• S’abonner
  • Mon compte
    • Tableau de bord
    • Mes commandes
    • Mes adresses
    • Détails du compte

Chroniques d‘architecture

Actualité de l‘architecture

MODE D'AFFICHAGE : ClairSombre
  • Editos
    • Editos
  • Politique
  • Chroniques
    • Chroniques-Photos
    • Chroniques d’Alain Sarfati
    • Chroniques de Stéphane Védrenne
    • Journal d’une jeune architecte
    • Chroniques d’Erieta Attali
    • Chroniques du Mékong
    • Chronique d’Outre-Manche
    • Chroniques de Sable
    • Chroniques de l’avant-garde
    • Chroniques de Jean-Pierre Heim
    • Chroniques de Dominique Bidou
      • Chroniques de l’intensité
      • Chroniques du Café du Commerce
    • Chronique Sillages
    • Chroniques de Philippe Machicote
    • Chroniques d’Eric Cassar
      • Chroniques Habit@
      • Chroniques des n-spaces
    • Chroniques d’Abidjan
    • Chroniques d’EVA
    • Chroniques des limites planétaires
    • Chroniques de la catastrophe annoncée
    • Psychanalyse de l’architecte
      • Psychanalyse de l’architecte – Saison 1
      • Psychanalyse de l’architecte – Saison 2
      • Psychanalyse de l’architecte – Saison 3
      • Psychanalyse de l’architecte – Saison 4
      • Psychanalyse de l’Architecte – Saison 5
      • Psychanalyse de l’architecte – Saison 6
      • Psychanalyse de l’architecte – Saison 7
        • L’affaire Dubois vue par la presse internationale
        • Le syndrome de l’architecte D.
        • L’affaire Dubois vue par la police
    • Tour de France
      • TDF 2021
      • TDF 2022
        • Les reconnaissances du TDF 2022
        • Les étapes du Tour de France contemporain 2022
      • TDF 2023
        • Les étapes du Tour de France contemporain 2023
        • Les reconnaissances du TDF 23
      • TDF 2024
        • Les reconnaissances du TDF 2024
    • Ils ont collaboré à Chroniques
      • Chroniques de François Scali
      • Chroniques de Syrus
        • Secrets d’archi
        • Destins contrariés
        • Les Lettres Persanes
      • Chroniques de Jean-François Espagno
        • Lettres de Monmoulin
        • 7 péchés capitaux
      • Chronique du Philosophe
      • Chroniques de Gemaile Rechak
      • Chroniques du Geek
      • Chroniques de Martine
      • Chroniques de Franck Gintrand
      • A l’Est, du nouveau ?
      • Chroniques du candide
      • Chroniques de Mme. B
  • Architectes
    • Portraits
    • Rencontres
    • Contributions
    • Carnets de dessins
  • Réalisations
    • Visites
    • C’est d’actu
      • En France
      • Ailleurs dans le monde
      • Projets
    • Maisons individuelles
    • Logement collectif
    • Culture
    • Education
    • Bureaux
    • Santé
    • Mixte
    • Tours
    • Urbanisme
  • L’époque
    • Débats
      • Au fil de l’eau
      • La presse
      • Tribunes
      • Le dessous des images
      • Le dessous des mots
      • Courrier du coeur
    • Médias
      • Podcasts
      • Vidéos
      • Cinéma / Séries
      • Livres
      • Quizz
  • Le Kiosque
Accueil > Chroniques > Freeing Junya Ishigami, une exposition qui dépayse

Freeing Junya Ishigami, une exposition qui dépayse

10 juillet 2018

@ A. L.

La presse quotidienne a fait l’éloge de «Freeing Architecture», l’exposition personnelle de l’architecte Junya Ishigami présentée depuis début mars 2018 par la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris. Forte de son succès, elle est prolongée jusqu’au 9 septembre. Pourquoi un tel succès autour d’une exposition d’architecture présentée dans une fondation d’art contemporain ? Chroniques d’architecture tente de le comprendre directement auprès des visiteurs.

«Junya Ishigami enchante (…) une architecture comme les enfants la rêvent», écrit Télérama. «Junya Ishigami, le surdoué de l’architecture japonaise» titre les Inrockuptibles. «Toute l’expo du surdoué Junya Ishigami s’emploie à déjouer le prévisible. Et à offrir, à la place d’assertions autoritaires, des gestes fluides, surprenants, ouverts à interprétations et déclencheurs de rêverie», explique Libération.

Hors des conventions

Une exposition d’architecture présentée dans une grande fondation d’art contemporain est un fait suffisamment rare pour être souligné. En soi, il pose déjà le sujet des frontières entre art et architecture et, par extension, de son intérêt pour un public plus large que l’habituel visiteur sachant.

@ A. L.

Ici, l’architecture se veut rare et libre, différente, détachée des conventions architecturales. Elle ne se réduit pas à la discipline mais interroge la conception elle-même. L’exposition se présente comme telle et son vocable libertaire est repris par ses visiteurs.

En matière de conception, notre premier visiteur, pourtant pas architecte, s’y connaît. «Je travaille dans les inventions», dit-il, elliptique. «En venant ici, je sentais que j’allais découvrir quelque chose. Le texte d’introduction est très clair, il m’a mis en appétit. L’architecte réécrit une page blanche et ménage un espace de créativité en s’affranchissant des limites. Le résultat est vraiment intéressant», explique-t-il.

Si ce monsieur est venu voir l’exposition, c‘est aussi parce qu’il est un habitué de la fondation Cartier. «J’aime ce lieu», nous confie-t-il. Dessiné par Jean Nouvel, l’ouvrage ménage un espace de libre-échange entre le bâtiment et la nature. L’univers poétique et paysagé d’Ishigami y trouve une résonance. Les maquettes, plutôt de l’ordre de l’œuvre d’art, se dévoilent sous une myriade de reflets.

@ A. L.

Deux autres visiteurs, deux femmes, sont là parce que le mari de l’une d’elles est architecte, même si elles affirment qu’elles seraient venues de toute manière. Pour elles, le travail d’Ishigami est comparable à celui d’un artiste, «un artiste qui ne s’encombre pas des conventions de son temps». disent-elles.

Elles n’hésitent pas à le comparer à Alvar Aalto ou Frank Lloyd Wright, pour sa capacité à proposer une architecture totale, entre bâtiment, nature et société.

@ A. L.

Dans le paysage

Un postulat que défend l’architecte nippon, selon qui «l’architecture semble avoir oublié l’essentiel, noyée derrière une nécessaire fonctionnalité. Or, l’architecture doit d’abord répondre à son environnement et à la société, une société aujourd’hui de libre communication, de libre information, et de liberté des valeurs».

«Le Panthéon est construit sur une montagne de roche. Ailleurs il n’aurait pas le même impact», souligne Ishigami dont l’architecture est en symbiose avec les éléments naturels qui l’entourent, à moins qu’elle ne soit elle-même le paysage. Nos deux visiteuses sont convaincues : «nous pensons que les lieux qui restent sont ceux qui s’inscrivent dans le paysage».

Ce ne sera pas Z, une jeune philosophe ayant déjà exercé dans les domaines artistiques, notamment à la bibliothèque de la Cité de l’architecture, qui les contredira. «J’aime la recherche d’harmonie avec la nature d’Ishigami et les courbes sinusoïdales qu’il emploie plutôt que la ligne droite. Ses projets et ses maquettes, qui sont très agréables à regarder, sont empreints d’harmonie et d’une sérénité que l‘architecte semble vouloir dévoiler. C’est en tout cas ce que je ressens», dit-elle. Les programmes de contemplation, de promenade et de méditation semblent lui donner raison. «Je vais dire une généralité mais tout ça est très japonais», conclut-elle.

Le succès de l’expo d’Ishigami n’est-elle qu’un avatar de la fascination en France de l’architecture japonaise à laquelle étaient consacrées l’an dernier pas moins de deux expositions d’envergure, une au Centre Pompidou-Metz et l’autre au Pavillon de l’Arsenal ?* Est-elle liée au fait que, depuis 2010, trois des huit derniers lauréats du très prestigieux Prix Pritzker sont des architectes japonais ? Primés en 2010, SANAA, chez qui Ishigami a fait ses débuts et dont la filiation des formes mouvantes, ondulantes et anti-hiérarchiques n’est plus à établir, puis Toyo Ito en 2013 et Shigeru Ban en 2014 offrent-ils matière à rêver et à reconsidérer notre rapport occidental à l’architecture ?

@ A. L.

Utopie ?

«Une architecture extraordinaire, que peu de gens oseront faire», soutient notre jeune philosophe. A ce propos, elle évoque le film bien plus agité de Werner Herzog, dans lequel Fitzcarraldo rêve de construire le plus grand opéra du monde en Amazonie ou la tentative impossible d’un grand rêveur, qui finira par transformer son navire en théâtre pour un spectacle unique au cœur de la forêt amazonienne.

D’une autre manière, les rêveries d’Ishigami sont elles aussi construites. Ce qui intrigue nos visiteuses : «Ce sont presque des utopies mais elles sont réalisées. Il y a bien des gens qui les commandent, une société qui finance cet art. Or beaucoup de ces projets sont loin d’être économes. Pour nous qui sommes dans la finance, c’est une vraie question. Pourrait-on faire la même chose en Europe ?» interrogent-elles.

Dans son architecture, Ishigami crée des univers détachés des contraintes et des cahiers des charges «triviaux» et habituels d’un projet d’architecture, laissant les notions d’usage et de fonctionnalité, (qui participent aussi du sel de la profession) à la marge.

@ Junya Ishigami

Reste un mystère, une face cachée derrière cette exposition, impalpable, qui n’appartient qu’à l’architecte, dans laquelle pourraient se dérouler les pires scénarios d’une négociation acharnée digne des plus beaux combats d’arts martiaux, pour rester dans les clichés.

Junya Ishigami, 44 ans et virtuose, est déjà comparé aux plus grands. Il séduit autant qu’il questionne en troublant les codes et les limites de l’architecture. Pour cet été 2018 donc, à voir ou à revoir, «Freeing Architecture» est une parenthèse vivifiante pour repenser l’architecture en dehors de ses contraintes quotidiennes.

Amélie Luquain

*Il y eut en 2017 quatre expositions en France consacrées à l’architecture japonaise. Voir notre article De Paris jusqu’à Metz, la Japan mania. Lire également à ce sujet Les châteaux dans le ciel français des archis nippons.

Junya Ishigami, Freeing Architecture
Jusqu’au 9 septembre 2018
Fondation Cartier pour l’art contemporain
261 Boulevard Raspail
75014 Paris

FacebookTweetLinkedInEpinglerE-mail


Par Amélie Luquain Rubrique(s) : Chroniques Mots-clés : Japon

Autres articles...

Au Japon, le musée de Toyota City signé Shigeru Ban
À Sagishima, Big va construire trois villas mais NOT A HOTEL
À Tokyo, Villa Shibuya, une résidence signée Curiosity
A Hirosaki, le MOCA est signé ATTA depuis Paris

POLE EVA – ADIG

LA NEWSLETTER DE CHRONIQUES !

Accédez aux archives >

Merci! Votre adresse e-mail a bien été envoyée. Vérifiez votre boîte de réception ou vos «indésirables» (spam) afin de confirmer votre abonnement.

  Voir le Média-Kit de Chroniques

GANTOIS

Parole d’archi | Le podcast

Tous les podcasts >

A la une

De l’éphémère durable, une vision pour faire barrage ?

17 juin 2025

« MOI, JE CONSTRUIS. » Et toi ?

17 juin 2025

Un naufrage annoncé, la déconstruction des villes !

17 juin 2025

Architecture durable ? Avoriaz, pionnière en son domaine !

17 juin 2025

Du bois au bois, entretien avec Olivier Gaujard

17 juin 2025

A Capsule in Time, by Marina Tabassum ou une brève histoire du temps

17 juin 2025

L’affaire Dubois vue par la police – Retour au 22

17 juin 2025

Sous prétexte d’économies, au ministère de l’Éducation nationale, la gabegie ?

10 juin 2025

Sondage

Selon vous, face aux fracas du monde, l’architecture est…

LEBENOID

Et pendant ce temps-là…

Au Brésil, la maison Seriema signée TETRO

À Trévoux, 84 logements par Tectoniques

À Aubervilliers, 69 logements par ITAR

À Paris, avenue Parmentier, 63 logements par Atelier Téqui

À Saint-Denis, 44 logements par DREAM

Voir toutes les brèves >

Vidéos

Au Maroc, extension du lycée français de Rabat par COCO Architecture

Voir toutes les vidéos >

Expositions

  • Les gratte-ciel par la racine – Regards sur le modernisme tardif

    Les gratte-ciel par la racine – Regards sur le modernisme tardif

  • Archéologie inversée, Bibracte, inspirations de Pierre-Louis Faloci

    Archéologie inversée, Bibracte, inspirations de Pierre-Louis Faloci

  • Le Corbusier. L’ordre des choses

    Le Corbusier. L’ordre des choses

  • Genesis, de Sebastião Salgado

    Genesis, de Sebastião Salgado

  • Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé

    Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé

  • Géants : une grande occasion de se sentir tout petit !

    Géants : une grande occasion de se sentir tout petit !

  • Maisons des bords de mer. Modernité et régionalisme en Charente-Maritime 1945-1980

    Maisons des bords de mer. Modernité et régionalisme en Charente-Maritime 1945-1980

  • Lutte des classes, RAUM architectes

    Lutte des classes, RAUM architectes

  • Nouvelles saisons, autoportraits d’un territoire

    Nouvelles saisons, autoportraits d’un territoire

  • Comment allons-nous ?

    Comment allons-nous ?

Voir toutes les expositions >

Concours

Prix Henry Le Même – Architecture à la lettre – un lieu, un texte

Voir tous les concours >

Livres

chroniques LA UNE livres 27mai Futur durable

Livres – pour un futur durable, ici et là-bas…

Voir tous les livres >

À propos

Les chroniques sont le recueil de faits historiques regroupés par époques et présentés selon leur déroulement chronologique.

L’architecture, au cœur de toute civilisation, est indubitablement constituée de faits historiques et sa chronique permet donc d’en évoquer l’époque. Les archives du site en témoignent abondamment.

En relatant faits, idées et réalisations Chroniques d’Architecture, entreprise de presse, n’a d’autre ambition que d’écrire en toute indépendance la chronique de son temps.

Suivez Chroniques d’architecture

Facebook

Flux RSS

Communication

Nous contacter

Pour nous contacter, pour nous poser une question ou même vous plaindre ;-) accédez à notre formulaire en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous.
Nous vous répondrons rapidement.
Accédez au formulaire de contact

Rubriques

  • Editos
  • Politique
  • Chroniques
  • Architectes
  • Réalisations
  • L’époque
  • Le Kiosque de Chroniques (boutique)
  • Toutes les newsletters
MODE D'AFFICHAGE : Clair Sombre

Copyright © 2015-2024 Chroniques d'architecture SAS + Clubbedin® - Tous droits réservés

Politique de confidentialité (RGPD) | Conditions Générales d’Utilisation (CGU) | Mentions Légales