
Suite à la chronique intitulée L’accompagnateur BDF, l’invention du siècle (en IDF seulement) et publiée le 2 février 2021, la rédaction a reçu le droit de réponse suivant.
J’ai eu l’occasion de lire la chronique de mon confrère François Scali sur l’invention du siècle.
Je suis très surpris de ce que j’ai pu lire, évidemment en premier lieu parce que j’ai pris part à la création de la démarche « Bâtiments durables franciliens », qui est opérationnelle depuis 2017, 4 ans déjà. Mais c’est vrai qu’il fallait tendre l’oreille pour l’entendre bruisser. Et maintenant qu’elle se développe, on croit qu’elle vient de naître.
Présenter la démarche BDF comme « toute nouvelle » alors qu’elle a déjà quatre années d’existence relève déjà, pour le moins, de l’approximation…
Cependant ce qui m’a le plus étonné, c’est manifestement le défaut d’information de mon confrère.
Il perçoit la démarche BDF comme inscrite dans la continuité de HQE alors qu’au contraire l’ensemble des professionnels (architectes, ingénieurs, maîtres d’ouvrage) qui ont participé à sa construction ont justement souhaité offrir une alternative à tous les systèmes « certification par tiers ». Les principes fondamentaux qui portent cette démarche ont été inspirés par l’expérience des systèmes participatifs de garantie (SPG).
L’approche holistique et interprofessionnelle qui la fonde cherche avant tout à recréer un lieu de dialogue indispensable entre maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et entreprises et à sortir du tout environnemental pour favoriser une réflexion contextuelle et globale sur les projets.
Aussi, à la lecture de l’article, on a l’impression que la démarche BDF serait isolée et pionnière en France alors même qu’elle est née d’un cousinage avec la démarche BDM qui existe depuis plus de dix ans. Il n’y a pas que l’Ile-de-France… et il faut parfois aller voir un peu plus loin que les Hauts de France ou la Normandie…
Enfin, la chronique s’arrête à la mention de la notion d’accompagnateur, mais il ne s’agit là que l’un des aspects de la démarche. Silence total sur le dispositif pourtant très novateur de commission « bâtiment durable » : publique, gratuite, participative.
J’espère vivement que François Scali aura l’occasion d’approfondir sa connaissance de la démarche BDF et peut-être même de s’y impliquer pour participer à son évolution…
Je suis persuadé qu’il sera très bien accueilli par l’équipe d’Ekopolis qui porte cette démarche en Ile-de-France.
En attendant, il serait sans doute utile de proposer à vos lecteurs un autre point de vue sur ce que sont vraiment les démarches Quartiers et Bâtiments durables.
Bien cordialement,
Thomas Philippon
Architecte DE – Consultant
La rédaction : Dont acte, voici nos lecteurs avisés. Et, pour les architectes inscrits à l’Ordre, pro domo la consultation de cousinage ?