Kallimarmaro, qui signifie « d’un beau marbre », est le stade antique d’Athènes. Il est aussi appelé stade panathénaïque, c’est-à-dire, « le stade de tous les Athéniens ». À L’heure des Jeux olympiques à Paris, (re)découvrir à travers le regard d’Erieta Attali un ouvrage intemporel au cœur de la cité. Chronique-photos.
Bien que son emplacement dans la topographie historique d’Athènes soit bien connu, l’ancien stade panathénaïque n’a pris sa forme moderne qu’à la fin du XIXe siècle, lorsqu’il a été recouvert de marbre blanc provenant des carrières de Penteli, généreusement offert par Georgios Averoff. Il s’agissait d’une transformation nécessaire du stade pour qu’il puisse accueillir les épreuves des premiers Jeux olympiques, organisés en 1896.
Dès lors, le stade est resté un point de référence dans la ville, participant continuellement à la vie de la capitale qui allait connaître une expansion fulgurante entre-temps. Tout au long de son histoire moderne, le Kallimarmaro a été associé à l’organisation d’innombrables événements et spectacles publics, qu’ils soient sportifs, politiques ou artistiques. Il reste le joyau blanc de la ville, brillant de sa forme pure sous la lumière du soleil, comme l’un des principaux points de repère universellement reconnus d’Athènes.
Pour mieux capter la forme actuelle du stade, baignée de lumière naturelle, Erieta Attali a choisi de diriger son objectif sur deux aspects en parallèle : son intégration dans le paysage urbain actuel, où se mêlent nature et bâtiments, et la mise en valeur des détails structurels de cette forme géométrique parfaite qui épouse harmonieusement le creux du sol.
Grâce au double fil rouge* de sa pensée, Erieta Attali a capté le charme des courbes superposées des gradins comme autant de formes sculpturales abstraites, s’inscrivant dans le paysage comme les oeuvres d’une gigantesque sculpture au sol. De cette manière, la conque du stade émerge dépouillée de ses utilisations transitoires, ayant établi une liaison hors du temps avec la ville qui l’entoure.
Dimitris Filippidis
Professor Emeritus, department of architecture, National and Technical University of Athens
Erieta Attali
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Série réalisée avec le soutien du Centre Culturel Hellénique Paris, l’autorisation accordée par l’Éphorie des Antiquités d’Ilia, ministère grec de la Culture et des Sports pour une exposition photographique organisée à Vincennes, lors de la Journée de l’Europe où la Grèce est le pays à l’honneur.