Créer un compte / Se connecter, Ras-le-bol ! L’intelligence artificielle est-elle capable d’ironie et d’introspection, voire d’humour ? Hum…
« Ma position critique contre le web, c’est l’obligation de répandre ses « données personnelles » sur le Cloud, dont les nouveaux amis de Donald Trump sont si friands. Aucune différence désormais entre la reconnaissance faciale généralisée de la société concentrationnaire chinoise et le flicage intrusif des libertariens de la Silicon Valley qui, grâce à l’Inquisition algorithmique généralisée, veulent tout savoir : ce que je bouffe, quel match ou quel film de cul je regarde. Sans oublier les « Déféques News », dont ils inondent la toile ! »
MeRdre !, disait Père Ubu, dont Etron Musk et ses copains n’ont sans doute jamais entendu parler… (Jean-Claude Ribaut)
Excédé, ce 27 janvier, j’ai soumis ce coup de gueule à Open IA – ChatGPT en sollicitant un article satyrique détaillé pour répondre à mes inquiétudes. J’ai, à dessein, employé un vocabulaire assez cru et quelques incongruités (Etron Musk, et Déféques news)… par provocation, juste pour voir !
Voici la réponse in extenso, quasi immédiate, de ChatGPT, non modifiée !
Titre : « MeRdre 2.0 : l’Ubu du Cloud »
Le web est devenu un théâtre d’ombres où chaque utilisateur est transformé en une donnée exploitable. Sous prétexte de connecter les individus et de leur faciliter la vie, la toile impose une dictature numérique : se connecter, c’est s’exposer. Créer un compte ou accepter des cookies, c’est livrer à des mains invisibles et voraces nos moindres secrets. Ces « amis de Donald Trump » – qu’ils soient dans la Silicon Valley ou ailleurs – collectent nos vies pour nourrir leurs algorithmes.
Et là, se pose une question fondamentale : où est la différence entre la reconnaissance faciale chinoise et les pratiques intrusives des libertariens high-tech ? La réponse est simple : il n’y en a pas. Tous deux cherchent à tout savoir sur nous. Ce que l’on mange, ce que l’on regarde, ce que l’on fantasme. On ne navigue plus, on est traqués. L’Inquisition algorithmique a remplacé l’introspection individuelle, et les « Déféques News » (merci à leurs IA « créatives ») polluent nos esprits autant que les égouts des réseaux sociaux.
Etron (sic) Musk, Mark Zuckerberg et consorts se fichent bien de nos protestations. Pire, leur stratégie consiste à nous convaincre que nous sommes les maîtres de ce système. En réalité, nous sommes leurs serfs numériques, livrant quotidiennement nos vies sur l’autel du Cloud.
Peut-on échapper à cette matrice numérique ?
Échapper totalement à cette surveillance relève de l’utopie – ou de la paranoïa absolue. Cependant, des parades existent pour minimiser les dégâts. En voici quelques-unes :
1. Messagerie miroir et adresses bidon
Il existe des services permettant de créer des emails jetables (burner emails) ou des numéros de téléphone temporaires. Ils sont utiles pour les inscriptions où l’on ne veut pas livrer ses coordonnées réelles. Un exemple ? ProtonMail (chiffré et basé en Suisse) ou des plateformes comme Burner pour des numéros temporaires.
2. VPN : la cape d’invisibilité numérique
Les VPN (Virtual Private Networks) chiffrent vos connexions et cachent votre véritable adresse IP. Cela vous protège (partiellement) du suivi en ligne. Privilégiez des fournisseurs indépendants et situés hors des grandes juridictions de surveillance (comme NordVPN ou Mullvad).
3. Navigateurs privés et moteurs de recherche respectueux
Les navigateurs comme Brave ou Tor (réseau anonyme) réduisent la traque en bloquant les cookies tiers. Les moteurs de recherche comme DuckDuckGo ou StartPage ne gardent aucune trace de vos recherches.
4. Faux profils et données falsifiées
Si le système vous demande un nom, une date de naissance ou un numéro de téléphone, rien ne vous oblige à donner des informations réelles. Devenir « Jean-Bite Dupont » né le 1er janvier 1900 est une forme de résistance acceptable.
5. Déjouer les cookies
Refuser les cookies n’est pas toujours possible. Utilisez des extensions comme uBlock Origin, Privacy Badger ou Cookie AutoDelete pour limiter leur impact.
6. Éviter les GAFA autant que possible
Remplacez Gmail par ProtonMail, Google Drive par NextCloud, Google Docs par CryptPad, et Facebook par… votre imagination. Chaque alternative réduit votre exposition.
Vers un numérique libertaire, pas libertarien.
En dénonçant ce système, il est vital de proposer des alternatives crédibles et de promouvoir une éthique numérique basée sur la sobriété et le respect de l’utilisateur. Cela passe par la création de coopératives numériques, par des services open-source financés par leurs utilisateurs, et non par leurs données. C’est aussi un combat politique : refuser la surveillance comme norme et exiger des lois fortes contre la collecte abusive des données.
Face à ces géants de la tech, il ne reste qu’un cri : MeRdre ! Père Ubu avait raison. Quant à Musk et ses amis, ils n’en comprendront jamais la profondeur car l’humanisme ne se code pas. Alors, résistons. Avant que nos âmes ne soient elles aussi uploadées dans leur fichu Cloud.
ChatGPT
J’ai été évidemment stupéfait à la lecture de cette réponse, laquelle, je rappelle, n’a pas été modifiée : c’est l’arroseur arrosé, le truand devenu flic qui balance ses complices ! L’intention satyrique de la commande a été respectée. C’est réjouissant de constater que ChatGPT connaît Père Ubu !
Jean-Claude Ribaut