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Accueil > Chroniques > A la Cité de l’architecture, les clichés ont la vie dure

A la Cité de l’architecture, les clichés ont la vie dure

2 mai 2017

Le moins que l’on puisse dire à propos de la représentation des architectes est que les clichés ne sont pas nés d’hier. L’exposition «L’architecte : Portraits et clichés»*, à la Cité de l’architecture et du Patrimoine à Paris, en témoigne. Elle montre en effet que l’homme en noir, bien mis de sa personne et savamment de guingois, n’est pas une invention contemporaine. Visite.

Dans l’esprit collectif, l’architecte, c’est l’homme en noir avec de grandes lunettes épaisses. Autant remercier immédiatement les architectes du XVIIIe siècle Charles Percier et Pierre Fontaine qui, en plus d’avoir laissé la magnifique percée des arcades de la rue de Rivoli, ont également marqué de leur empreinte le vestiaire architectural. Les deux hommes ainsi revêtus passaient pour sérieux et inspiraient le respect, à une époque où bien loin des fastes des siècles passés, la rigueur était de mise. Les lunettes apparaissent bien plus tard puisque la signature appartient au non moins distingué Charles-Edouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier. L’exposition en exhume quelques paires glanées çà et là.

Celui qui a déserté à la Renaissance les chantiers des bâtisseurs et le compagnonnage pour l’atelier ou l’agence d’architecture, abandonne à cette même époque le portrait sculpté. Adepte de l’autoportrait, il aime cependant toujours se représenter, soit très sérieusement sur des médailles comme Léon Battista Alberti, soit avec humour tel Vignole se représente dans son traité en appui sur une baie, compas à la main, entouré de deux muses, l’une portant les outils de l’architecte, l’autre brandissant des plans. Plus tard, les architectes du Roi se font peindre en buste par les artistes les plus en vue. Allant presque jusqu’à froisser Louis XIV, Jules Hardouin-Mansart s’adressa à Hyacinthe Rigaud. Plus tard, les photographes prendront le relais, Lucien Hervé poursuivant Le Corbusier jusqu’à Chandigarh.

L’exposition montre ainsi à quel point, dès le grand siècle, la personne de l’architecte est respectée. Il est établi, instruit et reconnu et les plus grands peintres ne cesseront de le représenter en buste, à son atelier ou dans un environnement plus familier.

Cette exposition témoigne également que la promiscuité entre le concepteur et le pouvoir a toujours existé. Architecte du roi, Grand Prix de Rome, architectes hospitaliers ou diocésains étaient nommés par le roi. Plus proche de nous, c’est bien parce qu’Oscar Niemeyer était un proche de Juscelino Kubitschek, qui deviendra président de la République du Brésil de janvier 1956 à janvier 1961, qu’il put alors concevoir une ville entière.

Après la Révolution, les fastes de l’Ancien Régime étaient mal vus et voilà l’architecte en blouse, ses outils jamais très loin, le té et l’équerre côtoyant souvent les plus illustres traités. L’image de l’architecte devient romantique et l’observateur devine que l’homme de l’art est avant tout un professionnel attentif au pouvoir administratif qui le fait vivre, tout en demeurant un personnage à mi-chemin entre l’artiste et l’ingénieur. En témoigne la représentation de Charles Garnier, homme à la physionomie propice à la caricature ; le cheveu mal peigné, l’image dépeint un artiste qui revendique une certaine liberté créative.

Les temps modernes et l’époque contemporaine ne bouderont pas les artistes/ingénieurs, symboles de ces nouvelles techniques qui apparaissent. Les anciens bâtisseurs sont devenus des mondains, non sans détracteurs et la caricature explose avec le développement de la presse puis de la photographie. Clichés ? «L’architecte est un personnage, et à ce titre, son apparence se doit d’être étudiée ; même une tenue négligée peut être choisie à dessein. Il lui faut tout à la fois se faire reconnaître, sinon remarquer, en sa qualité d’architecte, et composer avec la distance et le respect requis envers les clients, mais aussi avec les divers corps de métiers qu’il côtoie. C’est une difficile entreprise, qui connaît ses modes et évolutions. Une partie de son talent commence là», explique ainsi le catalogue de l’exposition.

Si le nœud papillon fut longtemps de mise, c’est seulement parce qu’il remplaçait avantageusement la cravate car il ne traînait pas allègrement sur les tables à dessin. De nos jours, plus de tables inclinées, plus de nœuds papillons ! CQFD. D’ailleurs, dans les représentations contemporaines de l’architecte, les outils ont progressivement disparu, sinon quelques crayons pour annoter les plans. Pour le reste, les tablettes et autres smartphones ont remplacé le fils à plomb dans les poches des hommes de chantier.

Entre les modes de représentation obligatoires et singularité nécessaire, des architectes ont toujours su adopter des signatures qui ont fait date. Sérieux et respectueux ? L’habit noir de Percier et Fontaine. Artiste et désinvolte ? La crinière de Charles Garnier en son temps, la moustache et le bandana de Frank Gehry (1929-) première version. Mondain et raffiné ? Robert Mallet-Stevens (1886-1945) en guêtres ou Charles Rennie Mackintosh (1868-1928) en lavallière. Une autorité ? Auguste Perret (1874-1954) ou Frank Lloyd Wright (1867-1959). Moderne et intellectuel ? Le costume et les lunettes de Le Corbusier (1887-1965)… «Aucun ne manque d’élégance», souligne le catalogue. Et que dire de l’imper’ de Christian de Porzamparc ou du rouge chaque jour porté par Anouk Legendre ?

Aujourd’hui, si l’image de l’architecte habillé en noir et faussement décontracté demeure dans les agences, la façon dont il se représente est désormais beaucoup moins normée. En témoignent, les images récupérées dans des agences d’aujourd’hui et qui accueillent également, avec humour, le visiteur.

Car avant de croiser Imotep, premier architecte égyptien, le flâneur aura rencontré l’avatar de Thomas Corbasson (son œil sur Iphone à la place de sa tête), les portraits noirs et blancs du collectif Multi-champs, un portrait en contre-plongée d’Anne Demians, des vies d’agences, des architectes songeurs, des architectes sur des chantiers ou encore Jack, le gros chat de l’agence AHA architectes.

Léa Muller

*« L’architecte : Portraits et clichés »*, à la Cité de l’architecture et du Patrimoine du 21 avril 2017 au 04 septembre 2017.

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Par Léa Muller Rubrique(s) : Chroniques Mots-clés : Portrait

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