Livré en 2015 par ECDM (Emmanuel Combarel, Dominique Marrec), le nouvel hôtel de ville de Bezons (Val d’Oise) propose une volumétrie aux lignes simples, caractérisée par un important porte-à-faux, lequel prolonge l’espace public et permet d’abriter et accueillir les citoyens. A l’intérieur, un escalier sculptural surplombe le jardin-patio situé au cœur du bâtiment. Communiqué.
Dans un environnement en transformation, à l’articulation entre le tissu ancien et le futur cœur de ville, l’Hôtel de ville de Bezons constitue un repère qui participe à la définition d’un nouveau paysage urbain.
La proximité immédiate du futur cœur de ville constitué de commerces et de logements a convaincu les architectes de sanctuariser le parvis de l’Hôtel de ville afin de circonscrire un prolongement extérieur avec une place qui offre dignité et lisibilité à la Mairie. Il s’agit là de caractériser fortement l’articulation de l’institution avec son territoire afin que, sans aucune ambigüité, des événements citoyens tels qu’un mariage ou un conseil municipal puissent se prolonger sur l’espace public sans que les programmes alentours viennent créer des interférences.
«C’est donc autour de la définition d’un espace ouvert, un espace mettant en scène la vitalité de la Ville, un lieu animé par ses acteurs, proposant des services et des programmes ouverts aux Bezonnais que nous avons travaillé. Il s’agit d’un lieu vivant et attractif où le dynamisme de Bezons est donné à voir pour une administration proche et citoyenne», expliquent-ils.
Il y a tout d’abord la définition d’une place, d’un espace public lieu de convergences et d’échanges organisé en continuité de l’Hôtel de ville. Il s’agit d’un espace ouvert qui articule les différentes composantes de la Ville. Le projet est donc aussi un rapport au sol, un continuum protégé par un large auvent qui abrite et qui accueille.
Situé en retrait par rapport à l’alignement de l’avenue Gabriel Péri, la réalisation d’un large auvent permet de réaffirmer la présence de la Mairie sur cette artère majeure de Bezons. Il s’agit de donner une grande lisibilité à la Mairie quand on descend vers la Seine et d’apporter une vraie réponse à l’effet de masque que les futures réalisations viendront créer.
La volumétrie du projet est l’expression d’un volume simple de trois niveaux. La puissance, ou tout autre rapport emphatique au pouvoir, ont été volontairement gommés de l’exercice esthétique.
«Nous avons cherché à éliminer toutes les intentions qui tendent à isoler, à déséquilibrer une harmonie qu’il convient d’instaurer entre un environnement, un quartier, et les acteurs de l’Hôtel de ville. Notre architecture est donc résolument non-sculpturale», concluent-ils.
Cet ouvrage est lauréat du palmarès 2016 du prix de la construction et du développement durable en Val d’Oise.