L’extension et restructuration du Centre de Recherche Agro-Numérique – Faculté de Sciences de Reims (Marne), conçue par Jean-Michel Jacquet, est destinée à regrouper sur 5 000 m² des laboratoires de recherche (dont environ 2 000 m² restructurés) sur un pôle thématique performant tout en augmentant de 10% les surfaces de recherche (environ 2 000 m² supplémentaires). Coût de l’opération : 22M€. Communiqué.
Le parti architectural est structuré autour de deux idées. D’une part, conserver la rigueur fonctionnelle du centre de recherche existant ainsi que sa hiérarchie spatiale affirmant la primauté du bâtiment-voûte d’accueil et d’accès. C’est la condition première pour reconstituer un ensemble cohérent et logique tant spatialement que fonctionnellement. C’est pourquoi, les deux ailes transversales sont développées dans un gabarit similaire à ceux existants, ailes par ailleurs reliées à l’identique par la « rue intérieure ».
D’autre part, l’aile située la plus à l’ouest se dilate pour être en porosité avec le paysage. Architecture organique et bioclimatique, elle devient l’image de l’entrée du campus et du centre de recherche agro-numérique.
Architecture organique
La dilatation des balcons de chaque niveau de la façade sud-ouest, face au grand paysage, procède de plusieurs intentions :
– protéger totalement les façades vitrées de l’ensoleillement direct du sud-ouest ;
– permettre aux bureaux-laboratoires en premier plan une échappée visuelle importante sur le grand paysage ;
– permettre à l’ensemble des espaces communs de chaque niveau d’avoir une échappée visuelle également sur le paysage mais aussi un accès au balcon devant une pièce à vivre protégée.
Enfin, sur le plan symbolique, le nouveau bâtiment essaye de faire la synthèse entre la liberté organique du paysage et la rigueur scientifique des agro-sciences.
Architecture bioclimatique
Par architecture bioclimatique l’on entend une architecture qui, par sa composition, va obtenir le confort d’ambiance maximum de la manière la plus naturelle. Le réchauffement climatique généralisé modifie singulièrement ce concept. Il s’agit aujourd’hui plus de se protéger du rayonnement solaire direct et des grosses chaleurs de l’été, plutôt que de présenter des apports solaires de l’hiver.
Compte tenu de l’utilisation massive des outils numériques qui apportent quelques degrés et de l’isolation par l’extérieur qui protège du froid. La question de l’hiver devient moins prégnante.
Par conséquence, notre bioclimatisme se caractérise par les deux ailes parallèles de l’extension qui forment deux jardins en long. La proximité des façades permet qu’elles se protègent réciproquement des rayonnements solaires directs. L’orientation Nord-Ouest, Sud-Est de ces jardins en long, dans l’axe des vents dominants, assurera un effet venturi sur les façades.
Enfin, le confort d’ambiance est bien entendu caractérisé par la totalité des lieux, espaces, bureaux, laboratoires qui bénéficient de la lumière naturelle.