Pour une autre modernité. L’épopée du RER. A quoi sert l’histoire de l’architecture aujourd’hui ? Eléments de réponse.
A quoi sert l’histoire de l’architecture aujourd’hui ?, par Richard Klein (dir.)
Emmanuel Laurentin, animateur de l’émission La fabrique de l’histoire sur France Culture, a publié chez Bayard en 2010 un modeste ouvrage intitulé À quoi sert l’histoire aujourd’hui ? Il a posé la question en apparence simple à des historiens qu’il a choisis parmi ses invités.
Les textes rassemblés tiennent leurs promesses, sauf peut-être sur un point : la quasi-absence de contributions relevant de l’histoire de l’art ou de l’histoire de l’architecture. Deux ou trois au plus pourraient être classées dans ce genre. Si cette absence est liée aux thèmes de l’émission produite par l’animateur, dans laquelle l’art et l’architecture sont relativement peu représentés, elle ne peut manquer de nous interroger, mais également de faire naître quelques frustrations.
A quoi sert donc l’histoire de l’architecture aujourd’hui ?
A propos de l’auteur – Richard Klein est architecte, docteur en histoire de l’art, habilité à diriger les recherches, professeur d’histoire de l’architecture à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille et directeur du Lacth. Il est l’auteur de très nombreux articles et de plusieurs ouvrages traitant de l’histoire de l’architecture contemporaine.
Editeur : Editions Hermann ; A quoi sert l’histoire de l’architecture aujourd’hui ?, par Richard Klein (dir.) ; 150 pages ; format : 10,8 X 17,8 cm ; Prix : 17€
Pour une autre modernité – Hervé Baley et Dominique Zimbacca, architectes
Atypiques, Hervé Baley (1933-2010) et Dominique Zimbacca (1928-2011), deux architectes aux itinéraires singuliers, ont produit une oeuvre bâtie originale, traversée de convictions fortes, mais méconnue.
Elèves des ateliers libres à l’École des beaux-arts entre 1950 à 1954, ils s’opposent à l’architecture moderne et à l’influence de Le Corbusier et c’est dans l’oeuvre de Frank Lloyd Wright, qui se diffuse lentement en France, qu’ils forgent leur espoir en une architecture sensible.
Les réformes de l’enseignement de l’architecture en France après mai 68 vont contribuer à rendre plus visible une approche jusqu’ici minoritaire. Hervé Baley, professeur de 1968 à 1990 à l’École spéciale d’architecture, défend, dans son atelier Sens et Espace, une vision de l’architecture fondée sur l’expérience et la relation intime à l’espace.
Dans un contexte de constantes difficultés matérielles, Baley et Zimbacca vont réaliser une vingtaine de maisons et d’immeubles, principalement en Ile-de-France, entre 1959 et 2000. Le logement individuel sera pour eux le terrain d’expérimentation d’une conception organique de l’architecture.
Le désir d’appliquer les procédés de la nature à l’architecture revêt dans leurs réalisations des formes très différentes mais conserve la même tension vers un idéal d’harmonie entre l’homme et l’espace qu’il habite.
Un livre réalisé par la Région Île-de-France, direction de la Culture, Service Patrimoines et Inventaire. Cet ouvrage est le deuxième numéro de la collection de beaux livres Patrimoines d’Île-de-France créée à l’initiative de la Région Île-de-France.
Sous la direction d’Anne-Laure Sol, conservatrice du patrimoine au service Patrimoines et Inventaire de la région Île-de-France, il réunit les textes de Caroline Maniaque, Salomé van Eynde, Patrice Goulet et Ambre Tissot, avec une préface de Jean-Louis Cohen et des photographies de Laurent Kruszyk.
Editeur : Lieux Dits – Collection : Patrimoines d’Ile-de-France ; Pour une autre modernité – Hervé Baley et Dominique Zimbacca, architectes ; 112 pages ; 170 illustrations ; format : 24 X 29 cm ; Prix : 19€
L’épopée du RER, de A à B, par Sylvie Setier et Fabienne Waks
En décembre 1977, un mot étrange faisait son entrée dans nos vies de tous les jours : RER. L’idée était révolutionnaire à l’époque : inventer un métro à grand gabarit qui traverse la région parisienne à grande vitesse d’est en ouest et du nord au sud et la connecte directement avec de multiples quartiers de Paris. Le RER a incarné la modernité française au même titre que le CNIT ou ensuite le TGV. Il a donné son visage actuel à l’Île-de-France et se réinvente au quotidien pour faire face à son formidable succès.
Ce livre restitue les enjeux de cette histoire, tant politiques et techniques que sociologiques et culturels. Il s’attache aussi à mettre en lumière le rapport presque «intime» des voyageurs au RER qui touche au plus près nos modes de vie, nos expériences quotidiennes, notre langage même.
A l’heure du Grand Paris, dont le RER sera la colonne vertébrale, ce livre dresse aussi le portrait passionnant d’une région pas comme les autres grâce à des récits, des illustrations, des plans, des photos, des extraits de films et de livres. En fin de compte, Franciliens ou pas, nous sommes tous la génération RER !
Editeur : Editions du Cherche Midi ; L’épopée du RER, de A à B, par Sylvie Setier et Fabienne Waks ; 168 pages ; format : 24 X 26 cm ; Prix : 25€