
À Paris (XIVe), pour Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) maître d’ouvrage, l’agence Ameller Dubois est lauréate du projet de conception et de construction du Campus Chirurgical du Grand Paris. Surface : 4 500 m². Montant de l’opération : 20 M€ TTC. Livraisons : mars 2026 (bâtiment Ady Steg) ; juin 2027 (bâtiment Halpern). Communiqué.
Dans le XIVe arrondissement, ce marché lancé par l’AP-HP vise à mieux répondre aux besoins de formation et de R&D de ses six universités partenaires. L’ambition partagée est de faire émerger un centre de référence international en matière de formation et d’innovation chirurgicale à Paris. Le nouveau campus accueillera chaque année plus de 5 000 étudiants, praticiens et chercheurs au sein d’un bâtiment à haute qualité environnementale.

Deux bâtiments fonctionnels au service de l’excellence française en chirurgie.
Le projet comprend la construction d’un nouveau bâtiment de 3 800 m² destiné à accueillir des halls opératoires, le nouveau centre du don des corps de l’Île-de-France et des espaces de recherche de pointe. Parallèlement, un centre de simulation chirurgicale de 900 m² est aménagé au rez-de-chaussée du bâtiment existant Ady Steg, permettant la formation aux pratiques opératoires. Ce centre intègre également un Smart Surgery Lab, dédié à la présentation, l’évaluation et au développement d’innovations chirurgicales de haute technicité.
Le campus est connecté digitalement à tous les blocs opératoires de l’AP-HP et doté des équipements les plus performants, offrant des formations pratiques spécialisées au plus proche des conditions réelles d’exercice.

L’ambition environnementale de l’AP-HP
La nouvelle École de chirurgie respecte la norme HQE BDv4 “Très performant” et le niveau E3C1 du label E+C-. Pour répondre aux enjeux du nouveau PLU bioclimatique de la ville de Paris, le bâtiment neuf bénéficie d’une enveloppe thermique performante et d’un approvisionnement en chauffage et eau chaude issu à plus de 50 % d’énergies renouvelables.
Les façades du bâtiment sont réalisées en ossature bois préfabriquée (FOB), par Techniwood, filiale du Groupe Léon Grosse. Elles intègrent la technologie Panobloc®, des panneaux biosourcés fabriqués en France au bilan carbone de 3,72 kg eq CO2/m². Cette solution hors-site permet une isolation thermique optimale, une rapidité de pose et une réduction des nuisances sur le chantier. Une toiture végétalisée contribue également à la régulation thermique du bâtiment et à la limitation de l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Une architecture en dialogue avec son environnement
La situation rare et précieuse de cette parcelle parisienne libre de mitoyens offre la possibilité de travailler et de proposer un bâtiment qui participe et complète l’identité urbaine du secteur. Ainsi, c’est en réponse à une promenade urbaine que l’identité architecturale du bâtiment s’est construite, dans la continuité des éléments constitutifs de l’ambiance alentour. Le projet s’habille de métal et de briquettes aux teintes chaudes. Matériau naturel, la peau de brique habille le soubassement et les étages à l’est de la parcelle offrant à la façade une dimension vivante et chaleureuse tout en exprimant solidité et robustesse. En étage, la peau métallique délicate et protectrice crée une modénature épaisse qui filtre les vues et assure une protection aux blocs opératoires.

Un séquençage support de la fonctionnalité
La trame structurelle porteuse libère à chaque niveau de vastes plateaux adaptés aux équipements de grande envergure (blocs opératoires, salles hybrides). Un travail de séquençage programmatique permet ensuite à chaque élément du programme de trouver sa place dans une trame dimensionnée, rationnelle et uniforme. Le plan devient le support efficace de la fonctionnalité tout en permettant de s’adapter aisément aux besoins et ainsi de voir la nouvelle École de chirurgie utiliser les techniques toujours appropriées et innovantes.
« Notre projet a su tirer parti de la forme singulière de la parcelle pour mettre en place un plan flexible et performant accompagnant l’évolution des pratiques médicales. La proposition de façade est en cohérence et positionne un filtre léger et évolutif constitué de bois et de métal devant les salles techniques », souligne Cédric Baelde, architecte associé de l’agence Ameller Dubois.