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Accueil > L'époque > Débats > Tribunes > La référence de moins d’trois ans, arme de destruction massive

La référence de moins d’trois ans, arme de destruction massive

6 février 2024

référence de trois ans

La référence de moins d’trois ans, critère d’une flagrante imbécilité pour les concours, est palme d’or de la plus grande ânerie jamais inventée pour l’architecture. Tribune.

En matière d’architecture, « la référence de moins d’trois ans » entre désormais de plain-pied au panthéon des mesures les plus idiotes qu’il soit permis d’observer dans le royaume des déficiences chroniques en vaillance constructive. 

Elle reste un des mesures les plus discriminantes jamais inventées.

Cette disposition, bien que non réglementaire, est devenue l’arme première de destruction massive de l’architecture, obligeant – consignée ainsi – tout architecte candidatant à un concours à jurer sur l’honneur qu’il aura réalisé a minima, dans la période de trois ans qui précède l’acte de candidature, un ouvrage identique à celui faisant l’objet de la consultation. 

Rien, dans le cadre d’une candidature à concourir pour la réalisation d’un bâtiment, n’est en effet plus à même d’abîmer l’architecture d’un projet que cette façon funeste et dévastatrice qui consiste à choisir, au nombre de points gagnés, les trois ou quatre candidats appelés à concourir.

Qui a pu donc inventer une telle ânerie ?

Inventeur, candidat au Lépine et assurément adepte du « 36.15 qui n’en veut » de Jérôme Deschamps (voir ses sketchs pour les Deschiens), celui-là aura certainement cherché à inventer l’élimination directe – non attaquable – de tout architecte en incapacité d’attester la livraison d’un ouvrage de même taille, de même destination ou de même prix que celui qui est appelé à être bâti. Puis, à demander – coup de grâce – « que l’ouvrage en question ait été livré dans les trois ans qui précèdent l’année de l’appel d’offres ».

Des fois qu’au-delà de ce laps de temps, l’architecte aurait perdu le mode d’emploi !   

Aussi, sûrs désormais que la bêtise humaine n’a plus de limite, avons-nous pu constater, l’an dernier, que les talentueux architectes de l’incroyable Musée Soulages à Rodez – RCR architectes / Olot – avaient vu leur candidature écartée d’une consultation pour un musée, au prétexte que Rodez était une œuvre de plus de trois ans : « délai rédhibitoire… » précisa-t-on. 

De qui se moque-t-on ?

Ce principe de sélection, sordide et malfaisant, a été mis en place par une escadre de simplets bureaucrates à qui nous n’oserions même pas demander quel aurait été leur sort s’ils avaient été recrutés ainsi.

Cette priorité faite à l’expérience spécifique écarte ce qu’il y a de mieux chez les architectes : leur habilité à surprendre, surtout quand ils s’attaquent à de nouveaux programmes et à des terrains inédits. Quand, a contrario de cela, une telle méthode est le fruit d’une stratégie stérile qui ossifie tous les sujets donnés à ceux qui, reprenant la même rengaine et n’inventant plus rien, plagient leurs carences en rafales

Ce que dit, en vérité, la machine à éliminer est assez simple :
1/ Procéder à l’élimination directe des jeunes architectes – dépourvus de la moindre référence en quoi que ce soit, puisqu’ils sont jeunes – et procéder tout aussi facilement à celle des architectes ne disposant pas de références absolument pareilles.
2/ Ramener à rien, ou à presque rien, par ce moyen, le travail de ces sélectionneurs, incapables, par inaction contractuelle, d’analyser trop de candidatures en même temps.
3/ Dégager du circuit les architectes qui, malgré qu’un certain talent leur soit accordé, pourraient être retenus à partir de compétence et d’œuvres singulières (mesurer l’absurdité d’une telle pensée !)

Combien de fois avons-nous, en effet, entendu : « vos références, au demeurant fort intéressantes, ne font pas la preuve d’une compétence significative dans le domaine proposé ».

À m’interroger d’ailleurs sur le fondement d’une telle règle, je me demande encore comment le Président Macron aurait pu se présenter à la Présidence de la République en 2017, alors qu’il n’avait jamais – comme tous les autres avant lui, d’ailleurs – dirigé avant la moindre nation ? Est-ce à dire que seuls deux candidats auront, de droit administratif, l’avantage de s’affronter à la prochaine élection présidentielle, seulement parce qu’ils auront déjà exercé la fonction de président ?

J’en tremble déjà.

La règle de « la référence de moins d’trois ans » ne fut certainement pas écrite pour espérer croiser ce qu’il y a de mieux en architecture. Elle le fut plus sûrement pour faciliter le travail de lecture et de rapport des commissions chargées de faire un tri rapide dans de longues listes, aménageant en priorité leur temps de présence et de repos, d’analyses et de manigances.

Encadrés par un Ordre professionnel inexistant ou incapable de s’intéresser aux vrais enjeux d’une profession elle-même inapte à réagir devant un dispositif aussi discriminatoire que celui-là, les architectes, pataugeant dans un marécage d’où ne ressortent vivants que les crocodiles, s’interrogent sans réponse possible sur le dédain et l’apathie chroniques de ces individus sous-qualifiés qui encadrent ces procédures,

Qu’avons-nous, en effet, devant nous, si ce n’est une situation qui pourrait être cocasse, si elle n’était pas aussi catastrophique ?

La créativité qui l’encadre n’est plus seulement en danger. Elle appartient désormais à l’histoire des peuples bénis. Quant à l’architecture, elle ne trouve plus sa place qu’à travers des modèles gras et mafieux, devenus hasardeux. Avec d’un côté, des revues d’architecture qui se nourrissent de publi-reportages. De l’autre les Rapetou, prêts à tout pour contracter des permis de construire riches en effets verdoyants et éventés, toutefois efficaces quand il s’agit de convaincre des rassemblements de niais complaisants.

C’est dire pour qui ils nous prennent.

Aujourd’hui, nombre d’équipes d’architectes, d’ingénieurs et d’entreprises sont pressenties à l’avance, contre toute application sereine des règles des marchés publics ou procédures de délégation de pouvoirs publics.  Chaque équipe s’astreint alors à des solutions pré-pensées, pré-dessinées, comme à des accords préalables valant soumission inconditionnelle à quelques entrepreneurs ou vendeurs de VEFA, de plus en plus nombreux, dominant le marché de la construction.

Ne cherchez pas plus loin. Ceux qui font la France hideuse et sans esprit sont là. Les uns, pour normaliser la laideur, les autres, pour promouvoir son irrésistible déploiement.

Nos Gaulois indociles seraient-ils devenus atoniques ? Toute résistance à l’idiotie aurait-elle subitement disparu ?  Prix de la Pyramide d’or, Prix de l’Équerre d’argent, Prix de la brouette de bronze, en couple, à deux ou à trois, voilà certainement sujets et contenus dignes de figurer dans un retour gagnant de Tournez Manèges à la télévision française.

Peuple paradoxal qui politise le moindre fait divers mais peuple dépouillé qui ne montre que très rarement de la considération pour son espace quotidien. C’est à croire que la ville, le paysage, l’art et l’architecture se sont mus en disciplines inférieures.

Francis Soler
Architecte / janvier 2024

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Par La rédaction Rubrique(s) : Politique, Tribunes Mots-clés : Francis Soler

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