«Le dépli de la lumière» est une œuvre de Nathalie Junod Ponsard qui s’inscrit en façade du Bâtiment Austerlitz signé Ateliers 2/3/4/ avenue Pierre Mendès-France dans le XIIIe arrondissement de Paris. Cette oeuvre in situ, conçue spécialement pour ce bâtiment réalisé par l’architecte Jean Mas, place la lumière comme matériau de construction de l’oeuvre et en sublime le lieu. Communiqué.
Depuis le 4 juillet 2017, dès la tombée de la nuit jusqu’à 1 heure du matin, «Le Dépli de la lumière», la nouvelle œuvre permanente et monumentale de l’artiste Nathalie Junod Ponsard est visible par tous. L’artiste a créé pour ce nouveau site trois oeuvres à l’intérieur de trois Média-box de verre accrochées aux façades, faites de longueurs d’ondes lumineuses, de variations chromatiques et de mouvements continus savamment orchestrés, programmés et diffusés par des projecteurs LED.
L’oeuvre circule dans la peau du bâtiment, de façon invisible, faisant le tour du site dans un mouvement lent pour apparaître au visiteur dès qu’elle atteint les structures de verre, se déplaçant de l’une à l’autre depuis la façade de côté, elle s’achemine vers le haut de la façade principale puis, descend au rez-de-chaussée à hauteur des piétons, à la droite de l’entrée.
L’artiste engendre ici une continuité entre les trois oeuvres, une fluidité de la lumière qui se verra parfois ponctuée de micro-programmations intercalaires.
Ces espaces picturaux, divisés en trois Média-box reçoivent alternativement chacun, un dispositif chromatique qui s’étend de l’une à l’autre dans un glissement successif où les structures de verre définissent le cadre des zones picturales, où la lumière tourne, se déplace en un mouvement continu de palette en palette.
En une chorégraphie lumineuse, en un rythme lancinant et des temps différés, le dispositif chromatique sort d’un cadre pour se prolonger en un autre. Ici, le paramétrage de la densité lumineuse et chromatique dans une évolution temporelle crée des densités nouvelles.
Chacune des Média-box est le miroir d’un champ d’activité lumineux et vibratoire produit par des variations de tonalités et de couleurs complémentaires ou nuancés : rouge-écarlate/bleu-vert ; orange/bleu-indigo ; pourpre/orange ; pourpre-rouge/cyan ; cyan/violet ; indigo/orange ; violet/jaune-vert ; vert/magenta ; magenta/orange/rouge ; violet/bleucyan…
Ces couples colorés, ces interactions binaires se déplacent d’une Média-box à l’autre successivement, tel un écho, en un dialogue intime. Avec «Le Dépli de la lumière», Nathalie Junod Ponsard entraîne le passant /visiteur en un jeu de regard au mouvement continu. Par le déplacement de la vision, le regardeur découvre la sensation. Une sorte d’état hypnotique, une expérimentation physique et émotive.
L’artiste provoque tour à tour l’étonnement, l’émerveillement, l’éblouissement. Elle élabore ainsi une narration des couleurs de la lumière, en modifiant notre vision rétinienne à travers ce dispositif de glissement. «C’est le pouvoir de la lumière sur nos processus mentaux : une immersion mouvante pour la rétine sous l’effet des longueurs d’onde pures et saturées. Le regard, immergé en ces zones permet ainsi au corps, ce voyage impossible sur les parois de l’oeuvre», explique Nathalie Junod Ponsard.
«Le Bâtiment Austerlitz réinvente à sa manière un vocabulaire parisien pour bouleverser la classique stratification horizontale et proposer un modèle original avec, en son coeur, un véritable catalyseur de vues et de lumière. Notre ambition était de construire un nouveau patrimoine pérenne tout en valorisant un environnement exceptionnel qui présente la particularité, rare à Paris, d’offrir des vues dégagées», conclut Jean Mas.