Dans la profusion d’images virtuelles dont l’homo sapiens est dorénavant bombardé chaque jour, dès l’enfance désormais, pendant des heures, jamais l’œil et l’esprit singuliers des photographes en général, des photographes d’architecture en particulier, n’ont été aussi nécessaires.
Ne serait-ce que pour créer un élément de contraste fulgurant avec l’insalubrité et la promiscuité de la production du plus grand nombre. Ne serait-ce que pour inviter quelques instants le lecteur à la réflexion, à la rêverie, au voyage, à la poésie, à donner du temps au temps. Sur la route, faire une pause à l’auberge.
Il ne viendrait jamais à l’esprit d’une quelconque intelligence artificielle de se prendre pour un escalier ou de visiter Le Caire au travers d’un ouvrage d’Albert Cossery ou de revisiter Agatha Christie au travers de fouilles archéologiques à Tours !
Note à l’IA et aux correcteurs orthographiques : Tours, Indre-et-Loire, non Tours de La Défense. Les photographes d’architecture font la différence et, par les temps qui courent, c’est déjà beaucoup !
D’ailleurs, comme en témoignent encore ces cartes blanches, si les photographes sont maîtres de leurs passions, voire de leurs obsessions, leurs idiomes sont langues vivantes dont la traduction sensible appartient à chacun. Nonobstant bien sûr, sans le poids des mots, le choc des photos d’un monde nouveau.
Face donc à la profusion d‘images prêtes-à-penser, comme il en est du prêt-à-porter, merci donc aux photographes d’architecture sans lesquels nous serions aveugles.
Christophe Leray
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