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Accueil > Editos > Le BIM d’Or, le leurre et l’argent du leurre

Le BIM d’Or, le leurre et l’argent du leurre

29 septembre 2020

BIM d'or
Ecole Germaine Tillion @Mairie de Toulouse

Puisqu’il semble que ce soit la saison des récompenses, ce prix décerné le 21 septembre 2020 par le Moniteur, le BIM d’Or, récompense cette année l’Ecole Germaine Tillion à Toulouse. Pour construire une petite école, le ‘Building Information Modeling’, dit BIM, est-il donc désormais indispensable ? Et pour une maison de famille ?

L’ouvrage lauréat (6,7 M€, 3 380 m²) réalisé en mission complète est signé IDP Architectes & Synopsys Architecture. Le programme compte une école maternelle de huit classes et une école élémentaire de dix classes, des locaux périscolaires, des restaurants scolaires et d’un pôle activités mutualisé regroupant la bibliothèque. Rien de mystérieux donc.

Selon le jury de ce prix organisé par le Moniteur* et les Cahiers techniques du bâtiment, qui récompense « les meilleurs projets menés à l’aide de la maquette numérique », il s’agit ici d’une « opération pilote » ayant permis « de faire monter en compétence les entreprises sur le BIM ». « Les partenaires du projet ont mis en place une démarche collaborative 6D afin d’obtenir des simulations thermiques dynamiques et des modélisations en coût global », explique-t-il. 6D !

Sans préjuger ici de la qualité ou non de l’équipement puisque nous ne l’avons pas visité, il est quand même permis de penser qu’elles sont nombreuses les agences en France à réaliser jour après jour de tels programmes dont les grands principes sont de toute façon déjà normés. Alors, le BIM est-il en l’occurrence vraiment utile ? Toujours est-il que, sur leur site, les architectes n’offrent aucune mention de l’aspect BIM apparemment innovant du projet.

Non que le développement technologique en soi ne puisse être une source de progrès. Les recherches de la NASA ont permis l’arrivée du GPS dans nos voitures. Et le GPS, s’il coûte plus cher qu’on ne le pense, au moins n’est-il pas compliqué à utiliser et permet de se rendre sans se perdre d’un point A à un point B sans avoir besoin ni d’un informaticien posté à ‘ground control’ ni de devoir changer de voiture. Le BIM, en revanche, il coûte cher et est compliqué à utiliser : il multiplie les procédures, il faut mettre à niveau tout le matériel informatique et former quelqu’un en interne ou payer un ‘consultant BIM’, les économistes ne s’y retrouvent pas, etc. C’est un projet !

Qui se souvient pourtant de Google Flux qui en 2014, invoquant les mêmes arguments que les promoteurs du PPP, entendait comme eux rien moins que « révolutionner la façon de concevoir et de construire des bâtiments » ? D’évidence, face aux mirages technologiques des GAFAM, la circonspection s’impose.

Pour un grand hôpital ou pour aller sur Mars, concédons que le BIM offre sans doute des possibilités d’ingénierie intéressantes mais si c’est pour mettre un GPS dans une école qui ne va plus bouger de là pendant 50 ans, il convient de s’interroger sur la pertinence de ce BIM d’Or !

BIM d'argent

Et que dire de ce BIM d’argent, « catégorie bâtiments neufs et rénovés inférieurs à 1000 m² », soit la « réhabilitation d’une maison au standard passif à Nogent-sur-Marne ». Il faut appeler la NASA pour réhabiliter une maison familiale à Nogent-sur-Marne ? Ou de cet autre BIM d’argent, « catégorie projets de ‘City information modeling (CIM)’ (sic) », un projet décrit comme une coconstruction urbaine à Longpont-sur-Orge. Si même le BIM est en mode coconstruction, voilà les associations sauvées.

Ne nous méprenons pas cependant, le fond du problème, ce n’est pas le BIM – chacun peut mener ses projets comme il l’entend – mais bien l’injonction du BIM pour tous, et à marche forcée en plus ! Le BIM désormais obligatoire, comme une norme PMR ou un compteur Linky ! C’est d’autant plus rageant que, bientôt, tous les équipements et tout l’attirail BIM renouvelés à grands frais seront devenus aussi obsolètes que Google Flux et qu’il faudra pour les agences réinvestir dans l’Intelligence artificielle (IA) pour construire une école de quatre classes !

Vous croyez que je rigole ? Voyons ce communiqué de presse intitulé « Lancement de la plateforme d’IA de prochaine génération ».

L’occasion d’apprendre que Datategy, « startup spécialisée dans la Data Science et l’analyse de flux de données en temps réel », annonce le lancement de sa nouvelle plateforme d’IA Next Gen (sic). « Véritable outil de performance et accélérateur des projets data et des opérations, elle permet d’orchestrer tous les projets d’IA, depuis la collecte de données jusqu’à la mise en production de modèles prédictifs. La gestion, l’analyse et la modélisation des données temporelles sont simplifiées rendant ainsi possible le traitement de données issues de l’IoT ». Trop ‘has been’ le BIM.

La preuve avec cet autre avis d’expert intitulé « Les nouvelles technologies révolutionnent la construction des bâtiments verts ». Et Edouard Pellerin, fondateur de Valoptim, promoteur immobilier francilien, de nous expliquer comment marier l’écologie et l’efficacité d’un immeuble. « Longtemps perçue comme ennemie de la performance, la construction verte a prouvé son efficacité. Tout d’abord grâce aux innovations : les technologies mettables ou portables (sic), les unités « full connected (sic) », les nouvelles matières comme l’asphalte vert et durable ou aluminium transparent, les drones et scanners laser, les imprimantes 3Ds pour le bâtiment… ». Si tout ça ce n’est pas de l’intelligence artificielle !

Certes la résistance s’organise et la percée politique des écolos se traduit, assez heureusement d’ailleurs, par un renouveau de l’architecture dans les territoires, l’urgence climatique invitant les pouvoirs en place à s’affranchir enfin de l’esprit carré du lotissement et de la ZAC. Mais ces Luddites** de l’architecture qui construisent au point de croix sauront-ils résister à l’obsolescence programmée par les GAFAM ? Même le plus pur des architectes de campagne utilise des ordinateurs dans son agence et, qu’il le veuille ou non, il risque bien d’avoir à s’équiper bientôt de nouveau matériel forcément intelligent, comme les vaches qu’il croise tous les jours dans les champs et dont chacune est munie d’une puce informatique qui indique le nom de son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, un ‘toro’ venu d’Espagne. Alors pour construire une petite école, il n’aura sans doute pas le choix.

Qu’il s’agisse de l’IA, du BIM, du végétalisme non genré, comme de l’utilisation du bois, c’est l’injonction qui est choquante et dangereuse pour l’architecture. Que les architectes s’écharpent entre eux et aient des débats, c’est la moindre des choses puisque l’architecture n’est pas une science exacte. Mais à la fin la seule chose que devrait demander aux architectes un gouvernement ou un maître d’ouvrage, dans le cadre d’un budget connu évidemment, est une obligation de résultat, pas une obligation de moyens ou de matériaux et d’experts de ceci et de cela, tous aux frais des honoraires de la maîtrise d’œuvre d’ailleurs. Chaque architecte doit pouvoir proposer des projets à la hauteur de ses convictions et de son habileté à construire, qu’importe le matériau ou le processus constructif, qu’il soit BIM ou pas, biosourcé ou pas, du moment que l’ouvrage fonctionne et qu’il a un peu d’allure.

Tenez par exemple. Les lauréats du concours international de Wienerberger – la terre cuite*** – également rendus public cet automne démontrent à quel point nul n’est tenu de construire en bois ou en BIM pour édifier des choses pas mal. De fait, à Paris autant qu’ailleurs, s’il y a de bonnes idées réalisées en bois, il y a aussi des bâtiments neufs conçus sans un brin d’arbre qui ne le rendent à personne en termes de qualité de vie et d’efficacité énergétique. Le tout sans BIM, l’intelligence n’étant justement pas artificielle !

Christophe Leray

*L’article du Moniteur : BIM d’Or pour le groupe scolaire Germaine-Tillion à Toulouse
**Les Luddites, nom donné à un mouvement ouvrier quand, au début du XIXe siècle, des ouvriers du textile ont brisé les nouveaux métiers à tisser dans les comtés industriels anglais pour préserver leur emploi. Le luddisme (ou néoluddisme) en est venu progressivement à désigner péjorativement tous ceux qui s’opposent aux nouvelles technologies.
***Voir notre article Brick Award 2020 – L’architecture en brique contemporaine

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Editos

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