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Accueil > Chroniques > La ville à la campagne des municipales

La ville à la campagne des municipales

25 juin 2019

Hôtel de ville@Ville de Paris
Hôtel de ville@Ville de Paris–Apur-Céline Orsingher

La campagne des municipales a démarré à Paris avec une grande offensive de la maire écolo – si, si, – de la capitale : Anne Hidalgo. En effet, les élections européennes étant passées par là, il a fallu relancer fissa la machine à rêver pour sauver la planète de toute urgence.

Anne Hidalgo peut se parer de vertus écologiques car, depuis son élection en 2014, elle ne peut pas gouverner Paris sans le Groupe Écologiste de Paris (GEP, 16 membres). Ce qui explique le shift dans la politique municipale dont la priorité sociale a été remplacée par la priorité écologique avec pour conséquence que ces dernières années ont été marquées par une surenchère de badges de vertu à grand renfort de choucroute verte sur les toits de Paris.

Le résultat des Européennes aurait pu conforter la position pionnière de la maire de Paris mais, élections municipales l’an prochain oblige, il vaut mieux prévenir que guérir. Il s’agit donc d’en remettre une couche de terreau, d’où l’annonce dans Le Parisien (14/06), à la grande surprise d’opposants courroucés de n’avoir pas été prévenus, de son intention de planter quatre «forêts urbaines».

Au moins nul ne pourra reprocher à Anne Hidalgo d’avoir peur des mots. Des forêts urbaines ! Depuis les 1 000 arbres sur le périphérique, on aurait dû s’en douter. Il y aura donc une forêt à l’Hôtel de ville, une autre Gare de Lyon, une encore devant l’Opéra Garnier tandis que les berges de Seine seront aménagées «pour la détente et le pique-nique», une sorte de Paris-Plage en pelouse plutôt qu’en sable sans doute. Ne manque que Bambi !

Berges de Seine@Ville de Paris–Apur-Céline Orsingher
Berges de Seine@Ville de Paris–Apur-Céline Orsingher

Ces éléments viendront s’ajouter aux places parisiennes déjà promises à un avenir plus vert que le jardin du voisin, aux murs végétaux qui végètent sans conséquence notable sinon qu’ils coûtent une blinde à entretenir, à ces toitures végétalisées avec des arbres de haute tige qui foisonnent sur les toits des moult projets lauréats parisiens. A tel point qu’il faut désormais préciser dans les projets que tel arbre est planté en pleine terre ! Révolutionnaire !

Et encore faut-il sans attendre que, sous l’égide de Jean-Louis Missika, adjoint chargé (on prend sa respiration) ‘de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité’, le futur village olympique soit construit en bois bio-sourcé issu de filières courtes avec des arbres morts de cause naturelle récupérés avec douceur dans le bois de Boulogne, aux serres d’Auteuil et dans les squares parisiens. Zéro déchet et aucun animal ne sera maltraité durant l’opération.

Misère !

La politique a des exigences que la raison n’a pas, même Emmanuel Macron, dont le bilan écolo est loin d’être verdoyant, est en train de virer sa cuti. Au moins dans les discours car lui ne dispose pas encore comme Anne Hidalgo des belles perspectives de l’Hôtel de ville surgissant de sa forêt radieuse quand il fera plus 50° à Paris.

A la question, végétaliser pourquoi, la mairie de Paris sur son site ne manque pas d’explications. Il s’agit de rien moins que : «développer la biodiversité ; répondre au besoin d’espaces verts des habitants d’une ville dense ; participer au rafraîchissement de la ville en limitant l’effet ‘îlot de chaleur urbain’, et ainsi lutter contre le changement climatique ; améliorer la qualité de l’air ; améliorer le confort thermique et acoustique des bâtiments». C’est tout ?

Gare de Lyon@Ville de Paris
Gare de Lyon@Ville de Paris–Apur-Céline Orsingher

Qui a Paris croit ces fariboles issues tout droit du développement durable pour les nuls ? La biodiversité ne s’invente pas avec deux abeilles tondues et trois tomates pelées. Question biodiversité, la majorité des espaces verts parisiens sont des espaces morts. Je ne sais même pas s’il y a des écureuils au Bois de Boulogne ! Et puis, la biodiversité, ce sont les moustiques, pour nourrir les hirondelles, mais qui à Paris veut des moustiques ? Quant au rafraîchissement, c’est sûr que chaque Parisien sent bien la différence.

La situation est grave et pour les mal-entendants, Alexandre Labasse, directeur du Pavillon de l’Arsenal, bras culturel de la mairie de Paris, explique dans Le Monde (21/06/2019) que, «à lui seul, le secteur du bâtiment produit 70 % des déchets de l’Ile-de-France !». Et pourquoi pas 90% ? La faute à qui ? «L’architecture peut-elle se racheter ? Peut-elle compenser sa superproduction de déchets, sa consommation vorace de ressources naturelles et d’électricité ? Peut-elle devenir écologiquement vertueuse ?», s’interroge l’auteure de l’article. C’est vrai quoi, les architectes agissent dans un vacuum et font vraiment ce qu’ils veulent, pauvres cloches qui n’ont jamais entendu parler des vertus de l’orientation au soleil et de l’économie de projet.

De fait, les expérimentations de la part des architectes ne manquent pas, certaines sans doute tout à fait couronnées de succès, mais toutes ensemble ne font pas une politique et la politique ce n’est pas un dessin de Vincent Callebaut.

Pourtant si la ville tient à son verdissement, il n’est nul besoin de gros budgets ou de prises de tête au Conseil de Paris ; du C0² en abondance, et toujours plus abondant, de la chaleur et de l’eau avec le réchauffement climatique en abondance également, autant d’éléments nutritifs qui devraient rendre l’environnement parisien bientôt idéal pour une végétation luxuriante. A moins bien sûr que l’eau ne vienne à manquer et ces forêts ne seraient pas encore adultes qu’elles seraient déjà cramées.

Si vraiment la ville veut des murs végétaux qui poussent tout seul, il suffit de planter du lierre, ou de la vigne vierge, voire du chèvrefeuille pour l’arôme au printemps. Et si la catastrophe est à la hauteur de l’apocalypse annoncée, pas besoin non plus de trop s’en faire, l’Amazonie aura bientôt repris ses droits sur la Seine.

Opéra Garnier@Ville de Paris
Opéra Garnier@Ville de Paris–Apur-Celine Orsingher

En attendant, avec cette nouvelle offensive médiatique, Anne Hidalgo a préempté pour la campagne tous les sujets écolos à la mode. Elle est même prête à réduire encore la vitesse sur le périphérique ! Les murs végétalisés ? C’est fait puisque «chaque nouveau bâtiment devra comporter un mur ou un toit végétalisé, idem sur au moins 300 équipements municipaux existants (écoles, crèches, équipements sportifs, bibliothèques, etc.) ! Planter des forêts ? C’est fait, et même quatre d’un coup ! Les mêmes qui permettront peut-être de reconstruire Notre-Dame à l’identique, qui sait…

Création d’un «permis de végétaliser» autorisant les Parisiens à mener des initiatives sur l’espace public ? Création de la plate-forme web collaborative Vegetalisons.Paris ? Conférence internationale sur la végétalisation du bâti en milieu urbain (19 mai 2015) ? Tout cela ne sert pas à grand-chose mais c’est fait.

Les Ecolos qui louchent vers la mairie avec leur presque 20% des voix dans la capitale, que vont-ils ajouter que la maire n’a pas déjà fait ? Remplacer les logements sociaux par d’autres forêts ? Et la droite parisienne, elle va repeindre les églises en vert ? Biosourcée la peinture évidemment !

Les candidats à la mairie de Paris, dont les nouveaux convertis satellites de Jupiter, vont devoir s’accrocher pour aller chercher Anne Hidalgo sur ce terrain-là. S’ils ont de l’imagination dans la surenchère, nous aurons bientôt droit à un festival d’idioties à grande échelle.

L’échelle justement. Pendant que chacun fait ses petits comptes d’apothicaire écolo, arrondissement par arrondissement, quartier par quartier, rue par rue, en regardant la ville par le petit bout de la lorgnette politique, les vraies questions écologiques ne seront pas posées. Une chose est cependant certaine, l’échelle de Paris intra-muros n’est pas la bonne – sauf à ne considérer ce verdissement que sous ses aspects esthétique et de confort, ce qui va bien sans doute aux bobos pour l’apéro sur la terrasse pendant les mois d’été.

Même l’Ile-de-France est par exemple la moindre des échelles pour envisager une quelconque réflexion autour de l’agriculture urbaine. Avec quelle gouvernance ? Parce que l’on peut sans doute compter sur nos élus de tous bords pour s’engager ensemble face au défi qui menace. Idem à l’échelle de la France et de l’Europe. Non je rigole. Ne reste donc que la poudre aux yeux. Verte la poudre !

Pourtant, il est permis de penser qu’une capitale telle Paris pourrait peser. Tout le monde a entendu parler du ‘Cities Climate Leadership Group’ (C40), une organisation comptant plus de 80 villes dans le monde qui vise à lutter contre le dérèglement climatique et dont Anne Hidalgo est présidente depuis 2016. C’est ainsi grâce à elle que, au travers du concours Réinventing Cities, le leurre de l’immeuble végétal paré de vertus, qui était l’invention d’un artiste parisien intello et bricoleur, est devenu un dogme mondial et incontournable.

Si le C40, au lieu d’être un concours de beauté, utilisait le pouvoir de toutes ces villes pour peser à l’échelle de la planète sur les choix énergétiques, pour lutter plus efficacement contre la déforestation à grande échelle au Brésil ou en Indonésie par exemple, nous pourrions parler de sauver la planète.

Mais à Paris ? Parce que l’on aura mis trois arbres devant l’Opéra Garnier et planté quatre «forêts urbaines» ?

Quelle farce !

Christophe Leray

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Chroniques, Politique Mots-clés : Anne Hidalgo, Paris

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