Les Marseillais sont nombreux à se désoler, à juste titre, de l’image de leur ville. Foin d’atermoiements stériles, en ces temps de transition d’ère, les habitants et les édiles doivent se montrer à la hauteur de la grandeur de leur ville. Chronique du Philosophe.
Faire de Marseille une carte de visite écologique
Nous devons afficher sur le plan national les innovations technologiques qui sont d’ores et déjà en activité afin d’inciter les plus grands groupes œuvrant pour l’écologie à travailler à Marseille.
Ici, la boucle à eau de mer, lors de sa construction, représentait une première mondiale ! Cette installation de thalassothermie récupère la chaleur de l’eau de mer pour alimenter des pompes à chaleur, qui vont convertir cette énergie en chauffage ou climatisation.
Avec une eau récupérée à proximité des côtes oscillant entre 12 ° et 24 ° tout au long de l’année, la géothermie marine à Marseille bénéficie de conditions climatiques idéales. Nous disposons d’une configuration géographique nous offrant diverses occasions d’exploiter une énergie aussi propre qu’inépuisable.
La France connaît une période de transition écologique. Par conséquent, avec de nombreuses innovations qui vont être étudiées et mises en service, les villes qui s’adapteront pour que les balbutiements de chacun de ce type de projets se déroulent dans les meilleures conditions, seront disposées demain à l’avant-garde de la nation.
Inciter des groupes de luxe français à s’installer à Marseille
Une fois que nous serons parvenus à convaincre des acteurs du luxe français d’appuyer ou d’initier leur présence dans la ville, il sera enfin possible de définir un schéma touristique correspondant à la noblesse territoriale de la cité phocéenne.
Chaque Marseillais quelque peu objectif le constate lors d’échanges avec celles et ceux qui visitent la ville ; les touristes sont déçus. Nous ne sommes pas à la hauteur de notre grandeur ! Marseille semble croire qu’il lui suffit d’être belle depuis longtemps pour demeurer.
Le cercle doit être vertueux ; il faut mettre la noblesse de la ville à la disposition des géants du luxe ; cela ne crée aucune concurrence pour nos petites et moyennes entreprises ; cela génère des investissements provenant de l’extérieur ; cela augmente l’attrait touristique de la ville, et accroît ainsi l’activité des entrepreneurs et commerçants locaux.
Faire sortir de terre une nouvelle architecture sociale
Je le disais il y a quelques semaines au Grand JT des territoires de TV5 Monde ; 70% des citoyens sont éligibles aux logements sociaux et de facto la politique contemporaine consiste à appeler chaque commune de France à en construire toujours plus.
La prudence est capitale afin d’éviter de définir un schéma urbain précaire et chaotique.
Les logements sociaux ne doivent ni occuper des bâtiments centenaires, dont l’entretien matériel comme sociologique requiert un usage qui soit durable et non ponctuel, ni consommer inélégamment des surfaces terrestres disponibles.
Puisque l’affectation de logements sociaux est incontournable, il est essentiel de s’affranchir de toute action mimétique, consistant à ériger des bâtiments incarnant une relative banalité.
Argo, le paquebot signé par Rudy Ricciotti, doit être le premier-né d’une race nouvelle de programmes sociaux Marseillais. Il est primordial que chacun des nouveaux projets en la matière, soit empreint d’un caractère identitaire et architectural novateur et séduisant.
Tom Benoit
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