« Une piscine est un projet complexe, il faut tenir la barre ». Par ces mots, Jérôme Netter, Directeur d’Opalia, entend mettre en exergue les qualités et bonnes pratiques d’un mode original de contractualisation : la concession. Olivier Lebrun, maire de Viroflay (Yvelines), qui a livré en 2022 à ses administrés un centre aquatique flambant neuf, en témoigne.
Quelle concession ?
Comment présenter la concession, qui n’est qu’un mode de contractualisation d’équipements publics, sans que le mot ne suscite la méfiance ? Le mot lui-même en effet contribue à une image négative – faire une concession, c’est céder quelque chose – et les concessions autoroutières par exemple n’ont pas bonne presse. Si le mot prête donc à confusion, il ne s’agit cependant en rien d’une privatisation puisqu’il s’agit d’un service public géré par une entreprise privée sous l’autorité de la puissance publique concédante.
Les concessions datent pourtant d’au moins 150 ans quand Louis Napoléon Bonaparte crée en 1853 la Générale des eaux (l’ancêtre de Veolia) à Lyon. C’était alors une première mondiale ! Et si les concessionnaires autoroutiers engrangent de gros bénéfices, un concessionnaire tel Opalia gère un déficit d’exploitation ; sous le même mot, des pratiques donc diamétralement opposées.
« Je tiens à promouvoir les bonnes pratiques en la matière, lesquelles reposent sur un échange permanent ; la collectivité reste très présente, ne serait-ce qu’au cours des discussions à propos des clubs sportifs, des associations et des scolaires par exemple, des échanges qui se font en bonne intelligence puisque, dans le cadre d’une concession, il n’y a pas d’effet de surprise », souligne Jérôme Netter, Directeur d’Opalia.
Une approche globale du projet
La concession propose une autre approche que la méthode itérative habituelle : d’abord le concours d’architecture qui donne une image, puis les appels d’offres, qui marchent ou pas, puis la construction au coût aléatoire de l’équipement, le tout sans vision de combien vont coûter la gestion et l’entretien. Dans ce cas, le maître d’ouvrage, au moment de choisir, ne sait pas combien va lui coûter son équipement.
A l’inverse, l’intérêt de la concession pour la collectivité locale est de trouver dans le même tour de contractualisation le projet architectural, le prix de l’ouvrage et le prix de l’exploitation sur les prochains quinze ou vingt ans. De fait, quand la collectivité lance un appel d’offres à concessions, les propositions qu’elle reçoit concernent l’ensemble du projet.
« Notre différence est que nous prévoyons tout en même temps – le budget de construction et le budget de gestion et de maintenance – alors que, souvent, ces deux budgets sont distincts. Notre prix est complet puisqu’il inclut celui de la construction, celui des honoraires – l’architecte, qui n’est pas au pourcentage, sait exactement combien il va gagner – et les élus, connaissant le coût exact de l’emprunt et le coût exact du déficit d’exploitation pendant vingt ans, peuvent établir leur budget sans surprises », poursuit Jérôme Netter.
« Quand les constructeurs travaillent pour nous, ils construisent pour vingt ans. Et quand nous rendons le bâtiment, il a vingt ans évidemment mais la clef, en ce qui concerne la concession, est que, même la dernière année, le concessionnaire doit gagner sa vie, c’est-à-dire que les gens doivent continuer d’avoir envie de venir ce qui implique pour le concessionnaire d’entretenir et de maintenir l’ouvrage jusqu’au dernier jour », explique le directeur d’Opalia.
Un seul interlocuteur
Plus important encore que l’interlocuteur unique, dans le cadre d’une concession, est d’avoir à faire à un responsable unique, présent dès le début du projet et qui sera là pendant vingt ans. Cela se traduit également dans la rapidité et l’efficacité des prises de décision. « Nous avons rencontré des problèmes d’amiante à Sartrouville et à Rosny. Il s’agit alors, pour effectuer les travaux, d’une simple contractualisation entre deux sociétés privées, cela nous permet d’aller plus vite, c’est fait en un coup de fil. A comparer avec une nouvelle procédure d’appel d’offres ! C’est cette organisation qui fait que nos bâtiments sont livrés dans les délais et les prix ; il n’y a pas de points bloquants », conclut Jérôme Netter.
Olivier Lebrun, maire de Viroflay (Yvelines) depuis 2005 et vice-président du Conseil départemental des Yvelines, en convient. Il a inauguré en 2022 le Centre aquatique des Bertisettes, un équipement aussi remarquable qu’attendu par les habitants et l’édile se félicite de l’originalité de la méthode employée.
« Les questionnements concernaient notre capacité financière à porter un tel équipement pour l’avenir, or il était impossible pour la ville de supporter seule un coût des travaux de 14,5 M€ qui aurait bloqué notre potentiel d’investissement durant plusieurs années… C’est pourquoi nous avons opté pour un contrat de délégation de service public concessive. Cette procédure a permis de faire construire l’équipement par un concessionnaire, la société Opalia, également responsable de son exploitation et de son entretien durant 23 ans. Ce montage repose sur l’implication très en amont du partenaire qui prend une partie du risque financier et apporte les garanties sur sa pérennisation. Pour une commune comme Viroflay, assumer une telle opération demeure un engagement fort sur le plan politique et financier : d’une part, nous faisons le pari que nous pourrons reprendre l’exploitation au terme des 23 années de gestion par Opalia, d’autre part nous devons chaque année pendant 23 ans participer à son fonctionnement par une subvention d’équilibre importante », explique-t-il.*
*Cité dans l’ouvrage Centre des Bertisettes (Archibooks, 2022)
Opalia, un agrégateur de talent au service de votre centre aquatique
Opalia est né en 2009 de la volonté de Suez Eau et de Vert Marine de s’associer pour créer une société dédiée aux projets en concession dans le domaines des équipements de sports et de loisirs, plus particulièrement dans celui des piscines et des centres aquatiques.
A partir des besoins définis par la collectivité, la mise en œuvre d’un concept enrichi par l’expérience du partenaire permet de garantir les choix techniques et stratégiques qui vont conditionner le projet architectural et la réussite de l’exploitation. Le financement piloté par Opalia, spécialiste de la concession, permet d’identifier les risques et de sécuriser au mieux le coût global de l’ouvrage.
Le service public est assuré en étroite collaboration avec la collectivité qui en définit le cadre et son évolution. A chaque étape, l‘engagement d’Opalia et son savoir-faire permettent d’optimiser la performance de l’équipement en termes de gestion et d’animation sur toute la durée du contrat.
En savoir plus :
Jérôme Netter
Directeur
OPALIA
300 rue Paul Vaillant Couturier
92000 Nanterre
Tél : +336 07 81 11 68
www.opalia.fr