La Chine se distingue actuellement par ses ouvrages d’art. De fait, en septembre 2016, a été livré le ‘Beipanjiang Bridge Duge’ qui relie désormais les provinces du Guizhou et du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine. Dans la province du Hunan, dans le centre-sud, en témoigne encore l’impressionnante passerelle et les pavillons afférents conçus par l’architecte franco-belge Martin Duplantier (MDA) et Daqian paysagistes, lauréats du concours international. Sensations fortes garanties. Communiqué.
Le paysage est baroque. Unique. Époustouflant. Il est patrimoine mondial. Les montagnes sont des doigts de fées dressées vers le ciel. La végétation, contre toute attente, réussit à pousser sur cette roche invincible. Devant ce spectacle topographique, chacun reste ébahit.
Le concours lancé consistait en la réalisation d’un nouveau cheminement sur la partie ouest de Zhiangjiajie, comprenant des passerelles et des pavillons. Le concept développé est celui de l’équipement illusionniste. Furtif. Géométrique. Jouant du contraste avec un paysage complexe, les passerelles sont de pures formes géométriques, qui semblent avoir été déposées délicatement sur le relief découpé du site.
Elles sont l’occasion, chacune d’une manière différente, de créer une relation physique avec ce relief. L’illusion d’un miroir pour l’une, la peur du vide pour l’autre, et enfin la mise en abîme pour la dernière. Le matériau commun est l’acier inoxydable réfléchissant pour les coques et la pierre noire pour le revêtement de sol. Cette dernière réfléchit le paysage lorsqu’elle est recouverte d’eau.
Constitué des mêmes matériaux, les pavillons se développent sur trois niveaux. En haut, une terrasse-panorama directement accessible depuis le cheminement. Juste en-dessous, un café et ses espaces dédiés. Et en contrebas, un gîte-suite royale pour offrir un espace de contemplation unique au cœur du parc national. Les foules de la journée ayant disparu, les heureux locataires pourront profiter du spectacle en toute quiétude.