En octobre 2017, Afonso atelier de design a livré à Bordeaux la réinterprétation intérieure d’un hôtel particulier du XIXe siècle d’une superficie de 400 m² sur quatre étages. Mickaël Martins Afonso, fondateur à Bordeaux en 2016 de l’atelier éponyme, est issu d’un parcours pluridisciplinaire, bercé à la fois par des études d’arts plastiques, d’arts appliqués, de design d’espace, puis d’architecture. Communiqué.
«Dans cet hôtel particulier, l’espace habité se révèle dans la rencontre entre le passé et notre époque. C’est dans la réinterprétation et l’articulation des signes architecturaux existants qu’émerge le projet, où chaque nouveau fragment d’architecture s’inscrit et danse dans son contexte», explique Mickaël Martins Afonso.
Ancré en bordure du jardin public en plein cœur de Bordeaux, cet hôtel particulier de 1850 s’ouvre sur ses quatre étages vers ce magnifique jardin, dévoilant son majestueux décor au fil des saisons. Riche d’un contexte patrimonial fort, le défi de cette réhabilitation était de créer un nouveau cadre de vie adapté aux besoins actuels, sans dénaturer l’existant tout en lui apportant une nouvelle force qui ne tomberait pas dans un simple mimétisme.
«L’enjeu était de mettre en lumière l’existant par le contraste», souligne l’architecte.
Les propriétaires souhaitaient rénover ce bâtiment afin de le rendre plus adapté à leur mode de vie, plus confortable et surtout en accord avec leurs goûts. La rénovation porte sur une réfection complète de l’intérieur tout en y intégrant une réhabilitation thermique partielle dans le respect de l’existant.
Le bâtiment, très riche de par le très bon état de conservation des prestations intérieures, tels que les boiseries, les parquets et les modénatures en plâtre, établissait l’orientation première du projet, à savoir, la conservation de ce patrimoine. «Cela pose la question de la mise en valeur de ce caractère singulier mais il s’agissait ici plutôt de détourner cela en sublimant cet existant par le contraste généré avec les éléments architecturaux nouveaux», poursuit Mickaël Martins Afonso.
L’attribution des espaces intérieurs du bâtiment a permis la répartition suivante des pièces : au rez-de-chaussée, deux salons et la cuisine ; au premier étage, un salon plus intimiste, le bureau, une salle de sport avec salle de bain ; au deuxième étage il s’agit de la suite parentale, avec une grande chambre, un grand dressing et une grande salle de bain ; au troisième étage deux chambres pour les enfants avec des salles de bain attenantes ; au quatrième étage une chambre d’amis avec une salle de bain attenante.
Le rez-de-chaussée accueille deux salons séparés par la cuisine, laquelle se prolonge vers le grand salon, ouvert sur le jardin. La cuisine est composée d’un îlot central monobloc, d’une desserte contre le mur basée sur les proportions de l’ilot et d’une armoire en bois de noyer. Ces trois volumes communiquent entre eux sans prendre le pas sur l’existant, l’ilot central clair ressort tel un bloc de glace dans un contexte chaleureux.
«Depuis le salon nous pouvons nous rendre dans un jardin privatif au sein du jardin public par un perron habillé de part et d’autre par des plaques en acier Corten, apportant un caractère chaleureux, invitant au repos et au partage d’un moment en famille», relève Mickaël Martins Afonso.
Au premier étage les murs du bureau sont vêtus de chêne sur lequel vient s’appuyer une bibliothèque. Là encore le contraste entre la teinte du chêne et les parties en noir apporte une ambiance chaleureuse à cet espace. Les habillages muraux en chêne que l’on retrouve également dans le grand dressing du deuxième étage, viennent souligner et mettre en valeur la corniche en plâtre peinte en blanc.
Tous les aménagements menuisés, les meubles de salles de bain, les dressings, bibliothèques, sont conçus selon la même esthétique, en mélangeant ces deux matières. Cela vient créer une homogénéité des aménagements tel un fil conducteur dans des espaces si éclectiques.
«L’idée était de faire ressortir l’existant comme s’il n’y avait pas eu de travaux», conclut Mickaël Martins Afonso.