L’agence GSMA (Gaspard Saint-Macary) a livré en septembre 2019 la restructuration de la galerie Nathalie Obadia à Paris (IVe). Avec un budget de 325 000 euros, il s’agissait de donner une unité à une compilation d’espaces disparates et de rendre toute leurs qualités aux espaces d’exposition. Communiqué.
La restructuration de la galerie Nathalie Obadia a suivi plusieurs étapes, entre 2015 et 2019 : une salle d’exposition sur rue, une bibliothèque, puis un showroom en sous-sol, puis les façades de la galerie, et enfin la réfection de l’ensemble des bureaux.
Le showroom en sous-sol
Dans cet espace d’une centaine de mètres carré, la démolition d’une dalle a permis de libérer un espace en hauteur défini par une large voûte en maçonnerie repeinte en blanc. L’éclairage est constitué de lignes fluorescentes.
Sur un côté, un atelier jouxte cet espace. Sur l’autre, il est bordé par une autre pièce en longueur servant également de showroom pour des œuvres montrées là à des collectionneurs indépendamment des expositions ayant cours dans les salles du rez-de-chaussée. Des voutains en terre cuite forment le plafond ; les tubes fluorescents suivent le même rythme.
Les bureaux
L’un des espaces d’exposition, la « Petite galerie », a son accès indépendant sur la rue. Refaite lors des premiers travaux, elle débouche sur les bureaux, objet du dernier chantier, qui se développent à mi-niveau et s’ouvrent en mezzanine, sous une verrière, sur le vaste espace d’exposition principal.
Les bureaux de la Galerie Nathalie Obadia ont été repensés pour le travail d’une équipe rodée d’une douzaine de personnes ayant chacune des besoins spécifiques : un bureau à part pour la directrice de galerie, qui reçoit des collectionneurs et un open space pour les autres.
Les bureaux se déploient dans l’espace comme un ruban longeant les murs accidentés, tandis que d’autres parties, autonomes, fabriquent des coins plus individuels. En contreplaqué aux bords biseautés et recouverts d’un stratifié blanc, l’ensemble forme une nappe suspendue sur des pieds en inox qui réfléchissent la moquette beige. Des étagères murales blanches accompagnent le ruban.
La façade
Les quarante mètres de façade de la galerie, à l’angle de la rue du cloître Saint-Merri et de la rue des Juges Consuls, avaient pour rôle, dans ce projet, de redonner une unité lisible au lieu. La galerie Nathalie Obadia est en effet composée d’une série de sous espaces donnant de part et d’autre d’un hall d’immeuble rue des Juges Consuls et, à nouveau, de part et d’autre d’un hall d’immeuble rue du Cloître Saint-Merri.
La façade en panneaux de bois peint (Medex) englobe cette hétérogénéité par sa teinte anthracite et rétablit son unité grâce à un bandeau longeant la corniche. Des panneaux de verre peint occultent certaines baies : la galerie a moins besoin de lumière naturelle que de surface d’accrochage. Un soubassement en inox la ceinture par le bas. Des rubans à LED entourent certaines ouvertures.