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Accueil > Editos > Avec DUO, Jean Nouvel a inventé les tours de guingois

Avec DUO, Jean Nouvel a inventé les tours de guingois

18 mai 2021

Tours DUO
@ L’Autre Image

Déjà, sur les perspectives, le scénario ressemblait à celui de la marche de l’Empereur. Ou plutôt la marche des pingouins, l’un d’eux offrant d’ailleurs à s’y méprendre le profil du personnage maléfique du film The Dark Knight. Un joker Jean Nouvel ? Chevalier noir et super vilain ? Les Tours DUO, film d’horreur ?

Il faut monter sur la butte Montmartre à Paris pour se rendre compte des dégâts. « Perceptibles à l’échelle du grand paysage francilien », promettait l’architecte. Ce n’est rien de le dire. Du Sacré-Cœur jusqu’à l’horizon du très grand paysage, les tours DUO, c’est tout ce que l’on voit désormais : des bâtiments hors de proportion, hors de bienveillance, hors de tout comme de gros pâtés posés là par un m’as-tu-vu impoli ! A tel point d’ailleurs que la grosse tête de l’une des tours semble devoir tomber à tout moment. Bonjour le paysage de carte postale !

Jean Nouvel explique être contextuel. Mais le contexte, ce n’est pas une parcelle coincée entre un périphérique et des voies de chemin de fer dans le quartier Masséna (XIIIe), le contexte, c’est Paris, et toute l’Ile-de-France justement. Maintenant, de Montmartre ou dès que l’on prend un peu de hauteur, on ne voit plus qu’elles, les Tours DUO, comme d’immenses verrues dont on s’inquiète déjà qu’elles ne soient contagieuses. Il est heureux que dans le cadre de la révision simplifiée du PLU en 2010, la notion de « grand paysage » ait été opportunément oubliée, notamment dans les documents du PADD (Plan d’aménagement et de développement durable).

Il est vrai que pour Jean Nouvel, la contextualisation c’est d’imaginer au Qatar une rose des sables pour un bâtiment dans le désert. Une rose des sables, dans le désert, il ne faut quand même pas trop se fouler ! Des concepts comme ça, il y en a en pagaille : une sardine à Marseille, un merlu ou un sous-marin à Lorient, un corsaire à Saint-Malo, une mine à Lens, du nougat à Montélimar et des rillettes au Mans. Une rose des sables… Et pourquoi pas un chameau ? Il faisait deux bosses à son musée et Jean Nouvel pouvait mettre ça sur le compte de la biodiversité.

Alors, avec ses tours DUO, qu’est-ce que l’homme de l’art a bien pu voir dans Paris pour lui inspirer ces démons !

« Les tours se pencheront comme si elles passaient la tête par la fenêtre pour regarder la perspective de l’avenue de France. Et elles dialogueront, comme deux danseuses en équilibre qui se préoccupent de leur environnement », expliquait l’architecte. En fait d’équilibre, ses danseuses sont penchées comme si elles avaient de l’arthrite et du mal à se relever. A peine nées, elles sont déjà vieilles filles mais écrasant le paysage de leur obèse et obscène méchanceté. Cendrillon avait la sorcière, Paris a les tours DUO géantes qui regardent passer les trains. Et dire que Jean-Louis Missika, l’ancien adjoint à l’urbanisme, cité par Le Parisien en 2016 (15/04), expliquait que ces tours « seront des signaux dans la ville, comme les tours de Notre-Dame ». Il faut se pincer !

Jean Nouvel parle d’une « vibration architecturale ; les Tours DUO incarnant un nouveau souffle urbain et l’envie d’une nouvelle qualité de ville ». C’est sûr, pour ce qui est de l’urbanité, sans Nouvel Jean point de salut. Et de quelle qualité de ville s’agit-il ? De grosses tours boiteuses dont la masse, comme diraient les planétologues, justifie sans doute l’investissement de 500 M€ ! Il faut cependant leur laisser que les tours DUO possèdent leur propre atmosphère. Avec leurs pare-soleil en forme de vagues, c’est même carrément un biotope.

Remarquez, les bâtiments penchés sont à la mode ; ils ont le don de donner le vertige ou la nausée et pour vertu d’affirmer haut et fort que c’est possible de faire un bâtiment penché, comme Norman Foster faisait des bâtiments qui volent ! Paris, une cour de récréation ? Une cour tout court ? Herzog et de Meuron en tout cas en sont encore pour leurs frais avec la Tour Triangle qui n’a toujours pas décollé Porte de Versailles dans le XVe.

A l’époque du concours, l’agence AJN assurait que les « Tours DUO seront sans aucun doute l’une des nouvelles destinations touristiques plébiscitées (à voir. nde) en offrant un point de vue et des expériences encore inédites au cœur de la capitale ». Comme la tour Montparnasse par exemple ? Ce n’est pas parce que les touristes la voient de partout qu’ils se précipitent pour la visiter. Encore la tour Montparnasse est-elle « au cœur » de la capitale, sauf à penser qu’en effet les tours DUO sont devenues le centre de Paris et de l’Ile-de-France et de la France et de l’Europe tout entière, l’univers n’ayant qu’à bien se tenir.

Même avec sa tour Hekla – encore un nom à la noix et pourquoi pas bientôt près de chez vous une tour Inspirik ? – Jean Nouvel prend toute la lumière de ce côté de La Défense, à la mesure de l’ombre portée.

Et puis, pour en revenir à DUO, qui veut encore construire des tours massives comme un palais de la Culture polonais ? C’est non seulement anachronique mais, en 2021, sans doute une erreur historique, comme construire un château fort après l’invention du canon.

C’est vrai quoi, qu’est-ce donc que cette volonté de ceindre Paris de tours – les tours DUO, la tour Triangle, Chapelle International, le TGI – comme autant de nouveaux bastions intra-muros ? Des fortifications pour symboliser, selon les mots de l’architecte, « le renouveau et une forme d’audace économique et urbanistique dans un univers de compétition européenne des métropoles » ?

Heureusement, pour ceux qui en doutent, « les tours DUO s’inscrivent dans la tradition culturelle et artistique qui a façonné l’esprit Rive Gauche et préfigurent d’un nouvel urbanisme de grande hauteur avec des objets mixtes, magnifiquement sculptés (cela va sans dire. nde), avec des sommets vivants et ouverts sur le monde (amis poètes. nde) », explique Jean Nouvel.

Maintenant, imaginez devoir expliquer à un visiteur de la planète Zorg que c’est le même homme, le même architecte, qui a construit, également à Paris, la Fondation Cartier et l’Institut du monde arabe…

…

L’extraterrestre serait tout autant stupéfait d’apprendre qu’il s’agit là aussi de l’auteur de la tour Agbar à Barcelone, du Louvre d’Abu Dhabi, et même, pourquoi pas, de la Marseillaise à Marseille !

Oui, le même. Un jour chevalier blanc, un jour chevalier noir. Avec les tours DUO, c’était au tour des noirs de jouer !

Jean Nouvel explique encore, pour la justifier, que « la légère inclinaison de DUO permet d’aller chercher [des] jeux d’optique et de multiplier les images en mouvement ». Ha les reflets cinétiques des trains sur les voies ferrées, les phares blancs et les feux rouges des voitures sur le périphérique se réfléchissant sur les façades miroitantes… C’est beau une ville la nuit vue du périphérique. Pour le coup, Duo compte sept façades inclinées sur huit. « Leurs inclinaisons sont toutes différentes et peuvent aller jusqu’à 5 degrés, soit davantage que la tour de Pise (4,5 degrés) », se gargarise le concepteur. Sept sur huit, mieux qu’à Pise, il faut le vouloir !

Très bien mais, à part l’aspect ‘Regardez-moi au travail’ et la gonflette de vestiaire, à quoi exactement sert l’overdose ? Ha oui, les reflets…

Certes, « il y avait la nécessité d’un recentrage à l’est pour les emplois tertiaires, face à l’importance du quartier de La Défense. Et la construction de DUO s’inscrit dans un quartier déjà dynamique, avec beaucoup d’entreprises installées le long de l’avenue de France », souligne Audrey Camus, vice-présidente développement et gestion d’actifs Europe chez Ivanhoé Cambridge, branche immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec et maître d’ouvrage (citée par CNews 4/12/2020).

Justement, l’inclinaison de la tour permet à Jean Nouvel de s’inviter dans l’axe de l’avenue de France. Coucou ! On n’était pas dans l’alignement mais puisqu’on était dans le quartier !

Arrogance ? « On ne le changera pas », expliquent en soupirant ceux qui le connaissent. N’empêche que ses tours DUO, pour le coup, on les a dans l’œil maintenant pour longtemps.

Christophe Leray

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Editos

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