Le sens de la composition et la dynamique de la pensée de Claude Vasconi en 400 dessins. Jusqu’au jour où les zones commerciales auront dévoré nos villes ? Que seront alors les cités-jardins devenues ? Qu’elle idée du bonheur ?
Claude Vasconi – Un recueil de 400 dessins
Entre 1965 et 2009, Claude Vasconi a signé plus de soixante réalisations en France, en Allemagne et au Luxembourg, dont la tour TDF à Paris, le 57 Métal à Boulogne-Billancourt, le Corum à Montpellier, la Filature à Mulhouse, l’Hôtel du Département à Strasbourg et le quartier du Borsig à Berlin.
Tous ces bâtiments, emblématiques d’une conception radicale de l’architecture, ont d’abord été des esquisses tracées au feutre sur des papiers calque qu’il scotchait dans de grands cahiers format raisin. Car la pratique architecturale de Claude Vasconi est intimement liée au dessin, qui rythme chaque étape de ses projets, du croquis initial à la finalisation.
Ce livre rassemble 400 dessins choisis par Lucie Vasconi pour leur qualité intrinsèque et l’émotion qu’ils dégagent ; pour leur capacité à révéler comment, au cœur d’un processus créatif lié à l’énergie de la main, la forme émerge et se pense ; et pour la notoriété des bâtiments représentés, sans souci d’exhaustivité.
Classés par ordre chronologique, ces dessins sont ponctués de feuillets où sont reproduits à l’échelle 1 des extraits des carnets dans lesquels Claude Vasconi notait ses réflexions sur l’architecture en général et sur ses projets en particulier, et dans lesquels toujours il dessinait librement.
L’ensemble invite à redécouvrir l’œuvre d’un architecte-bâtisseur qui a marqué le paysage urbain de la fin du XXe siècle, à travers la vitalité de son trait, son sens de la composition et la dynamique de sa pensée.
Editeur : Manuella Éditions ; Claude Vasconi – Un recueil de 400 dessins ; 832 pages ; 400 reproductions couleur ; Reliure cartonnée pleine toile blanche avec marquage ; Format : 17,5 x 24 cm ; Prix : 130,00€
Le jour où les zones commerciales auront dévoré nos villes, par Franck Gintrand
En 2018, notre pays compte 2 000 hypermarchés, 10 000 supermarchés (soit deux fois plus qu’en 2008), et plus de 800 centres commerciaux. Ces chiffres vertigineux font de la France la championne d’Europe des zones commerciales en périphérie des villes.
Ce titre, décroché haut la main, est pourtant lourd de conséquences : les villes se font peu à peu dévorer, les petits commerces sont contraints de mettre la clef sous la porte, les centres-villes sont de plus en plus sinistrés, l’artificialisation des terres progresse, les paysages sont dévastés…
Franck Gintrand, expert des relations entre la ville et le commerce met à nu le business des surfaces commerciales périurbaines et lance le signal d’alerte face à ce phénomène qui dévore des milliers de villes sur son passage et défigure la France.
Des villes peu à peu rayées de la carte
Ce phénomène, qui a commencé en 1963 avec le tout premier hypermarché Carrefour, s’observe en particulier aux entrées des villes, le long des nationales ou à l’intersection des bretelles d’autoroutes. Depuis 50 ans, ces implantations n’ont cessé de se multiplier, de s’étendre… et de mettre en péril de nombreuses villes françaises : Metz, Agde, Béziers, Amiens, Caen, Calais, Angers … Des villes moyennes au patrimoine historique riche, qui ont mis, pour certaines, des siècles à se bâtir, sont balayées et enlaidies par d’énormes complexes commerciaux.
«En l’espace de quelques années la multiplication des zones commerciales aura transformé plus radicalement la France que ne l’aura fait l’exode rural d’après-guerre», confie Franck Gintrand.
Les dessous de la crise des villes moyennes pour la première fois dévoilés
Au nom du pouvoir d’achat, la France a fait le choix de ne pas brider le développement de la grande distribution et d’autoriser, à l’excès, la création de zones commerciales, qui n’ont de paradisiaque que le nom : Atoll, Odysseum, Ode à la Mer, Green Center, Créteil Soleil… alors que leurs retombées économiques, sociales et environnementales sont dramatiques.
Plus encore que la multiplication de nouveaux points de vente, l’auteur met en lumière la nouvelle priorité des opérateurs commerciaux : être plus gros que les concurrents afin d’offrir à la clientèle, l’offre commerciale la plus complète possible.
«Il s’agit d’une véritable course à la taille qui ne répond, le plus souvent, à aucun dynamisme démographique, ni développement économique», assure Franck Gintrand
Illustré de nombreux exemples actuels, le livre foisonne d’informations et de révélations sur ce qui n’est qu’un gigantesque business. Mais plus qu’une simple charge envers les acteurs responsables du phénomène, l’ouvrage donne les clefs pour inverser la tendance, en misant sur une vraie prise de conscience des élus et des consommateurs.
A propos de l’auteur : Conseil auprès des collectivités locales et délégué de l’Institut des Territoires, Franck Gintrand est l’auteur de nombreuses analyses sur le développement économique territorial, notamment pour Le Cercle, Les Échos et Slate. Il est également chroniqueur de Chroniques d’architecture
Editeur : Thierry Souccar Editions ; Maisons cultes – Le jour où les zones commerciales auront dévoré nos villes, par Franck Gintrand ; 224 pages ; Format : 13 x 19 cm ; Prix : 13,90€
Les cités-jardins d’Ile-de-France – Une certaine idée du bonheur, par Collectif
Créées à partir de 1904 mais se multipliant dans les décennies 1920-1930, les cités-jardins d’Île-de-France constitueront un modèle pour le logement social. Elles sont encore aujourd’hui l’incarnation d’une utopie urbaine et sociale, tentant de conjuguer harmonieusement logements individuels et collectifs, espaces verts, équipements et mixité sociale.
Elles précèdent et accompagnent les premiers pas de l’urbanisme comme nouvelle approche du tissu urbain. Il est impossible aujourd’hui d’évoquer l’histoire de la banlieue parisienne sans faire référence à cette forme d’habitat remarquable.
Tombé dans l’oubli au moment de la construction des Grands Ensembles, le modèle irriguera à nouveau la conception des villes nouvelles dans les années 1970. Cette expérience urbaine sans cesse redécouverte est aujourd’hui un élément majeur du patrimoine architectural francilien, avec toute son épaisseur historique et humaine liée à une mémoire collective très ancrée sur un territoire de projets qui continue de se réinventer au fil des réhabilitations.
Cet ouvrage a le mérite de confronter une définition parmi d’autres des cités-jardins à tout un corpus de monographies. Il aborde la cité-jardins sous tous ses angles : logement, réhabilitation, espace vert, équipement, habitants, jusqu’au processus de patrimonialisation en cours. Très illustré par des documents historiques dont certains inédits comme par des reportages récents, il apporte sans doute l’éclairage le plus complet à ce jour sur les quelque 70 cités-jardins recensées en région parisienne.
Un livre réalisé par la Région Île-de-France, direction de la Culture, Service Patrimoines et Inventaire.
Editeur : Editions Lieux Dits – Collection Patrimoines d’Île-de-France ; Les cités-jardins d’Ile-de-France – Une certaine idée du bonheur, par Collectif ; 224 pages ; 270 images ; Format : 24,3 x 29 cm ; Prix : 29€