La photographe Estelle Lagarde n’investit pas un lieu, c’est le lieu qui s’investit en elle. Ensemble ils traversent le temps étrange pour évoquer une actualité retentissante. Le lundi matin, les lieux ont une âme !
C’était durant l’hiver 2009. Les gros titres des journaux nous balançaient des mauvaises nouvelles. C’était la crise, comme ils disaient. Je ne suivais plus l’actualité depuis longtemps, et regardais tout cela de loin. Pourtant, j’étais touchée.
Puis Il y eut cette rencontre tout à fait inattendue avec un lieu. Un ancien local d’activités appartenant à la ville de Levallois-Perret. Je ne l’avais pas cherché. Pas plus que je n’avais imaginé travailler sur ce thème. Puis cet ami m’a dit : « il faut que tu viennes voir un endroit, je crois qu’il te plaira ».
En effet. Le lieu était à la fois énigmatique et bavard. Des pneus et des bouts de portières de véhicules traînaient un peu partout, des bidons d’essence, de peinture…. Etait-ce un ancien garage ? Oui, mais il n’y avait pas de portail permettant aux voitures d’y entrer…. Etait-ce alors un atelier de réparation pour objets divers, plus ou moins insolites ? Et tous ces oignons qui jonchaient le sol, pourquoi ? Depuis quand était-il fermé ? Que s’y était-il passé ? Je ne savais pas.
Ce que je savais, c’était que, déjà, des images venaient à moi. Et c’était bien. Je me laissais surprendre, et je sentais que nous allions faire quelque chose ensemble.
Secrétariat
L’atelier
Le soutien
Dépression salariale
Le parapluie doré
Démission
Prime de licenciement
Le standard
La menace
Dépression patronale
Vendredi soir
Estelle Lagarde
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