L’agence montpelliéraine Boyer Percheron Assus (BPA), avec Trace Architectes (associé), a livré en 2020 à Montpellier (Hérault) le Village des Sciences PRES ComUE sur le site du Triolet au sein de l’Université Montpellier 2. Ce projet – qui compte deux bâtiments neufs (surface SU 7 100 m²) réalisés pour 22,5 M€ HT avec PRES Comue Languedoc Roussillon, maître d’ouvrage – se veut une réponse aux enjeux concrets de la Ville et du Campus. Communiqué.
Le Village des Sciences s’inscrit dans cette idée renouvelée de campus et constitue avec le projet scientifique et pédagogique un axe de développement important pour l’avenir de ce lieu : une démarche de conception d’équipements plus souples et plus ouverts sur la Ville de manière à pouvoir répondre à l’évolution de la demande et des usages étudiants ; une volonté de transformer des zones monofonctionnelles en zones urbaines susceptibles d’offrir aux Etudiants, aux Enseignants et aux Habitants des équipements mixtes dont la présence favorisera les échanges, l’animation et les interactions sociales…
La place Eugène Bataillon est désormais marquée par deux corps de bâti les pôles A et D, leurs lignes puissantes et fines forment un signal, entrent en tension et dialoguent. Les bâtiments encadrent la place. Le pôle A offre aux regards une façade simple, présente et perforée d’une dentelle de perforations qui est une traduction en langage binaire du nom de Scientifiques majeurs depuis l’Antiquité. Elle joue avec la pesanteur et semble en lévitation au-dessus d’un passage qui prolonge le mail du plan d’origine jusqu’à la place dans un parcours continu.
Le bâtiment Biologie-Ecologie (Pôle D) réinterprète cette idée de parcours, mais dans une stratification verticale. Les différents niveaux élargis par leurs coursives latérales se superposent comme autant de rez-de-chaussée et sont reliés entre eux par de vastes escaliers qui constituent un parcours continu entre les différents niveaux. Des glissements s’opèrent entre les strates, comme influencés par la présence majeure du bâtiment des Moyens Partagés (Pôle A), ponctuant l’entrée du Campus.
Le bâtiment des Moyens Partagés (Pôle A) accompagne et façonne un parcours ouvert depuis l’espace public urbain jusqu’au cœur du Campus, c’est une vitrine, une Porte. La façade Urbaine sur la place Eugène Bataillon arbore un moucharabieh, protection solaire des locaux d’enseignement, mais exposant par un jeu de perforations, en langage binaire, les noms des scientifiques célèbres.
L’implantation des deux différents pôles A et D ouvre le jardin du plan initial d’Egger par un passage complètement libéré au rez-de-chaussée du pôle A qui relie ainsi la ville avec la Place Eugène Bataillon au jardin, cœur du campus.
Face intérieure, le bâtiment expose des façades habitées, dynamiques, s’ouvrant vers l’extérieur et protégées par des brise-soleil verticaux au rythme plus aléatoire. Depuis ce passage couvert, le hall est facile d’accès et s’organise de façon linéaire et sur deux niveaux, animé par le va-et-vient des étudiants qui se rendent vers les différents amphithéâtres, ou les salles de TD. Les parois vitrées du hall constituent une longue vitrine qui structure le mail piétonnier, colonne vertébrale du nouveau Campus.
Le Hall s’étire le long du parcours d’entrée et s’ouvre sur l’intérieur du Campus à la vie étudiante. A l’étage, une large terrasse confortable plongeant sur le jardin central offre un lieu d’échange et de travail à la communauté universitaire. A travers les vitrages des circulations des niveaux supérieurs, l’inscription “ Village des Sciences “ s’adresse à l’ensemble du Campus, la couleur rouge fait écho à nouveau, à la réalisation d’Alain Jacquet, repère dans la Ville.
Aux niveaux supérieurs, la terrasse généreuse offre un lieu de travail confortable et en libre accès. Telle une loggia, cette terrasse embrasse du regard l’ensemble du jardin central historique.
Ici, des étudiants avec leur professeur – plus loin, dans le hall, des gradins offrent un nouvel espace de travail et de rencontre informel afin de favoriser les échanges gages du dynamisme de l’Université. Doublés sur le côté, ces gradins deviennent un vaste escalier et permettent de rejoindre le niveau supérieur en mettant en relation l’ensemble des amphithéâtres et du hall.