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Accueil > Chroniques > Architecture, de disgrâce en disgrâce

Architecture, de disgrâce en disgrâce

5 mars 2024

Lémuriens chemin station

« Il existe autour des architectes une atmosphère peuplée de chants curieux qu’on attribue ordinairement aux fantômes. Quelque chose qui semble venir de loin, nourrie de vocalises étranges, comme si elles étaient venues là juste pour les tourmenter. Les gros yeux ronds des lémuriens leur donnent un air ahuri, mais ne vous y fiez pas, ces primates, jouent fort bien de mimétisme humain et sont experts en cris lugubres. Des cris qui provoquent chez l’homme l’effroi, laissant chacun d’entre eux dans un état fixe proche de l’égarement ».

Station 1 du chemin / La référence de moins d’trois ans

À l’occasion de ma tribune de janvier 2024 dans Chroniques d’architectures,* je détaillais l’origine et les conséquences de cette clause absurde que tout architecte espérant accéder et participer à un concours d’architecture se voit désormais opposée.

Je m’élevais contre cette obligation – la plus imbécile du monde – qui était faite aux architectes de présenter un dossier contenant, a minima, la référence de moins de trois ans pareille en tout point au profil de la construction attendue.

Une fois mise en place sur l’ensemble des marchés de conception, cette mesure radioactive – très certainement inventée par une administration formée à simplifier surtout son temps de travail – réussissait à limiter – de manière significative – le nombre de candidats à concourir.

Le rêve d’une sieste rallongée devenait réalité.

Cette disposition, j’aurais pu alors la considérer simplement comme une erreur d’appréciation des annonceurs, si je n’avais pas – par le plus grand des hasards – entendu ces mots qui en disent long : « En fait, nous pensions que les architectes, c’était un peu comme nous. Et qu’au-delà de trois ans de pratique, il leur fallait repartir, sous une forme ou sous une autre, en formation »

Misère, ils osèrent… !

Station 2 du chemin / L’exclusivité

Ne vous y trompez pas, l’histoire ne s’arrête pas là. Elle est même étendue à pire.

Il s’agit alors, pour ces individus en mal d’adversité et ivres de mesures restrictives, d’accompagner tout cela par une autre disposition – encore plus idiote que la première – capable de complexifier, bien plus encore, le chemin audacieux du soldat-candidat.

Ainsi, venant s’additionner à la première mesure – comme si le chemin n’avait pas été assez encrassé – un autre critère intervient quand il est demandé alors à tous les fidèles qui aspirent à accompagner les nouveaux Jésus dans leur ultime trajet, qu’ils établissent clairement qu’ils sont bien les accompagnants exclusifs du supplicié choisi.

Une deuxième station est donc créée sur le chemin de croix de tous les prétendants à la félicité des autres : celle de l’exclusivité

À travers cette condition, il s’agit de rendre uniques les contributions d’individus ou de sociétés d’ingénierie qui interviennent dans le cadre de disciplines complémentant celle de l’architecte. Chacune des candidatures devenant alors une addition de participations exclusives, réunies autour d’un architecte, lui-même interdit – par déontologie – d’exercer à l’intérieur d’une autre équipe que celle qu’il dirige, évidemment, en exclusivité.

Avec l’interdiction formelle de trouver, dans plusieurs équipes, les mêmes spécialistes – spécialités pointues, techniques ou parfois non répertoriées, requises par l’organisateur – et constatant malgré tout que le nombre de spécialistes est de dix, vingt, ou quarante fois inférieur à celui des architectes, le nombre d’équipes possibles recule donc de facto jusqu’à perdre encore les trois quarts restants des survivants de la référence de moins d’trois ans, ordonnance première du lot.

La machine à ratisser continue donc à éliminer sans peine, avant convocation du jury !

Station 3 du chemin / Le chiffre d’affaires

Puis, comme si les dégâts engendrés par l’arme à barillet ne suffisaient à gaver le champ de la honte, est installée une troisième station au calvaire de l’architecte : celle du chiffre d’affaires. Un chiffre à produire – et sans tricher s’il vous plaît – avec l’obligation qu’il soit certifié conforme par le bilan fiscal des trois dernières années.

Procédure administrative illégale mais dispensée quand même.

Tout cela au cas où, bien sûr, l’architecte ne saurait mettre en place une équipe opérationnelle autour d’un ouvrage (quel qu’il soit) et au cas où il serait dans l’incapacité bancaire de couvrir, avec le compte de sa société les retards engagés par son respectable commanditaire. Dispositions soulageant le maître d’ouvrage pendant le temps nécessaire au déploiement de ses plateformes électroniques de paiement.

Gloire alors à ceux qui brassent des quantités massives de béton, d’acier ou de bois, souvent sans esprit, le plus souvent sans véritable engagement. Mais toujours les premiers à décliner leur force de frappes dans le classement le plus obscène qui soit, établi chaque année par d’A, la revue des gros bras.

Comme si l’importance du chiffre d’affaires était la caution d’une quelconque créativité ?

Station 4 du chemin / État du monde qui nous entoure

Un architecte (et pas n’importe lequel) m’a rapporté récemment que, candidat à la réalisation d’une crèche, les agents de la ville lui avaient demandé s’il était père d’un enfant en bas âge. Étonné, il comprit qu’il était, en effet, impérieux pour eux que l’architecte qu’ils choisiraient en définitive ait, au moment de la construction de l’ouvrage, un statut confirmé de père d’un bambin portant couches.

N’étant pas du tout père au moment des faits, il fut, évidemment, écarté de la consultation.

J’appris, un peu plus tard, que, dans cette même ville, un historien avait postulé à un poste de bibliothécaire et qu’après avoir rapporté devant la commission municipale certains propos et jugements du sieur Robespierre, il avait été renvoyé à ses chères études, au prétexte qu’il n’était pas là « au moment des faits pour en certifier l’authenticité ».

Comment voulez-vous qu’on s’en sorte ?

Francis Soler
Architecte

PS : Le chemin de croix du Christ compte 14 stations entre Jérusalem et le mont Golgotha (dit mont calvaire). La 15ème station est celle de la résurrection.

*Lire La référence de moins d’trois ans, arme de destruction massive

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Par La rédaction Rubrique(s) : Chroniques Mots-clés : Francis Soler

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