Avec Habiter le monde, de Philippe Simay, Casablanca, de Monique Eleb et Jean-Louis Cohen, et Demain, demain, de Laurent Maffre, c’est une épopée au travers des divers modes d’habiter, plus ou moins heureux, que vous convie Chroniques au travers de ces trois ouvrages.
Habiter le monde, de Philippe Simay
Au rythme des escales, Philippe Simay nous entraîne au cœur d’habitats hors du commun, promesses de rencontres et de connaissances passionnantes ; une découverte personnelle, enthousiaste, et curieuse.
Le livre «Habiter le monde» a pour ambition de répondre à la question de savoir comment l’homme peut s’approprier un espace pour y vivre en sécurité, en société et surtout en harmonie avec l’environnement qui l’entoure.
L’auteur, Philippe Simay, humaniste et philosophe, nous entraîne dans une épopée de l’habitat humain à travers le monde et donne le ton au voyage. Infatigable arpenteur de la ville et explorateur des espaces de vie, Philippe décode la manière dont les habitants qu’il rencontre s’approprient l’espace, le façonnent et s’y adaptent.
À travers ce voyage au long cours magnifiquement illustré, ces lieux insolites et exotiques ou urbains et occidentaux révèlent des secrets de vie et montrent comment l’homme a su adapter son habitat.
A propos de l’auteur – Philippe Simay, docteur en philosophie, s’est formé à l’histoire des sciences humaines et à l’esthétique, à Oxford et à Chicago. Enseignant à l’Ecole d’architecture de Paris-Belleville, chercheur au laboratoire Gerphau, il est par ailleurs co-directeur de la revue Métropolitiques.eu et fait partie de l’équipe en charge de la conception des gares du Grand Paris.
Editeur : Coédition ARTE Editions/Actes Sud BD ; Habiter le monde, de Philippe Simay ; 256 pages ; Format : 19.6 x 25.5 cm ; Prix : 39€
Casablanca, par Monique Eleb et Jean-Louis Cohen
Du débarquement des Français au début du XXe siècle jusqu’à l’indépendance à la fin des années 1950, Casablanca a été un laboratoire pour l’architecture moderne. Moins soumis qu’en métropole aux contraintes académiques dans cette ville mythique, les architectes y ont osé des solutions radicales, ensuite reprises en France et dans le monde.
Ce livre retrace une quadruple évolution — sociologique, politique, urbanistique et, bien sûr, architecturale — avec des épisodes dramatiques comme le débarquement des Alliés en 1942, dont les conséquences sur le port et la ville sont précisément restituées.
Fruit d’un travail de recherche de plus de dix ans, ce livre contient une abondante iconographie originale regroupant photographies anciennes des archives marocaines, françaises et américaines, dessins d’architectes, cartes et plans, complétée par des reportages récents.
Sa publication en 1998 a marqué un tournant dans la perception du patrimoine de la ville et a conduit à la naissance d’un mouvement associatif puissant et à l’élaboration des politiques contemporaines de préservation des édifices présentés.
A propos des auteurs :
Monique Eleb est psychologue et docteur en sociologie. Elle enseigne l’architecture et se consacre principalement à la recherche sur l’architecture de l’habitation, les modes de vie et les mentalités. Jean-Louis Cohen est architecte et docteur en histoire de l’art. Il enseigne l’architecture à l’Institute of Fine Arts de New York et au Collège de France et a été le directeur de l’IFA/ Institut français d’Architecture.
Editeur : Hazan ; Casablanca, par Monique Eleb et Jean-Louis Cohen ; 500 illustrations ; 480 pages ; Format : 21,5 x 24 cm ; Relié sous jaquette ; Prix : 39€
Demain, demain, de Laurent Maffre
Gennevilliers, cité de transit. 51, rue du Port. 1973
Après avoir livré un magnifique roman graphique documentaire sur le bidonville de Nanterre et les années 1960, l’auteur s’attache ici à constituer la suite du grand roman de la construction de la banlieue au travers de la vie des enfants de Kader. Les années 70 et la cité de transit prennent vie sous le superbe trait de Laurent Maffre. Un roman graphique sensible.
1973 : Relégués aux confins de la ville dans les baraquements insalubres d’une cité de transit, la famille de Kader se désespère d’attendre. Face à cette injustice, le fils, Ali, compte bien construire sa vie à sa manière.
Il ne reste rien du bidonville de la Folie à Nanterre. Les bulldozers l’ont rasé en 1971, quelques années seulement après leur départ. Entre-temps, la famille Saïfi a été installée route du Port à Gennevilliers, un no man’s land où plusieurs cités de transit ont été édifiées. Fruit de la pensée coloniale, elles se présentaient comme le lieu où une action socio-éducative devait être menée afin de favoriser l’insertion sociale des populations immigrées et l’accession aux HLM. Les familles livrées à elles-mêmes se désespèrent d’attendre leur tour qui ne viendra pas.
Marginalisés et surveillés par l’administration, les enfants de la seconde génération prennent conscience de l’injustice de leur condition. Demain, demain retrace les trajectoires divergentes d’un père et d’un fils. De l’usine automobile où Kader, le père, trime en tant qu’O.S. (ouvrier spécialisé), au trou des halles où Ali, le fils, voit naître ses premiers désirs d’émancipation.
A propos de l’auteur : Laurent Maffre est professeur agrégé d’arts appliqués à Paris. Il possède également un DEA d’histoire sociale et culturelle. Après un voyage à Djibouti, où il traverse les bidonvilles, il décide de se pencher sur la France postcoloniale et les conditions de logement des immigrés dans la banlieue parisienne des années 1960.
Editeur : Coédition ARTE Editions/Actes Sud BD ; Demain, demain, de Laurent Maffre ; 500 illustrations ; 192 pages en noir et blanc ; Broché ; Format : 19,5 x 28 cm ; Prix : 24€