain de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD).
Voulue par André Malraux, cette nouvelle institution aux allures de laboratoire pédagogique revendique une orientation pluridisciplinaire totalement singulière dans le paysage français. Des praticiens d’horizons différents y évoluent : accompagnés par un «collège d’enseignants-chercheurs», de jeunes urbanistes, architectes, designers industriels, spécialistes en communication visuelle et théoriciens en sciences humaines apprennent à collaborer dans la perspective d’améliorer l’aménagement du cadre de vie.
Deux promotions de quatre-vingts «stagiaires», dont l’artiste Daniel Dezeuze et le collectif de graphistes Grapus font partie, garderont un souvenir ému de cette aventure – certains n’hésitant pas à parler de l’Institut de l’environnement comme d’une véritable «abbaye de Thélème».
Ce temple de la fertilisation croisée, à la fois giron de la recherche en design en France et lieu de violentes joutes politiques, fut démantelé dès l’été 1971, reconfiguré en un centre de recherche spécialisé, cloisonné. Le ‘bâtiment Erasme’ fut finalement récupéré par l’ENSAD en 1975 et détruit au début des années 1990 ― malgré un intéressant projet de réhabilitation esquissé par Roger Talion.
Fruit d’une longue enquête, nourri par des documents d’archives inédits ainsi que par de nombreux témoignages d’anciens acteurs de l’Institut de l’environnement, l’ouvrage de Tony Côme propose de revenir en détail sur l’histoire de cette expérience institutionnelle exceptionnelle mais à présent oubliée.
L’auteur : Tony Côme est agrégé d’arts appliqués et docteur en histoire de l’art. Il enseigne l’histoire de l’architecture et du design à l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne (Rennes). Il a cofondé la revue Strabic (2011), participé au comité de rédaction de L’Architecture d’Aujourd’hui (2010-2014) et publié plusieurs essais portant sur les relations entre architectes, designers industriels et designers graphiques. Aux éditions B42, il a déjà contribué à la publication le monde comme projet d’Otl Aicher et codirigé avec Juliette Pollet L’Idée de confort, une anthologie (coédition Cnap, 2016).
Editions B42 ; L’Institut de l’environnement : une école décloisonnée, par Tony Côme, préface de Jean-Louis Violeau ; 208 pages ; Broché ; Format : 23,5 x 16,5 cm ; Prix : 24 €
Matériaux et architecture durable – 2ème édition, par Nadia Hoyet
Fabrication et transformations, propriétés physiques et architecturales, approche environnementale
Le choix et la mise en oeuvre des matériaux de construction ont toujours été guidés par des critères techniques et architecturaux. A ces derniers s’ajoutent aujourd’hui des critères environnementaux afin d’ancrer la démarche architecturale dans le cadre du développement durable.
Cet ouvrage présente les principaux matériaux de l’architecture: le bois et les matériaux de la biomasse, l’acier, les bétons et les liants hydrauliques, les roches naturelles, le verre et les polymères, les matériaux biosourcés. Chacun d’eux fait l’objet d’une description détaillée (contexte historique de leur utilisation, composition et procédés de transformation, propriétés architecturales, constructives et physiques) et d’un bilan environnemental (impact énergétique de leur fabrication, territoires de production et transport, mise en oeuvre sur le chantier, entretien et fin de vie).
Richement illustré, cet ouvrage constitue un guide de référence et un indispensable outil de conception à destination des architectes, mais également des bureaux d’étude, des maîtres d’ouvrages, des artisans et des étudiants en architecture.
Sommaire : Introduction. Le bois et les autres matériaux de la biomasse. Les matériaux bio-sourcés. L’acier. Le béton et autres liants hydrauliques. Les roches naturelles : pierres et terres. Le verre. Le cas particuliers des polymères.
L’auteur : Nadoa Hoyet est architecte, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles dans le domaine des matériaux et du développement durable.
Editions DUNOD ; Matériaux et architecture durable – 2ème édition ; 224 pages ; Broché ; Format : 19,2 x 25 cm ; Prix : 39 €