Signé Leclercq Associés, le programme mixte la Térmica, à Malaga en Espagne, se déploie sur un ancien site industriel situé entre le delta, l’aéroport et la ville. Accueillant commerces, hôtels, bureaux, logements et un musée, il se veut un nouveau centre entre nature, ville, mer et réseaux. Livraison prévue en 2022. Communiqué.
Au total, 116 00m² imaginés depuis trois angles de vue : « Vu de la mer, un paysage de collines qui marque un geste fort en référence à son environnement existant. Vu du ciel, un delta traverse ces collines et ouvre la ville sur la mer. Vu de la terre, un projet où cohabitent activités commerciales denses, richesse programmatique et mixité des modes d’habiter sous une grande canopée qui protège les usagers », résume François Leclercq.
L’agence Leclercq Associés revient à l’imaginaire premier du Delta pour sculpter un nouveau parc et un archipel de bâtiments dessiné par le courant. Les élégantes cheminées de l’ancienne usine thermique (la Térmica) sont conservées afin de rythmer l’ensemble du site.
Inspiré par l’étonnant paysage calcaire de la région (les concrétions du parc national El Torca de Antequera), les immeubles s’enchâssent naturellement dans le paysage.
« Ces nouvelles formes urbaines permettent une grande variété de modes d’habiter : habiter à flanc de colline dans des villas, habiter en haut de la colline dans des logements avec vue imprenable sur la mer, habiter l’intérieur de la colline et ses espaces communs protégés, tel un amphithéâtre à l’abri des vents que de grandes piscines viennent rafraichir », poursuit François Leclercq.
Hommage au jardin andalou, le parc et les espaces publics sont étagés sur trois niveaux : ombre au niveau supérieur avec la protection des pins et des palmiers, explosion florale au second niveau planté de jasmin, d’orangers, etc. et fraîcheur au troisième niveau avec ses fontaines et ses jeux d’eau.
Une approche urbanistique et architecturale sensible à l’environnement qui s’inscrit dans l’expertise de Leclercq Associés sur le sujet particulier de la ville méditerranéenne. Suivre la pente naturelle de ces sites en mutation est une urgence nécessaire comme à Nice où l’agence avait déjà pris en compte l’écoulement naturel du delta pour mettre à l’abri des inondations les îlots habités. Ou encore à la Grande Motte où la ligne d’horizon est une donnée primordiale pour construire un avant-plan aimable de bâtiments/collines vu depuis la mer.
A Malaga, l’implantation des bâtiments évite en outre les effets de masque, la barrière végétale du Delta empêche l’effet venturi qui rendrait la zone venteuse. Les constructions sont compactes pour permettre une efficacité thermique et une économie de matériaux, lesquels sont issus de filières locales. Les besoins en eau sont minimisés, les ressources naturelles du site (vent et soleil) seront transformées en énergie.