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Accueil > L'époque > Débats > Tribunes > Le logement social acteur de la relance économique ?

Le logement social acteur de la relance économique ?

30 juin 2020

Logement social

Pour que le logement social devienne un moteur de la reprise économique, il doit retrouver sa vocation d’utilité publique en se distinguant nettement de l’offre privée. Tribune (1ère partie*).

Avant de constater la situation actuelle et d’envisager des pistes de réforme du logement social, il semble pertinent de prendre un peu de recul et de partir de l’histoire pour mieux appréhender l’avenir.

Histoire, fondements et évolutions du logement social en France

Le logement social trouve son origine avec les utopies de la révolution Française. La Saline Royale d’Arc-et-Senans conçue par l’architecte Claude Nicolas Ledoux, constitue le premier archétype de la cité industrielle idéale, mêlant outil industriel, équipements nécessaires à la vie sociale et logements. Le XIXe siècle verra l’avènement de logements sociaux en tant que tels, à l’initiative d’industriels éclairés, paternalistes et Saint-Simoniens, provoqué aussi déjà par la pandémie de choléra à Paris en 1832, ou bien encore par la nécessité de fédérer les différentes initiatives philanthropiques.

Le début du XXe siècle verra l’implication des collectivités locales et de la puissance publique pour permettre aux particuliers d’accéder au logement social. On verra, après la première guerre mondiale, des offices d’H.B.M. s’engager dans une politique de cité-jardin dans la région parisienne mais aussi dans plusieurs villes françaises.

La deuxième guerre mondiale et ses destructions modifieront profondément l’échelle et la nature du logement social. On peut toutefois retenir du siècle et demi écoulé que les motivations des acteurs privés ou publics étaient sanitaires, sociales, humanistes et économiques, dans le sens ou la productivité des ouvriers était liée à leurs conditions de vie.

Pour répondre aux champs de ruines laissés par la deuxième guerre mondiale et l’arrivée de 600 000 rapatriés d’Algérie, la France va s’engager dans une reconstruction massive. Le logement social répondra à cette nécessité par de nombreux grands ensembles hors la ville historique. Le premier ministre de la reconstruction, Claudius Petit, étant sensible aux thèses de la charte d’Athènes et son exégète Le Corbusier.

La reconstruction des villes proprement dite sera plus respectueuse des tissus urbains et des caractéristiques locales de l’architecture. Ainsi, la France va hériter d’un parc de logements sociaux sous la forme de grands ensembles, mal isolés phoniquement, thermiquement, hors agglomération, hors de l’emploi, de la vie sociale de la cité et bien souvent des services publics.

Le coup d’arrêt est alors signifié par le ministre Olivier Guichard en 1973 et en 1975 par l’Union Nationale des Fédérations d’Organismes d’H.L.M. Le constat sera le même : manque de logements et la très médiocre qualité de l’habitat. Dès lors ce dernier quart du XXe siècle sera celui de la recherche, de l’innovation de nouvelles formes urbaines, spatiales, d’expérimentations techniques menées par le ministère de l’Equipement et le plan construction. Le logement social sera le fer de lance d’une politique sociale répondant à l’aspiration de plus d’urbanité, d’espace, de confort, de singularité, à l’opposé de la politique des grands ensembles.

Quid de ces derniers ?

Les années 2000 seront celles du renouvellement urbain des grands ensembles. Les alternances politiques verront des politiques différenciées en la matière.

Pour répondre aux besoins en nombre de logements, le ministre Gilles De Robien remanie fortement la loi SRU et met en place un dispositif fiscal en faveur des investisseurs. Malheureusement, ces mesures seront sans contrepartie sur la nature de l’opération, sa situation, l’équilibre sociologique et tous les éléments permettant de penser que la construction répondra à un besoin sociétal et pas seulement économique. Si bien que se répandront sur le territoire des constructions « hors sol » mal construites, exogènes par rapport à leur environnement, générant des difficultés de gestion, voire de sociabilité, parce que densifiant dans le même lieu de petits types de logements correspondant à la capacité d’endettement des acheteurs.

Sur le plan sociétal, les aspirations au développement durable font apparaître des préoccupations environnementales tant dans l’isolation des bâtiments que dans leur conception et les écoquartiers font florès, écoquartiers d’ailleurs souvent éloignés de l’emploi et des services. L’ensemble des règles thermiques, d’isolation par l’extérieur, de ventilation double flux au gré des différents lobbies font apparaître des logements « thermos » en contradiction avec toutes les pratiques sociales de ventilation naturelle du logement.

Les surfaces se réduisent au fil des années, les cuisines ne sont plus des pièces à vivre mais intégrées aux séjours, l’éclairement des pièces fluctue au gré des réglementations sur la surface d’éclairement, l’orientation de la façade au même titre que l’accessibilité des personnes à mobilité réduite ou dans les petits appartements les toilettes sont plus grandes que les cuisines. Le logement devient un lieu d’affrontement entre les lobbies financiers, techniques et sociétaux.

Par ailleurs, la crise de 2008, où de nombreux bailleurs sociaux avaient été obligés d’acheter des logements en VEFA à des promoteurs privés, a confondu les pratiques.

Aujourd’hui, les paramètres de conception, spatiaux, techniques, financiers sont les mêmes, d’autant que de nombreux bailleurs par le jeu des filiales font de la promotion privée. Au fil des années, nous assistons à une confusion dans les rôles et progressivement les bailleurs perdent leurs compétences d’aménageur, de constructeur pour acheter en VEFA des opérations standardisées, banalisées, loin des attentes des locataires et des besoins des territoires. Les grands groupes du bâtiment ne s’y trompent pas et fournissent directement des opérations.

Les professions intermédiaires, en premier lieu les architectes qui habituellement faisaient l’intermédiaire entre le maître d’ouvrage et l’entreprise et donnaient du sens à l’ouvrage, sont écartées, réduites aux rôles de façadier, de signataire de permis de construire. Des officines, filiales des Groupes ou des bailleurs deviennent maître d’œuvre d’exécution.

En conséquence, d’assister à une financiarisation totale de l’acte de construire au détriment de la qualité, de la pérennité, de la réponse aux besoins des populations, à la marginalisation des territoires ruraux qui sont condamnés aux lotissements, faute d’une maîtrise foncière des bourgs et villages.

Quelles perspectives pour que le logement social devienne un outil d’aménagement du territoire ?

Il faut, en premier lieu, considérer que la capacité des territoires à s’adapter aux mutations sociétales, au réchauffement climatique, aux risques liés à ce dernier, dépend des outils dont ils disposent.

Ainsi, pour répondre d’une manière sensible, contextualisée, aux questions locales, les territoires doivent disposer de bailleurs sociaux ayant une connaissance fine de ces derniers. Le regroupement sans limite et la financiarisation vont à l’encontre de réponses propres et adaptées.

Il faut également considérer que, comme l’hôpital, le logement social doit échapper à une logique purement financière pour retrouver son utilité publique. Loger les plus démunis et permettre aux hommes d’habiter, c’est-à-dire au sens philosophique de s’enraciner. Le maître de l’ouvrage social et l’architecte doivent renouer un dialogue humaniste sur la sociabilité, l’échelle du voisinage, les nouvelles pratiques de copartage, l’adaptation du logement aux pratiques sociales, aux formes diverses de la cellule familiale, ce dialogue doit intégrer celui qui va « habiter ». Considérer non plus comme un consommateur mais comme celui qui va faire sens avec l’espace, l’architecture, dont il disposera.

Il n’est pas inutile de rappeler que l’architecture n’est pas seulement l’art de construire mais également celui de donner du sens à la construction, aussi bien pour celui qui va l’habiter que pour la ville dans laquelle elle va s’inscrire en participant à un tout cohérent, respectueux des règles de vie communes d’une société.

Comment le logement social peut être un moteur de la reprise économique ?

Ce dernier doit retrouver sa vocation d’utilité publique en se distinguant nettement de l’offre privée. Pour retrouver le sens perdu, il faut avoir une pleine conscience que le logement social peut recoudre des tissus urbains déstructurés, permettre de retrouver une sociabilité perdue en offrant des mixités typologiques et sociales et mettre fin à la mono fonctionnalité. Il peut devenir un outil de reconquête territoriale où des maîtres d’ouvrage éclairés, s’appuyant sur des architectes compétents et respectés dans leurs missions, auront à cœur de répondre à une mission à caractère public.

Jean-Michel Jacquet
Architecte/Urbaniste

*Lire la seconde partie Le logement social, outil de résilience des territoires

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Par La rédaction Rubrique(s) : Tribunes Mots-clés : Jean-Michel Jacquet

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