L’agence aixoise Atelier Stéphane Fernandez a livré en janvier 2021 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) deux villas pour deux amateurs d’art contemporain et d’architecture : une villa principale de 800 m² et une villa secondaire de 600 m². Communiqué.
Les villas s’inscrivent dans le sens du paysage, d’une nature foisonnante aux feuillages et aux senteurs écrasées par la lumière. Blotties sur une colline boisée cet éperon calcaire habité émerge ; flottant.
Les maisons tirent leur force de la confrontation exaltante avec cette nature puissante et sensible. De la Villa Rotonda elles tirent la géométrie et les orientations cardinales. De la matière, la Provence minérale douce et fraîche, elles révèlent leur puissance. Du sol, le béton émerge tel une roche naturelle au milieu d’un paysage planté de plusieurs milliers de sujets endémiques.
Au-delà d’un lieu habité, les villas parlent du territoire, de la géographie et d’une tradition, la Provence ; celle de Giono, aride, difficile d’accès, discrète et qui se découvre généreuse.
De la simplicité elles portent la rusticité des bastides du XVIIIe siècle, blotties dans la garrigue. L’évidence du rapport de l’architecture avec le corps et le climat. L’intelligence constructive simple et évidente des constructions les plus anciennes.
Le projet propose trois relations au territoire superposées. La maison du sol, éclairée par des puits de lumière, sombre, creusée dans l’épaisseur du sol. Une maison du paysage faite de larges cadrages initiés par la structure éliminant la limite horizontale entre le dedans et le dehors. Une maison du ciel centrée sur un patio, lien vertical à l’instar des villas romaines, crée une relation indescriptible en perpétuel changement avec les nuages, le vent, la pluie.
La matière est un outil de la compréhension du paysage. Béton de site soyeux et doux, le toucher en révèle sa complexité allant du gris au blanc délicat. La pierre naturelle qui recouvre les sols est adoucie et reflète les ombres et la lumière passant au travers des végétaux. Le bois, chêne sablé, à la couleur ambrée, libère son odeur boisée et se retrouve dans les éléments en premier contact charnel avec l’Homme.
« Le travail de la matière épaissit le rapport que nous avons avec l’atmosphère et le temps qui passe. Ainsi les mousses, l’usure, l’altération sont parties prenantes de cette force tectonique qui lient ainsi l’Homme à son territoire en évoquant ici les roches millénaires de la montagne de la Sainte Victoire immortalisé par l’œil sensible du peintre », conclut Stéphane Fernandez.