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Accueil > Chroniques > Viollet-le-Duc, architecte né trop tôt

Viollet-le-Duc, architecte né trop tôt

10 avril 2018

@ Harmonia Amanda

Alors que son extraordinaire intuition le conduit à poser les bases théoriques de l’architecture moderne, le retard industriel de la France par rapport à l’Angleterre et l’Allemagne empêche Eugène Viollet-le-Duc de sortir de la gangue du néogothique pour inventer un style nouveau. Singulière destinée, décidément que celle d’un architecte né trop tôt.

Lorsqu’il entreprend de rompre avec une conception de l’art assise sur la tradition, Viollet-le-Duc avance un argument difficilement réfutable : aussi admirables soient-elles, les architectures du passé ont été imaginées dans des contextes qui n’ont rien à voir avec la France de la fin du XIXe siècle. Certes, des palais continuent d’être construits. Et ils le sont toujours selon «l’architecture de la boîte» qui veut que, pour des raisons de symétrie, on trace d’abord un carré ou un rectangle auxquels sont ensuite subordonnées la configuration et l’organisation des différentes parties.

Mais, à quelques exceptions près, tout a changé. Pour peu que la suprématie esthétique de la symétrie ait un encore un sens, ce que Viollet-le-Duc va jusqu’à contester, l’édifice de prestige ne constitue plus qu’une partie de la commande publique. A l’heure de la république, les palais sont surtout des hôtels de ville et les grandes églises sont moins des projets de nouvelles constructions qu’un patrimoine historique que l’Etat demande à des architectes comme Viollet-le-Duc de réhabiliter.

Mort huit ans avant l’exposition universelle de 1889

En France, les ingénieurs sont en passe, mais en passe seulement, de devenir des sources d’inspiration. Pour répondre aux multiples besoins de la révolution industrielle, on ne compte plus les mises en chantier de gares, de ports, de ponts, d’usines… Mais l’école des beaux-arts domine le paysage français de son prestige. Le combat que Viollet engage contre son enseignement académique, ouvert sur le passé, fermé sur l’avenir, est condamné par avance.

Nommé professeur d’histoire à l’école des beaux-arts, il se voit contraint d’abandonner son enseignement sous la pression d’une cabale montée par Ingres et ses élèves. Ses cours seront finalement publiés sous forme d’entretiens. Convaincu que l’architecture doit utiliser le fer et exprimer ces forces nouvelles que sont la vapeur et l’électricité, il meurt huit ans avant l’exposition universelle de 1887 qui voit l’apparition d’une tour en acier sans la moindre référence à l’histoire de l’architecture. Auguste Perret est encore en culotte courte et Charles-Édouard Jeanneret-Gris vient tout juste de voir le jour en Suisse.

Priorité au confort et au vernaculaire

Face à des bouleversements que, par la force des choses, il ne fait qu’entrevoir, Viollet-le-Duc propose néanmoins une conception rationaliste de l’architecture, légitimée par sa seule fonctionnalité et avant tout centrée sur l’habitat. Non pas l’habitat haussmannien qui continue de privilégier l’apparence mais l’habitat résidentiel dont la fonction première doit être de répondre au besoin de confort – qui est une idée nouvelle par rapport au besoin d’afficher son rang – et au mode de vie de ses habitants – par nature différent selon qu’il s’agit, par exemple, de construire une maison de ville ou une maison de campagne.

A la fin du XIXe siècle, ce parti pris est tout simplement révolutionnaire. Il le reste encore aujourd’hui. En effet, pour Viollet-le-Duc, «il faut tout autant recourir au bon sens pour élever une maison que pour construire le Louvre» et «la valeur de l’architecte ne s’estime pas par la quantité de mètres cubes de pierres qu’il met en œuvre [et] la grosseur du monument ne fait rien à l’affaire (…) Le principe de la structure est ou doit être le même (…) et c’est quand on s’écarte de ces principes que l’on tombe dans la fantaisie et les non-sens».

Il ajoute : «Pour ne pas rétrograder en architecture, il n’est qu’un moyen : c’est de faire que l’art soit l’expression des nécessités du temps où l’on vit, que l’édifice soit bien l’enveloppe de ce qu’il doit contenir».

En finir avec l’architecture de la boîte

Fini donc le modèle de la maison palladienne, faussement inspirée de la villa pompéienne et aussi prétentieuse qu’inconfortable. Finie aussi l’architecture de la boîte où les parties doivent se plier à la symétrie obligée de l’ensemble. Finie également la reprise systématique d’éléments architecturaux tels que les portiques ou les loggias inventés en d’autres lieux et sous d’autres climats.

Pays du classicisme, la France matérialise cette rupture en revisitant le style gothique qui était jusque-là considéré comme une aberration. Viollet-le-Duc ne mesure pas encore toutes les conséquences de la fin de la référence antique mais il vient d’ouvrir la voie à une véritable révolution…

En passant d’une architecture de la forme à une architecture fonctionnelle, il autorise la dissymétrie et accomplit un premier acte de libération que parachèvera Frank Lloyd Wright. Mais en plaçant la conception d’un habitat de qualité au cœur de la mission principale de l’architecte, il appelle aussi de ses vœux une démocratisation de l’architecture qui accorde autant d’importance et de soin à l’habitat ordinaire qu’aux plus grands palais. Une révolution, qui reste en grande partie inachevée.

Singulière destinée décidément que celle d’un architecte né trop tôt et qu’une certaine postérité finira par assimiler à un réactionnaire, piètre restaurateur et faussaire de l’histoire…

Franck Gintrand
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Par Franck Gintrand Rubrique(s) : Chroniques, Chroniques de Franck Gintrand Mots-clés : Patrimoine

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