L’architecte Dubois raille l’instinct sécuritaire de ses contemporains et s’émeut de ce qu’il implique de renoncement pour son métier. Ethel Hazel, sa psychanalyste, se demande quant à elle si elle est bien en sécurité en sa présence.
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« La sécurité est la plus grande ennemie des mortels » Shakespeare
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Bien que son bureau soit assez austère – une table qui lui sert de bureau, deux chaises, un divan, un fauteuil derrière le divan, aucune décoration sinon ses diplômes encadrés et accrochés au mur – Ethel Hazel la psychanalyste s’y sent en sécurité et, à la réflexion, n’est pas malheureuse de poursuivre la thérapie de l’architecte Dubois, même si elle le soupçonne encore de crimes affreux. Elle aimerait bien comprendre le ressort de ses pulsions et elle commence, au bout de trois ans, à se faire une idée. Toujours est-il que sans plus aucune nouvelle de l’inspecteur Nutello, confrontée à la solitude qui semble la poursuivre depuis sa naissance, elle est presque heureuse de revoir l’architecte. Au moins lui, à sa façon, est complètement vivant. D’ailleurs le voilà qui arrive, à l’heure. Il entre d’un pas alerte, enlève son casque et Ethel ne peut s’empêcher de le trouver séduisant, un peu, maintenant qu’il est plus soigneux de lui-même et qu’elle le retrouve caché sous son bandana comme un gamin blagueur. Elle n’a besoin de rien dire, il s’installe comme d’habitude – elle le sent à l’aise – et reprend d’emblée la conversation là où ils l’avaient laissée lors de la dernière séance.
L’architecte – la dernière fois, nous avions abordé le thème de la folie, la nôtre et celle des autres, mais avouez quand même que l’on vit dans un monde de fous.
Ethel Hazel (sur ses gardes) – Que voulez-vous dire ?
L’architecte – Tenez, un truc de dingue. Vous avez entendu parler sans doute du coworking, de ces espaces partagés où il faut se lever tôt pour trouver où s’assoir ?
E.H. (elle déteste quand il semble la prendre pour une sotte – pincée) – Oui, je lis le journal.
L’architecte (surpris par son ton et un peu décontenancé) – Voilà, ce que je veux dire est qu’on nous demande à nous architectes d’adapter les espaces intérieurs et les bureaux et partout de prévoir les écrans et les fameuses connections et nous voilà à dessiner un appartement ou un immeuble 5G dernier cri pour que l’habitant ou l’usager puisse tweeter ou recevoir des notifications au millionième de seconde, le GPS calé sur l’horloge atomique de l’Observatoire de Paris. Pourquoi pas ? Mais alors pourquoi nous faut-il, à nous architectes, prévoir dans ces nouveaux espaces des caissons capitonnés où l’employé ou l’habitant stressé va pouvoir s’isoler une seconde ou soi-disant passer un coup de fil discret ? Parce que quand vous voulez passer un coup de fil discret, vous vous plantez devant tout le monde en plein milieu de la pièce ? Mais ce n’est pas grave du moment que personne n’entend ? Dit autrement, on nous demande à nous architectes de mettre des caissons capitonnés en plein milieu des immeubles de bureaux. C’est de la folie, vous ne trouvez pas, parce que le caisson capitonné, ça doit vous connaître …
E.H. (elle repense à ce stage effectué dans un hôpital psychiatrique, un long stage de six mois, c’était suffisamment loin de Paris pour être au bord de la rivière. Maintenant qu’elle y repense, grâce ou à cause de l’architecte Dubois, elle se remémore ce bâtiment tout en courbes et elle se souvient de la qualité des espaces pour les patients et les soignants. Elle avait beaucoup appris, dans un climat de confiance et au sein de locaux étonnants qu’elle n’aurait jamais imaginés auparavant dans ce type d’établissement. Ce stage ne lui a laissé que des bons souvenirs. Elle ne s’était jamais jusqu’à ce jour posé la question de savoir qui était l’architecte de ce bâtiment et elle se demandait enfin comment se faisait-il qu’elle n’ait jamais plus tard, même interne, retrouvé une telle qualité d’espace ? Il y avait certes deux caissons capitonnés dans cet hôpital, l’un n’avait jamais servi et l’autre n’était que rarement utilisé, en tout cas il n’avait pas servi le temps qu’elle était là. Comme quoi, se dit-elle) – Le caisson est un dernier recours en cas de crise aiguë.
L’architecte – C’est mon point ! Et celui qui en banlieue dans le plateau ouvert de son immeuble de bureaux a besoin d’un caisson capitonné pour s’isoler, il n’est pas en crise peut-être ? Ce doit être le cas puisqu’il faut aux architectes concevoir ces caissons, les dessiner et les monter. Comme si le big boss n’avait pas lui son bureau perso pour passer ses coups de fil ? Sous prétexte d’innovation, on prend les architectes pour des imbéciles et on nous demande de justifier les basses œuvres de promoteurs ou maîtres d’ouvrage cyniques. Je ne connais pas une autre profession qui soit autant humiliée. Même les pigeons nous chient dessus.
E.H. – Voilà que vous devenez grossier.
L’architecte – Grossier ? Mais ce n’est pas une métaphore. Près de chez moi, au dernier étage de son immeuble, il y a une bonne femme qui nourrit les pigeons. Or les pigeons reviennent toujours là où ils sont nés et cette femme leur donne des tonnes de nourriture. Du coup, ils ne bougent plus de là, polluant tout le quartier, et quand ils volent, ils se font une petite descente, comme sur un toboggan jusqu’à l’arbre le plus proche, à 50m, et reviennent vite bouffer encore à cause de l’effort. Des parasites obèses ! Et pendant ce temps-là, on voit parfois passer haut dans le ciel des pigeons sauvages car les pigeons sont normalement les rois du vol rapide et de longue durée et, à part les hirondelles, ils sont les plus rapides et les plus habiles des oiseaux et quand ceux-là haut dans le ciel se font un toboggan, ils sont passés d’Aubervilliers à Meudon.
E.H. (qui se demande où elle a perdu le fil) – Je ne vois pas le rapport entre le caisson capitonné, les pigeons de la voisine et les architectes auteurs des basses œuvres.
L’architecte (triomphant) – Mais c’est à cause de ce genre de voisine que quand un architecte livre un bâtiment à Paris, il ne faut pas attendre trop longtemps avant de faire rentrer les habitants chez eux car si les pigeons sont les premiers à s’installer et qu’ils ont le temps de faire une nichée, tous ceux-là reviendront toujours chier – pardonnez-moi l’expression – au même endroit. Dans tous mes projets, avant même la livraison, j’anticipe et j’essaye de trouver des systèmes, discrets et léthaux, pour passer l’envie aux pigeons de s’installer. Les gens ne retiendront rien de votre bâtiment mais, même s’il est le meilleur du monde, s’il y a des merdes de pigeons dès l’entrée de l’immeuble et puis ensuite sur ta terrasse, les habitants seront malheureux. D’autant plus qu’avec les temps écolos qui courent, le premier qui tue un pigeon avec du petit plomb se verra exécuté en place publique, après la condamnation des réseaux sociaux. Rendez-vous compte, l’homme qui tue des pigeons ! Les gens seront prompts à en tirer des conclusions, on sait que nombre de tueurs en série ont commencé par torturer des animaux, n’est-ce pas ?
E.H. – Vous avez eu des animaux quand vous étiez petit ?
L’architecte – Oui, mais ne craignez rien je n’en ai jamais torturé aucun. J’ai eu des grillons, des têtards que j’essayais de transformer en grenouille mais qui mourraient tristement dans leur bocal. Puis on a eu une petite chienne que m’avait offert un oncle. A l’époque, on ne castrait pas les bêtes et dieu sait que la chienne a eu des aventures. La première fois qu’elle a eu des chiots, il y en avait trois, ma mère les a gardés et a fini par les donner. Mais j’avais bien vu que les chiots l’emmerdaient prodigieusement. Aussi après ça, quand la chienne avait des chiots, je les lui enlevais et j’allais les tuer dans le parc, d’un coup de bâton sur la nuque et je les jetais dans le lac. J’imagine qu’ils étaient bouffés par les poissons. Un jour, l’un d’eux est remonté à la surface, il nageait, je l’entendais couiner, il avait encore les yeux fermés mais s’accrochait résolument à la vie. J’ai failli plonger pour aller le chercher, puis j’ai pensé à ma mère. Elle voyait bien qu’il n’y avait plus de souci avec les chiots mais elle ne m’a jamais posé de question. Quant à la chienne, elle était à moitié folle de souffrance pendant quelques jours puis sa vie et la nôtre reprenaient un cours normal.
E.H. (qui aurait aimé avoir un animal de compagnie) – …
L’architecte – Mais pour en revenir à l’architecture. Puisqu’il est aujourd’hui question de virus et de petites bêtes. Savez-vous que le plus grand TGI de France, signé Renzo Piano, un bon architecte, et avec lui des magistrats ont été victimes d’attaques informatiques ? C’est un comble. Pensez Ethel aux sommes investies dans la sécurité pour ce bâtiment, et les contraintes pour Renzo Piano, et des hooligans russes ou bulgares, les pieds sur leur bureau et les doigts dans le nez, sèment la pagaille ! En se poilant en plus ! C’était bien la peine ! Dans le vieux tribunal, les murs étaient si épais qu’ils n’avaient pas d’oreilles. Si la France veut être sûre de ne pas se faire piéger par des Geeks psychopathes, quelle que soit leur nationalité, elle a intérêt à se mettre à élever des pigeons voyageurs. Aucun risque d’un bug avec ces bêtes-là. Sauf à ce qu’ils se fassent attaquer en vol par des drones étrangers, c’est encore le plus sûr moyen d’envoyer des messages discrets. Et dire qu’il va nous falloir bâtir des pigeonniers. Mais là je m’égare…
E.H. (curieuse) – Je vous en prie, continuez…
L’architecte – Si donc des hackers malintentionnés, malins en somme, peuvent affecter la campagne électorale des Etats-Unis, le pays le plus puissant du monde, vous croyez vraiment que nous Français, savons résister mieux ? Pour le vote par exemple. J’interdirais dès aujourd’hui le vote électronique : Soit tu viens voter en personne, ou par correspondance selon les termes de la loi, soit tu ne votes pas. Et chaque bulletin est en papier – du papier recyclé français si vous le voulez, pourquoi pas, puisque ce bulletin ne sera utilisé qu’une seule fois, il n’a pas besoin d’être sur papier glacé – ce qui est plus sûr que les votes comptabilisés par une machine que des hackers qui s’emmerdent auront plaisir à trafiquer. Un bulletin papier, un vote, dans une urne transparente et les Russes peuvent aller se faire voir.
E.H. – Vous êtes contre la technologie ?
L’architecte – Pas du tout mais il s’agit là de la conduite de la nation et du choix des gens pour leur pays. Rien de mystérieux. Voilà pourquoi d’ailleurs il est si difficile en France de bourrer les urnes. L’électeur il vaut plus cher désormais, il faut l’acheter mais à la fin, après un dépouillement au vu et au su de tous, on sait qui a gagné et c’est fait. Pas de discussion possible. En revanche, ce qui se passe dans les machines, vous en savez quelque chose vous ? Votre propre ordinateur, il ne bogue pas ? Jamais ? Et vous êtes certaine que les sociétés de sécurité qui contrôlent le bazar sont à la hauteur de hackers qui n’ont que ça à faire, parce que c’est leur nature ? Un bulletin en papier recyclé, un vote et c’est réglé. Bon, ce n’est pas comme si les hackers manquaient de cibles dans notre pays… Et ne parlons pas des Etats-Unis, la soi-disant plus grande démocratie du monde incapable de savoir le soir même du vote qui a gagné ou pas. Ca risque encore de prendre des semaines, comme l’élection finalement perdue en Floride par Al Gore face à George Bush et à la fin ce sont les Républicains qui gagnent. Comme avec Macron, on le croyait debout sur deux jambes, il a en fait les deux pieds dans le même sabot. En attendant il nous impose la 5G et des applications Covid ou BIM qui n’enrichissent que ses amis politiques. Demain, tous les bâtiments sans la 5G, ils sont devenus obsolètes et il faut tous les remplacer ? Etes-vous sûre ma chère Ethel que demain une machine ne fera pas beaucoup mieux que vous en termes de psychanalyse ?
E.H. (sur la défensive) – je ne vois pas comment…
L’architecte – Ah non ? Pourtant la machine ira chercher en un millième de seconde des millions de datas dans notre vie connectée, y compris ce qui moisit dans mon frigidaire et qui est venu me voir la veille et quel champagne j’ai acheté pour l’occasion, et la machine sera sans doute capable de produire des analyses autrement plus pertinentes que celle d’une grue – je ne parle pas de vous – ou d’un imbécile qui aura lu deux livres et qui s’installera dans le 16ème avec l’argent de papa, bien tourmenté le papa. Donc je ne suis pas contre la technologie, nous en avons besoin pour aller sur Mars mais pas pour savoir s’il me reste ou non des rillettes dans le frigidaire, lequel frigidaire peut se faire hacker au risque que je me retrouve avec des rillettes d’oie, et là pour obtenir réparation, bonjour !
E.H. (surprise qu’il ait pour une fois quitté son sujet de prédilection) – Seul un être humain pourra jamais sonder l’âme d’un autre être humain, alors pour l’instant je ne suis pas inquiète.
L‘architecte – En êtes-vous si certaine ? Parfois les gens viennent dans votre vie et repartent soudainement sans que vous n’en trouviez aucune explication rationnelle. Vous vous souvenez de ce type à Nantes, De Ligonnès je crois qu’il s’appelle, celui qui a tué toute sa famille avant de l’enterrer dans le jardin ? Pourtant, la veille de ses crimes, personne n’aurait pu imaginer une telle tragédie. Et s’il avait passé comme moi plusieurs années en psychanalyse avec vous, auriez-vous pu prévoir la veille de ce qui allait se produire le lendemain ? Je ne le crois pas. Une machine par contre aurait rapidement identifié les détails qui clochaient dans sa comptabilité, dans ses rendez-vous qui ne menaient nulle part.
E.H. (que le raisonnement de l’architecte perturbe) – Vous regardez trop de films, on se croirait dans Minority Report.
L’architecte – Ah, parce que vous ne croyez pas que chacun de vos faits et gestes soit épié ?
E.H. (qui frisonne en se demandant si l’architecte l’espionne justement, ce qu’il n’a jamais laissé entendre. Sans qu’elle ne dispose d’aucun élément indiquant que ce soit le cas, elle frisonne quand même, puis ironique) – Et c’est vous, les architectes, qui construisez ces bâtiments espions.
L’architecte – Evidemment, les architectes sont au service du pouvoir et si le pouvoir nous demande d’installer des frigidaires connectés, nous installons des frigidaires connectés, sinon nous ne travaillons pas.
E.H. – En tout cas mon frigidaire n’est pas connecté, j’ai déjà voté sur une machine électronique et je n’ai jamais eu de problème.
L’architecte (à nouveau jovial) – Ok, ok. Mais vous seriez surprise de ce que ces technologies intrusives sont capables de réaliser, voir sans être vu par exemple…
E.H. – Qu’en savez-vous vraiment, vous n’êtes pas informaticien.
L’architecte – Ce n’est pas si compliqué pour un architecte, c’est une question de flux. Tenez, en toute confidence, moi par exemple…
DRINNNN, DRINNNN
Il était à peine parti qu’Ethel reprit en note l’essentiel de la conversation, pour nourrir son dossier. Ecrire avec un stylo sur du vrai papier la rassurait, notamment quant à la confidentialité de ses conversations avec ses clients dû-t-elle admettre.
Dr. Nut (d’après les notes d’Ethel Hazel)
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Enfermé dans sa prison, Dr. Nut a le temps de penser à Ethel, même si son image lui apparaît de plus en plus floue et que parfois, de plus en plus souvent, au fil de ses lectures il finit par ne plus penser à elle du tout. Il sent qu’elle est encore vivante puisque l’architecte semble poursuivre sa thérapie mais pour combien de temps encore ? Mais là, l’inspecteur venait de lire Beloved, l’histoire d’une mère noire qui préfère tuer ses propres enfants plutôt que de leur infliger les peines de l’esclavage. Ce livre, de Tony Morrisson qu’il ne connaissait pas avant, dans la solitude dans laquelle il se trouve, lui avait tiré des larmes. Pour le coup, il s’était soudain souvenu de ce qu’Ethel lui avait confié, un soir qu’ils étaient tous les deux allongés dans le noir après avoir fait l’amour.
Elle lui avait déjà dit qu’elle avait grandi dans la banlieue de Tours dans une ambiance tristounette de culs-bénits. Mais ce soir-là, elle lui avait raconté comment elle s’était retrouvée enceinte de son petit ami, elle avait 16 ans, lui 17. Elle ne voulait pas garder le bébé et s’était débrouillée pour avorter, avec l’aide de son copain d’ailleurs. Tout s’était bien passé car cet avortement, lui avait-elle expliqué, était un vrai choix car, lui avait-elle dit, elle savait ce qu’aurait été sa propre vie coincée à Tours si elle avait gardé ce bébé, et ce qu’aurait été celle de cet enfant.
Mais, elle ne savait pas comment – Tours est une petite ville sans doute pleine de bonnes âmes attentionnées, s’était-il dit – sa famille l’avait appris. Son père était furieux et insistait : « Il t’a violée le petit salaud ? Il t’a violée n’est-ce pas ? Dis-le donc salope qu’il t’a violée…», etc., des trucs dans le genre. Comme elle soutenait le contraire sans céder, son père voulait tellement que ce soit un viol qu’il l’avait traînée au commissariat. Là encore elle a tenu bon, « Non ce n’est pas un viol, la grossesse est juste un accident », a-t-elle soutenu auprès de la police, refusant de donner le nom du garçon. A la sortie, devant même le commissariat, son père dépité s’était mis à la battre comme plâtre, avec tellement de violence, la traitant de salope et de tous les noms en la rouant de coups que ce sont les policiers qui ont dû intervenir et le calmer. Ethel lui avait expliqué qu’elle avait compris ce jour-là de quoi était fait l’amour de ses parents, chrétiens rigoureux s’il en est. D’ailleurs son frère aîné s’est marié avec une fille d’une famille vendéenne dont l’oncle est évêque ou quelque chose comme ça. Ce furent les deux années les plus tristes de sa vie, jusqu’au BAC, lui dit-elle. Elle avait quitté la maison le jour même de sa majorité. Mais cet avortement et ses conséquences hantaient Ethel encore aujourd’hui, Dr. Nut le savait. C’est pour cela qu’elle avait fait des études de psycho puis suivi une analyse avant de devenir psychanalyste à son tour. L’amant connaissait sa fragilité. « C’est justement le genre de femme que des sales types comme l’architecte recherchent en priorité », se dit-il, les dents serrées.
L’architecte – Hello inspecteur
Dr. Nut (qui sursaute puis se contrôle, ayant décidé de poursuivre sa stratégie d’ignorer Dubois) – Ce n’est pas le moment.
L’architecte (irrité) – Ce n’est plus jamais le moment.
Dr. Nut – C’est exactement ça (Il se lève et choisit l’un des livres posés sur la table). Je vais aux toilettes, nous verrons bien si vous êtes toujours là quand j’aurai fini. Soyez patient…
Clic.