
Le théâtre du château d’Hardelot, près de Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais, conçu par Andrew Todd, architecte d’origine britannique vivant à Paris, est le seul théâtre élisabéthain en France. De forme circulaire, livré en 2016, il est construit entièrement en bois. Son enveloppe de bambou joue avec l’ombre et la lumière. Il est également innovant par l’exploitation de la ventilation naturelle pour le chauffage ou la climatisation du lieu. Communiqué.
Il s’agit du premier théâtre permanent de forme néo-Shakespearienne en France. Comptant 388 places assises, le projet attire l’intérêt de metteurs en scène tels que Thomas Ostermeier, Ariane Mnouchkine et Peter Brook. Il a été présenté à Sa Majesté la Reine Elisabeth II à l’occasion de sa visite d’Etat en France en juin 2014 et a mérité son intérêt et enthousiasme.

Le Studio Andrew Todd a imaginé le premier bâtiment au monde en structure de panneaux ‘cross-laminated timber,’ (CLT) ce qui a permis un montage ultra-rapide de la structure, en sept semaines courant juin-juillet 2015.
Livré en 2016, il s’agit également du premier équipement culturel majeur en France à ventilation naturelle, avec une consommation énergétique exceptionnellement basse.

Le projet s’entoure d’une mystérieuse multitude d’associations Shakespeariennes locales : le lieu de la Bataille d’Azincourt (à 42 kilomètres, Agincourt pour le Shakespeare d’Henry V), dont le 600ème anniversaire coïncide avec la fin de chantier du théâtre ; le site du Camp du Drap d’Or pour lequel fut érigé en 1520 prototype des futurs théâtres Elisabéthains de Londres est à 35 kilomètres ; noter enfin la découverte en 2014 d’un exemplaire du First Folio de Shakespeare dans la Bibliothèque de Saint Omer, à 44 kilomètres.
L’auditorium de 388 places peut se transformer en une sale d’aopéra avec une fosse d’orchestre.

«Dans un site naturel exceptionnel, adjacent d’un château médiéval, notre parti pris a été de sculpter une série de cylindres concentriques et des plans circulaires. Ces volumes ont été volontairement conçus de façon asymétrique afin d’éviter une lecture axial de l’ouvrage. Ces formes sont complétées par un cylindre virtuel en bambou», explique Andrew Todd.

Pour l’anecdote, la localisation précise de l’ouvrage, sur un site de 80 hectares, fut déterminée par le chien d’un architecte japonais qui persistait à pour se rendre sous les broussailles à un endroit qui soudain révélait tout le panorama ; c’est désormais la vue depuis la porte d’entrée laquelle doit donc être découverte.
