Plurial Novilia, une entreprise Sociale pour l’Habitat (ESH), a inauguré en novembre 2018 à Bezannes (Marne) deux maisons connectées® à ossature bois conçues par l’architecte parisien Bruno Rollet. Avant d’accueillir leurs premiers locataires, ces deux maisons serviront pendant six mois de showroom de l’innovation en matière d’habitat. Communiqué.
Imaginé comme un laboratoire d’innovation architecturale et technologique à ciel ouvert, le projet KONEKTI est né du désir de Plurial Novilia et de la Ville de Bezannes de repousser les limites de la construction pour proposer, sur un seul et même site, un condensé des dernières nouveautés – que ce soit en matière d’approche architecturale, de techniques de construction, de matériaux ou de technologies de pointe adaptées à l’habitat.
«Nous savions dès le premier jour que KONEKTI ne serait pas un projet comme les autres», souligne Alain Nicole, directeur général de Plurial Novilia. «Notre idée étant de réunir sur un même site plusieurs visions de l’habitat innovant, il nous a fallu mettre en place une grande concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, et réussir à fixer un cap tout en respectant les délais de construction».
«Qui de mieux placé que les bailleurs sociaux pour porter des projets innovants, réellement en phase avec les attentes des habitants et des collectivités ? Il s’agit non pas d’innover pour innover mais bien d’imaginer un logement adapté, évolutif, où la famille puisse grandir, où les seniors puissent rester autonomes… bref, un logement social à la fois innovant et abordable, ambitieux et responsable, adapté et durable», indique Bruno Arcadipane, président du groupe Action Logement.
«Tout un travail préparatoire nous a permis d’éviter l’écueil de la maison catalogue qui regrouperait de nombreuses solutions innovantes mais ne fonctionnant pas de concert. Nous sommes partis d’un fil conducteur, à savoir les différentes manières de vivre chez soi suivant les âges et en fonction des espaces, et nous avons ensuite réfléchi ensemble aux meilleures solutions existantes, la manière de les intégrer efficacement, etc… Certaines techniques ont d’ailleurs guidé l’architecture, mais nous nous sommes avant tout focalisés sur les usages et la manière dont les occupants allaient pouvoir s’approprier le logement», explique Bruno Rollet, architecte du projet,
«Si l’aspect esthétique des maisons connectées peut surprendre, notamment grâce à ses tuiles en bardage blanches, c’est bien au cœur des deux logements que se cachent des ressources insoupçonnées en matière de domotique», asserte Jérôme Florentin, directeur de la maîtrise d’ouvrage de Plurial Novilia.
Les deux maisons s’appuient notamment sur des systèmes et des algorithmes permettant de mesurer les habitudes des clients au fil des jours et donc de créer des scenarii et des alertes selon le profil des occupants. Une grande partie des dispositifs sont également pilotables à distance (par smartphone ou tablette), avec néanmoins un souci tout particulier en matière de prise en main par les occupants.
Maison 2+1 : un logement entièrement tourné vers l’autonomisation des seniors
Destinée à accueillir un couple de seniors, cette maison originale de 90 m² habitable, bâtie de plain-pied, bénéficiera des dernières technologies de pointe en matière de domotique liée au maintien à domicile (réflexions sur l’ergonomie du logement, détecteurs de chutes, chemins lumineux…), mais également d’équipements de Télémédecine et de Domomédecine (appareils connectés, …) en lien avec le service gériatrique de la Polyclinique voisine Reims-Bezannes.
En plus de l’espace de vie nécessaire au couple, une pièce de vie supplémentaire sera disponible. Celle-ci pourra avoir plusieurs utilités : accueil temporaire d’une personne de passage (famille, amis…) ; accueil à plus long terme d’un étudiant ou aidant ; installation d’un des retraités en cas de soins ou de traitement spécifique à administrer pendant une période donnée. Afin que la personne accueillie puisse à la fois partager le quotidien du couple quand il le souhaite, mais également conserver son autonomie, l’accès à la chambre pourra se faire de manière totalement indépendante depuis l’extérieur.
«La 2+1 offre une promenade périphérique à l’abri des intempéries. On y entre par une serre, fenêtre sur l’extérieur : ce cheminement abrité par le toit et la vue de la serre sont autant de façons d’être connecté à ses contemporains. C’est une maison de 90 mètres carrés de plain-pied et sa toiture plate est végétalisée. La chambre qui lui est accolée est dédiée à un actif. Dans ce logement, on peut créer du lien social entre des personnes qui probablement ne se seraient jamais rencontrées. On imagine aisément la multitude de services qu’elles peuvent se rendre au quotidien, de moments qu’elles peuvent partager augurant d’un nouveau vivre-ensemble», indique Bruno Rollet.
Maison 5+1 : Un logement qui évolue avec la famille
La maison 5+1 accueillera une famille avec enfants, avec un nombre optimal de cinq habitants. Elle sera un exemple en matière d’intégration de la domotique dans les usages quotidiens. Pensée de manière évolutive, la conception du logement permettra aux occupants de réattribuer le rôle des pièces au fil des années, en fonction des différentes étapes de leur vie de famille : naissance, études, départ des enfants, hébergement d’un sénior, etc…
Comme pour la «maison 2+1», cette maison bénéficie d’une chambre indépendante, équipée d’une salle d’eau. Cette pièce supplémentaire pourra occuper différentes fonctions, soit pour les enfants lors de leurs études, soit même pour accueillir un locataire ou un sénior en cas de départ de la maison des plus grands.
«La 5+1 est blanche comme la craie de Champagne, toute revêtue de tuiles comme on en fabrique dans la région. D’une surface de 153 m², elle est destinée à accueillir une famille avec enfants et un actif ou un senior. Elle se distingue par son toit en pente et son matériau principal : cette tuile blanche émaillée recouvrant entièrement son volume. C’est une maison familiale qui, en intégrant un studio, propose d’autres possibilités de vivre ensemble tout en préservant son indépendance», conclut Bruno Rollet.