L’architecte se demande si le marché du bureau, à cause de la pandémie, est encore porteur. Ethel Hazel se demande si son bureau représente vraiment ce qu’elle est. Dr. Nut, auquel manque son bureau, n’en croit pas ses oreilles.
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« Pourquoi, à l’instar des objets, n’existe-t-il pas un bureau des amours perdues et trouvées ? » Pierre Dac
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Ethel Hazel, la psychanalyste, a repris le fil de ses séances et n’a certainement rien laissé paraître de l’attaque dont elle a été victime à ses clients, c’est juste qu’elle finit pour le coup à trouver vraiment pesant leurs ‘transferts’ – en fait ils n’attendent que ça en la voyant, le transfert même s’ils en sont tous à différents niveaux de l’analyse – et leur drague lourdingue tellement prévisible la saoule en ce moment plus que d’habitude. Tiens, se dit-elle, j’ai surtout des hommes désormais. Les séances avec les femmes n’ont rien à voir, bien que les thèmes soient souvent les mêmes mais la plupart de ses patientes voulaient poursuivre la thérapie en visioconférence, ce qu’elle refuse. La plupart des hommes ont continué de venir. Si elle ne se sent pas en danger avec eux – elle ne l’a jamais été – elle se tient maintenant inhabituellement sur ses gardes, tentant de déceler dans leurs fantasmes des intentions meurtrières. Dubois l’architecte, qui ne va pas tarder, est différent. C’est toujours avec une drôle d’émotion qu’elle l’attend, une sorte d’appréhension mêlée d’excitation. Est-il véritablement le tueur en série que lui a décrit Dr. Nut ? « Tiens, il était où celui-là quand j’avais besoin de protection ? S’il avait été dans le coin, l’autre salaud n’aurait jamais osé m’approcher », se dit-elle. Elle ressent un pincement de cœur en pensant à l’inspecteur, voulant croire encore qu’il lui serait arrivé quelque chose, qu’il aurait été dans l’impossibilité de la contacter. Mais bon… Quant à Dubois s’il est en effet un tueur en série, ce dont elle n’a pas la preuve, la poursuite de ces séances ne s’impose-t-elle pas justement afin de tenter de percer le mystère et peut-être l’aider à cesser ses actes criminels ? L’empathie est-elle la raison pour laquelle elle lui a raconté l’agression dont elle a été victime ? Et encore pas tout, pense-t-elle.
Ding dong, c’est lui.
Ethel Hazel (elle entend faire comme si rien ne s’était passé la dernière fois mais elle s’aperçoit être contente et soulagée de le revoir même si elle se sent un peu raide dans sa posture, le ton un peu plus sec qu’elle ne le souhaitait) – Entrez, entrez. Installez-vous.
L’architecte (qui perçoit la prise de distance, s’installe sans autre formalité, comme s’il était soudain pressé d’en finir aujourd’hui. Il décide de faire comme si rien ne s’était passé. « C’est comme ça avec tous ses clients », pense-t-il ?) – Comment allez-vous ? (se risque-t-il)
E.H. (ne sait pas comment répondre sans mentir à la question et décide donc de n’y pas répondre) – Et vous ? Pour un homme comme vous, le couvre-feu doit être douloureux ?
L’architecte (comment ça « comme moi » ? flatté, le voilà chaleureux sinon jovial) – Le couvre-feu, c’est sûr que ça a cassé l’ambiance à l’agence. Nous avions l’habitude de traîner ensemble, de prendre l’apéro – nous sommes une petite équipe, vous le savez – mais là tout le monde est pressé de partir et entre télétravail et couvre-feu, les projets n’avancent quand même pas comme avant.
E.H. – Vous vous en sortez financièrement ?
L’architecte – Jusque-là, ça va. C’est surtout cette habitude prise de restreindre nos libertés à tout bout de champ qui m’énerve. Le gouvernement, comme toujours, punit la population pour masquer son impéritie. Maintenant nous serons masqués à vie. La grippe ? Les masques obligatoires ! La gastro ? Masques obligatoires. L’habitude est prise de nous confiner et de nous imposer un couvre-feu EN TEMPS DE PAIX ! Imaginez s’il devait y avoir la guerre… Pauvres de nous. Nous avons désormais tellement peur de la mort qu’il suffirait d’un guerrier viking, de sa femme et de leurs deux enfants, un garçon et une fille, âgés de 14 et 12 ans par exemple, pour conquérir Paris. Je vous garantis que la petite viking avec sa petite épée, elle a le temps de tuer dix milles d’entre nous avant qu’on ne l’arrête à coups de boules de pétanque !
E.H. (qui ne sait si elle doit rire ou pleurer) – Je vois que vous prenez les choses avec bonne humeur.
L’architecte (souriant) – Parce que vous avez une alternative ? Plus sérieusement, cette mauvaise habitude de nous imposer masques, confinement et couvre-feu, risque d’avoir des conséquences sur l’urbanisme de nos villes. Prenez les bureaux par exemple.
E.H. (se dit soudain qu’elle n’aurait pas été malheureuse que le couvre-feu ait été déclaré quelques semaines plus tôt. Distraite) – Des bureaux ?
L’architecte – Oui je me suis mis à réfléchir dans une optique de développement : pourquoi ne pas faire du bureau à l’agence ? Avant la pandémie c’était un marché porteur et après la pandémie il doit se réinventer. Avec Madeleine, ex-femme et ex-associée comme vous le savez, l’agence ne jurait que par la commande publique. Il n’était pas question pour elle, et pour moi à l’époque, de travailler avec les promoteurs, ces « traîtres » à l’architecture. Maintenant, vu que j’ai une belle petite équipe et une nouvelle petite agence qui tourne bien, je serais curieux de voir ce que l’on peut faire sur ce marché, d’anticiper la vie de bureau quand l’état d’urgence et les restrictions seront devenus la norme. En effet…. Bla bla bla… la créativité … Bla bla bla …
E.H. (ne l’écoute plus. En le voyant là, qui lui parle de son boulot, comme d’habitude et comme si de rien n’était, elle se dit qu’elle a peut-être eu de la chance que l’autre cinglé ne la massacre pas. Devrait-elle lui être reconnaissante de ne pas l’avoir tuée ? Ou mutilée ? Ou énucléée ? Ou affreusement battue ? Devrait-elle s’estimer heureuse en regard de l’horreur subie par d’autres femmes, pour lesquelles c’est bien pire ? Rien que d’y penser lui ramène en mémoire le dégoût qu’elle a éprouvé – c’est cela, du dégoût – mais force pour elle de constater qu’une bonne douche lui a permis d’effacer toute trace d’effraction, comme dirait Dr. Nut… ) – Hum…
L’architecte (parti dans sa rêverie) – … les bureaux. En effet, quels sont les critères qui définissent un cadre de travail agréable ? Ici par exemple, dans votre bureau austère, quels seraient les éléments à changer en priorité pour l’améliorer ?
E.H. (elle regarde autour d’elle et s’aperçoit à quel point son bureau ressemble à son appartement : il est sans joie et pourtant, au fond, elle le sait – elle le croit, elle l’espère – il n’est en rien représentatif de ce qu’elle est vraiment, elle n’est pas ce bureau impersonnel, professionnel et froid. Avec un humour triste dans la voix) – Il suffirait peut-être que j’y emménage puisque de toute façon j’y passe plus de temps que chez moi …
L’architecte (surpris et exalté) – C’est vrai, c’est votre présence qui crée l’espace, sans vous ce bureau n’est rien. (Repartant déjà dans sa réflexion) Flexibilité, télétravail, tiers-lieux… C’est vrai quoi, maintenant que le Covid a rebattu les cartes, qu’attendent vraiment salariés et dirigeants ? Je suis sûr que leurs avis divergent. Et puis qu’est-ce qu’un espace de travail agréable ? C’est l’usine où les boules Quies sont gratuites ? Est-ce qu’on a envie d’un espace de travail agréable ? Est-ce que c’est nécessaire ? La plupart des gens n’en peuvent plus de quitter leur espace de travail dès que c’est l’heure, alors donner du lard aux cochons, est-ce une bonne idée financièrement parlant ? L’espace de travail est-il vraiment un levier d’attraction et de rétention des talents ? Qu’est-ce que les gens préfèrent, un salaire lambda dans un espace de travail super agréable ou le double en salaire dans un open space sans affect ? Serai-je payé plus si je ne coûte rien en boules Quies ? Voyez que c’est un sujet intéressant. … Bla bla bla …
E.H. (Elle sent soudain un poids sur ses épaules. Car enfin, que fait-elle ici, à écouter Dubois déblatérer sur son métier, et écouter tous les autres tous plus malheureux les uns que les autres ? Dubois au moins, il n’a jamais l’air malheureux. Qu’est-ce qui est si important pour elle d’être là ? Elle sortait déjà peu, elle ne sort plus du tout. Ne lui reste que quelques amis. Dr. Nut lui avait fait apercevoir la femme qu’elle pouvait être – l’amante ? la femme ? la mère ? – avant de disparaître sans même être parti chercher des cigarettes, il ne fume pas ! Dubois, il faut lui laisser ça, il a une vie, mystérieuse certes mais, elle le sent confusément, excitante) – … Hum…
L’architecte – … A ce sujet, je me suis renseigné. Je parlais donc avec un spécialiste des bureaux qui m’explique être convaincu, je cite de mémoire, « que la flexibilité et les services sont aujourd’hui clés dans la stratégie des entreprises à la recherche de performances à la fois économique et collective ». Un vrai poème ! D’où la volonté du promoteur de proposer des solutions toujours plus flexibles et sur-mesure à ses clients, me dit-il. Très bien j’ai compris mais je suis architecte et je crains que ce soit surtout le travail et le salarié qui soient de plus en plus flexibles, l’employé devant adapter son emploi du temps sur-mesure aux desiderata de l’employeur. L’inverse serait étonnant n’est-ce pas ? Qu’est-ce que je fais en tant qu’architecte ? Je réponds à la commande et je crée Big Brother pour les employés parce qu’on me le demande ? … Bla bla bla…
E.H. (qui n’écoute pas ce qu’il dit mais observe sa gestuelle, alors qu’il est confortablement allongé. Au moins, lui construit quelque chose, se dit-elle. Elle l’a vu perdre son agence, sa femme, être soupçonné par la police d’être un tueur en série, repartir à zéro et il est encore là à tirer des plans sur la comète. Et s’il veut faire du bureau, maintenant qu’elle le connaît mieux, il parviendra sans doute à ses fins. Elle est bouleversée par son propre spleen à cause de cet homme qui l’effraie mais qu’elle finit par admirer) – … Hum…
L’architecte (joyeux comme quelqu’un qui raconte une bonne histoire) – … En plus, c’est la guerre chez les cadors du secteur. Vous commencez à peine à mettre le nez dans le bureau que vous vous retrouvez déjà au cœur des batailles de pouvoir de gros requins blancs, parce que dans ce milieu, les requins sont blancs savez-vous, et ils se bouffent entre eux. Tenez, je suis sûr que vous n’avez jamais entendu parler d’Unibail-Rodamco-Westfiled, plus connu désormais sous l’acronyme URW, mais sachez que là nous sommes chez les gens qui construisent des tours triangle, ce n’est pas rien. Vous avez entendu parler de la tour Triangle à Paris ?
E.H. (pour le coup oui, elle en a entendu parler et a vu les images et est au courant de la polémique) – Porte de Versailles c’est ça ?
L’architecte (content de son attention) – Oui exactement, et URW construit aussi à la Défense par exemple. D’après les échos du quartier, c’est la guerre des chefs au sommet. Il faut dire que la pandémie, qui a bon dos quand même, a mis beaucoup de bons plans financiers par terre et ils sont nombreux à vouloir récupérer leur mise. Mais je me sens d’attaque pour aller à la pêche au requin et faire du bureau avec ces gens-là, une tour à La Défense, ça m’irait bien… hahaha… Et la pandémie n’y changera rien. Savez-vous qu’en France, le secteur tertiaire représente aujourd’hui plus de 76 % des emplois, contre seulement 40% au début des années 1960 ? Alors les bureaux, on n’a pas fini d’en avoir besoin. … bla bla bla…
E.H. (Ethel Hazel en est moins sûre, certains de ses confrères et consoeurs n’ont aucun souci pour faire leurs séances par visio, voire carrément via Zoom ou autre directement sur le téléphone. C’est n’importe quoi pense-t-elle mais apparemment ses confrères et consoeurs s’en sortent très bien, mieux qu’elle en tout cas apparemment et, pour commencer, ils économisent le loyer ce qui n’est pas rien) – Hum…
L’architecte – … On nous explique que, dans une logique de consumérisation du travail, le bureau doit faire rêver. De leur côté les travailleurs, salariés comme indépendants, le veulent toujours « plus ludique », « plus accueillant », « plus personnalisable ». Ils oublient sans doute qu’ils sont là pour bosser, pas en vacances. La frontière entre espaces de travail et espaces de vie est de plus en plus poreuse et le bureau devrait ressembler toujours plus à un chez-soi, ou plutôt un chez soi ressembler à un bureau ludique. Les gens n’espèrent plus de la vie qu’un long moment ludique, quelle farce…
E.H. (n’est pas loin d’être d’accord avec lui et sa propre austérité lui apparaît finalement rassurante, vivre est chose sérieuse. Elle ne s’en demande pas moins comment repenser ce lieu, son bureau, afin qu’il permette à chacun de ses patients de s’épanouir ? Est-ce une question d’usage ? de fonctionnalité ? d’échelle ? d’interaction ? de situation ? d’atmosphère ? de design ? d’écologie ? Lui faut-il changer les meubles, le sofa ?) – Vous ne voulez donc pas d’une vie ludique ?
L’architecte – Ce n’est pas ce que je voulais dire. Il est important sans doute de savoir s’amuser dans la vie mais la vie ne peut pas être qu’un parc d’attractions et un paquet de caramels mous. (Soudain songeur) Tiens, un parc d’attractions, voilà quelque chose d’autre que je n’ai jamais fait. ‘Horror City’ le parc d’attractions qui ficherait tellement la trouille aux gens que cela leur passerait l’envie de s’amuser… ha ha ha. Vous avez raison Ethel, quitte à réfléchir au futur de l’agence, si ce n’est pas possible avec des bureaux, faire un parc d’attractions pourrait être intéressant. Et si ça ne marche pas, un centre commercial peut-être. Quitte à travailler avec le privé, ce serait bien ma veine de décrocher un centre commercial quand plus personne n’en fait.
E.H. – …
DRINNNN, DRINNNN
Ethel Hazel est soulagée, la séance s’est bien passée. Ils accomplissent tous les deux le rituel du paiement, pour lui, et de l’encaissement, pour elle. Elle sait que le coût de la séance en fait le prix pour les patients. Il n’y a plus désormais la même solennité quand ils payent avec leur téléphone, voire à distance désormais. Les patients achètent une séance de psychanalyse comme ils achètent du thon au supermarché. Pas Dubois, et leur rituel est désormais bien réglé, comme la cérémonie du thé au Japon.
Elle s’aperçoit que l’architecte l’observe. Il va pour dire quelque chose mais s’abstient. « A bientôt », dit-il enfin et déjà il a remis son bandana, son casque et ses gants et part sans se retourner. Il a à peine passé la porte qu’Ethel Hazel s’aperçoit que la séance l’a détendue elle aussi. Cela fait des jours qu’elle a l’impression de n’avoir pas pu souffler. Comme si Dubois lui faisait du bien.
Dr. Nut (d’après les notes d’Ethel Hazel)
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Du fond de sa prison sans lumière du jour, malgré le fait d’avoir perdu la notion du temps, Dr. Nut est en train de repasser ses vêtements. Il a déjà une pile de chemises rigoureusement pliées sur le sofa, des pantalons rangés sur des cintres. Après une période quand il a bien failli se laisser aller après avoir appris le viol d’Ethel, il s’est réveillé (un matin ?) et découvrant l’état de l’appartement, s’est mis à faire le ménage à fond. Il a tout nettoyé de fond en comble, tout rangé et mis en ordre, fait la vaisselle, fait la lessive et quand tout fut fini, il a mis la clim à fond pour avoir l’impression d’avoir de l’air. L’appartement sent le café frais et, en repassant ses chemises, Nutello se dit qu’il lui faut mieux être toujours prêt pour le moment où tout cela finira, parce que cela finira un jour dans un sens ou un autre, mais à ce moment-là, il ne veut être surpris tout débraillé et mal entretenu. Il est donc rasé de près, en jean et chemise et a presque le sentiment d’être heureux.
L’architecte – Hello inspecteur.
Dr. Nut (irrité, ce sentiment de bonheur fortuit s’est déjà échappé. Il continue son repassage sans répondre) – …
L’architecte – Pour une fois, je ne vous dérange pas.
Dr. Nut (irrité) – Que voulez-vous ?
L’architecte (heureux que l’inspecteur ne refusât plus la conversation) – Oh moi, rien. Je passais par là et décidais de vous rendre une visite amicale.
Dr. Nut (amicale, oui c’est ça, pense-t-il. A brûle-pourpoint) – Quel jour sommes-nous ?
L’architecte (la voix soyeuse) – Comment vous répondre ? Je pourrais vous dire que nous sommes un lundi 26 mais je crois comprendre que vous n’avez qu’une confiance limitée en mes paroles ; je vous dirais la vérité que vous ne me croiriez pas.
Dr. Nut (ironique) – Lundi 26 c’est bon, ça me va. C’est encore en 2020 ? Vous êtes sûr ?
L’architecte (il rit) – Oui, oui, nous sommes toujours en 2020, une drôle d’année croyez-moi ! Si je vous racontais ce qu’il se passe dehors, vous ne me croiriez pas justement.
Dr. Nut (qui cache sa curiosité) – Tentez votre chance…
L’architecte – Et bien voyez-vous que tout le pays est sous couvre-feu, de 21H à 6h.
Dr. Nut (qui finit de plier sa dernière chemise et la pose sur la pile. Il éteint son fer et soupire) – Si c’est pour me dire des conneries pareilles, ce n’est pas la peine. (Il s’empare d’un livre et se dirige vers les toilettes).
L’architecte (désarmé) – Mais inspecteur je vous assure, je ne me fiche pas de vous, c’est à cause du Covid, je n’invente rien.
Dr. Nut (qui se souvient que la fois d’avant, il était question du soi-disant viol d’Ethel et maintenant un couvre-feu. Il sait qu’il ne peut pas faire confiance à l’architecte et cela le fatigue) – Oui, oui, c’est ça. Allez Dubois, à la prochaine, quand vous aurez à nouveau envie de m’emmerder avec vos mensonges et insinuations. Vous me détenez prisonnier mais je n’ai pas à écouter vos délires de tueur fou.
L’architecte (mais l’inspecteur a déjà disparu derrière la porte des toilettes, alors il crie) – Puisque vous le prenez sur ce ton Monsieur Nutello, sachez que tout ce que je vous dis est vrai. D’ailleurs nous sommes le samedi 26 ! Ou est-ce le dimanche 23 ? Ou le lundi 19 ? Ca vous va comme ça comme date ?
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